Chapitre 7

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Ça fait maintenant une heure que je marche. J'ai scruté tous les rez-de-chaussée que j'ai pu voir depuis le début. Mais j'ai l'impression qu'aucun ne veut me donner à manger. Je tourne la tête - une fois encore - et arrive sur une écriture incompréhensible accompagnée d'un drapeau européen. Un sourire se forme sur mon visage. Je me dirige vers les bâtiments sans détacher mes yeux de la pancarte avec une impression que c'est trop beau pour être vraie. Je pousse avec mes deux mains les grandes portes qui se présentent à moi. C'est une supérette plutôt simple; la caisse est juste à gauche de la porte et une dizaine de rayons sont perpendiculaires aux portes. Je m'avance entre les rayons, et, bingo. De la bonne bouffe occidental s'offre à moi. Et même pas besoin de payer! Pas d'humains, pas d'économie.

Je salive rien que de voir toutes les choses que je pourrais engloutir à cet instant. Mais je ne veux pas rester ici pour manger. Je me mets à chercher un caddie à travers les étagères, et j'en aperçois enfin dans l'arrière boutique. J'accoure et agrippe le plus proche de moi. Je passe dans les rayons, un à un, et passe carrément ma main dans les rayons pour faire basculer les produits dans le caddie. Des barres énergétiques, des biscuits, des pâtes sèches, des croquettes pour chien - omicron en a bien besoin - du saucisson, des chips, des yaourts aux fruits, du jambon, des céréales et des gâteaux apéritifs sont tout ce qui tombe à l'intérieure. Mon caddie est rempli jusqu'à rabord, je lutte à chaque fois que je dois tourner pour ne pas qu'il bascule.

Je sors du petit magasin et me dirige vers le droit que j'ai repéré un peu plus tôt, je prends la première à gauche puis la deuxième à droite. J'arrive vers une grosse rivière où se trouve un banc et une table de pique nique. J'avance avec mon caddie dans l'herbe - même si ça augmente le pourcentage de chance que je la fasse basculer - et arrive près de la table sans rien faire tomber. Omicron saute dans les hautes herbes de l'autre côté de la rive juste après être passé sur le pont à quelques mètres de moi.

Je dispose mes aliments sur la table; il doit bientôt être douze heures, le soleil est presque à sa hauteur maximale. Ma mâtiné seras passer vite. J'ai tenté le diable, j'avoue. J'ai pris des aliments que l'on devait garder au frais alors que ça fait trois jours qu'ils n'y sont plus. Mais bon, ça faisait trois jours que je n'avais pas mangé quelque chose dont j'avais vraiment envie. Je me contentais de ce que je trouvais. Mais là, je peux me faire plaisir. Donc j'espère juste que les aliments qu'on devait mettre au frais ne seront pas moisis. Je mange pendant au moins deux heures. J'ai aussi versé des croquettes à Omicron dans un bol qui était tombé accidentellement dans le caddie pendant que j'étais en train de dévaliser le magasin. J'ai mangé la moitié de ce que j'avais pris. Bon, oui, c'était prévisible, mais ce n'est pas grave. Personne d'autres ne pourra manger cette nourriture donc qu'elle soit ici ou là bas, rien ne change. Ou en tout cas, la différence n'est pas grande.

Je finis de manger quand le soleil se met à redescendre de son pied d'estale et je remets tous mes détritus dans le caddie. Même si les humains ne sont plus là, les animaux si. Et ça serait bête qu'un d'entre eux meurt à cause de quelque chose que j'aurai laisser traîner.

Je croise les bras sur la table et pose ma tête entre. Je m'endors sans même m'en rendre compte, bercer par le bruit de l'eau. Mes yeux s'ouvrent à nouveau quand je sens quelque chose tirer sur mon t-shirt. J'essaie de m'habituer à la luminosité et lorsque c'est le cas, je me retourne et lui caresse la tête. Il lâche mon t-shirt pour venir frotter sa tête contre ma main. Le soleil décline dans le ciel; j'ai dû dormir toute l'après-midi.

-Rah, comment vais-je faire pour dormir ce soir moi?! m'exclame-je.

Omicron tourne en rond tout en faisant des petits sauts; il s'en fou lui, il n'a pas dû dormir cette après-midi, et même s' il aurait dormi, dormir 16h ne le dérangerais pas, je crois.

Le soleil est plus bas désormais dans le ciel; il doit être entre 16h et 18h. Je ne sais pas où passer la nuit. J'ai déjà pensé plusieurs fois au petit appartement mais il me faudrait une heure pour y aller, et, honnêtement, je n'ai pas mémorisé la route pour m'y rendre. Je vais devoir opter pour un immeuble pas loin de la rive. Je quitte la pelouse pour me rendre sur la chaussée là où j'observe un à un les buildings qui m'entourent. L'un est bleu, le second est gros et le dernier est principalement constitué de verre. Je choisis le bleu; le plus propre de l'extérieur et le plus bas en termes de hauteur. Je rentre par l'entrée principale, le hall. Le sol de celui-ci est propre, pas de cadavres de rongeurs visibles. Il n'est pas constitué d'une moquette mais un parquet imitation bois, sûrement peint avec du vernis. Je pénètre donc dans le hall et arrive dans un petit couloir, donnant sur une dizaine de portes. Je les essaie une à une, tentant de les ouvrir en forçant quelque peu sur la poignée. Au début, elles sont toutes très bien fermées à clé. Arrivée à la cinquième, elle s'ouvre, me donnant accès à un appartement plutôt vaste. L'endroit est paisible, donc, je le choisis pour y passer la nuit. J'appelle Omicron qui ne tarde pas à arriver et à sauter sur le sofa. L'appartement a l'air immense par rapport à celui où j'ai atterri ce matin. Je m'extasie devant touts les meubles ; il y a des fauteuils jaune moutarde  mis à côté du sofa d'un blanc immaculée. En face se trouve une télé avec un écran deux fois plus grand que celle de ce matin. Des plantes vertes sont disposés un peu partout, des plantes exotiques ou bien des plantes originaires du pays. La pièce d'à côté se trouve être la salle d'eau, du même blanc immaculé du sofa – voire même plus. J'ouvre le robinet, voir si l'eau est courante, et, bingo, l'eau coule en abondance du robinet. Je prends quelques gorgées. La pièce d'à côté est la cuisine ; le plan est en marbre noir et les murs sont recouverts de crochets pour y suspendre de nombreux sorte d'ustensile de cuisine dont je ne connais même pas l'existence. La dernière pièce de la maison est la chambre où repose un lit deux places qui m'attire a un point inimaginable. Je m'approche du lit et caresse les draps, ils sont d'une telle douceur que je pourrais dormir des années dans ce lit sans me réveiller une seule fois. Les gargouillis de mon ventre me font très vite reprendre le cours de la réalité.

Je sors de la pièce et me dirige vers la cuisine où je trouve un frigo rempli de toutes sortes d'aliments orientaux.

-Bon, les découvertes asiatiques c'est pour aujourd'hui du coup, dis-je. Omicron, vient me dire ce qu'il y a des meilleurs dans ce frigo, enchaîne-je tout en plissant des yeux et en me baissant pour essayer de comprendre de quoi sont composées les boîtes que je vois.

Omicron arrive et se faufile entre ma jambe et l'entrée du frigo. Il renifle quelques boites et finit par en prendre une. Puis une deuxième. Et pour finir, une troisième. Il vient de choisir notre repas de ce soir. Je prends les trois boîtes, les examine et les ouvre une par une. L'une a de la viande crue - c'était bien entendu la première boîte qu'il avait pris -, la deuxième contient des sortes de légumes broyés, comme de la purée mais avec de très gros morceaux. Et la troisième contient du riz. J'opte pour le riz. La bouille ressemble plus a des restes de plats à mélanger ensemble puis broyer cas un plat tout court. La viande crue est allée à Omicron. Nous mangeons tranquillement en profitant de ces nouvelles sortes d'aliments. Le riz asiatiques n'a pas le même goût que celui qu'on trouve dans les supermarchés.

Lorsque nous avons fini de manger, je prends nos récipients et les mets dans l'évier. Je me précipite vers la chambre et saute sur le lit. Le matelas est moelleux. C'est incroyable, j'adore ce confort. Avant de sombrer dans un sommeil profond, je prends l'initiative de me changer et prendre une sorte de pyjama. Je me lève alors et ouvre les portes d'une armoire en bois se trouve en face du lit. C'est appartement doit appartenir a une jeune femme, la garde-robe est constituer de robe et de pantalon avec des t-shirt et des débardeurs. Il y a aussi des shorts en jeans et en tissus. Je me sers, et prends un short en tissu plus un t-shirt trop grand pour moi. Je saute sous la couette et Omicron arrive pour se poser à côté de moi. J'espère réellement que je me réveillerai en Suisse demain. Je n'ai pas encore comprit comment ses déplacements marchaient. Mais j'espère avoir bientôt la réponse. Mes paupières deviennent lourdes. Je ferme les yeux et je me laisse sombrer dans le sommeil.

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