Lotus

Chapitre 4

5 Juillet 7h28

Les rayons du soleil traversent la vitre pour venir se poser sur moi, me réveillant à petit feu. Je retire la couette de mon corps et m'assois en tailleur. Je m'étire le haut du corps. Je baille et tourne la tête pour observer Omicron dormir - comme tous les matins parce que messieurs dort toujours douze heures par nuit.

Par la fenêtre, on peut apercevoir l'aube. Il a l'air de faire frais, je doute que mon jeans me tienne chaud ce matin - pas grave, j'ai cas fouiner dans les valises du coffre pour sûrement trouver des vêtement à ma taille.

Sur ce, je me mets debout - sans vraiment l'être - dans la voiture et sors en prenant les clés. Je ne claque pas la porte, Omicron aura juste à pousser un peu ou à gratter pour que je comprenne qu'il veut sortir.

J'avais vu juste. Dehors, l'air est frais. La voiture à quelques gouttes de rosés sur le toit et l'air est légèrement plus humide qu'hier.

Mon ventre se met à gargouiller, mais avant de partir manger, il faut que je passe aux toilettes. Ça tombe bien, on est sur une aire d'autoroute.

Je sors de la cabine en essuyant mes mains sur mon jeans - quelle idée de penser que le sèche-mains était toujours en disponibilité, hein? - et regarde la voiture, comme si elle avait une chance de disparaître, et court jusqu'à celle-ci.

Qu'est ce que j'ai faim. Rolala, c'est pas possible!

Je clique sur le petit bouton du coffre et le laisse s'ouvrir. Je m'assois, de la même façon qu'hier et prends la glacière vers moi.

Alors Omicron, dis-je en sortant les bananes de la glacière, on fait un gros dodo?

En réponse à ça, sa tête surgit derrière les sièges pour me fixer. Je me lève et ouvre la portière complètement pour qu'il puisse sortir sans difficulté. Il saute à l'extérieur et court jusqu'au coffre.

Wow, mollo l'asticot, okay?

Je le rejoins à l'arrière et commence à manger une banane. En même temps, je sors le paquet de crêpes de la glacière et je les compte.

Six, m'exclame-je, trois chacunes!

J'en prend une et la roule. J'en jette une autre en l'air à l'intention d'Omicron. Il se met sur ses pattes arrière et la reçoit en plein dans la face. Un rire m'échappe se qui ne vaudrais sûrement un regard noir s'il pouvais me voir.

On finit de manger et je range la glacière en mettant tous ces restes dans mon sac - mieux vaut trop que pas assez - pour se midi et ce soir, au cas où si je ne trouve pas d'endroit comme celui-ci. Je remplis ma gourde à l'aide de la dernière bouteille d'eau, verse une partie dans la "gamelle" d'Omicron et finis par boire le fond de la bouteille.

Avant de partir, je fouille dans les valises en espérant trouver des vêtements à ma taille. Apparemment, j'ai de la chance, une valise en a. Je troque mon jean et mon t-shirt pour un top en tissue synthétique noir et un short en jeans vert arrivant à mes genoux.

Le ciel est maintenant clair, aucun nuage à l'horizon. J'appelle Omicron au pied pour qu'il ne se perde pas je ne sais où et commence à marcher sur l'autoroute. En plein milieu de l'autoroute.

Cette ambiance apocalyptique me fait penser à des séries que je regarde a la télé. Vous savez, ces séries qui parlent de zombies et de fin du monde, m'en voilà devenue personnage principal. Sauf que je ne suis pas entouré d'une équipe mais d'un chien. Et que la seule chose avec laquelle je pourrais rentrer en contact sont des animaux random des forêts. Pas vraiment une invasion de zombies à vrai dire. Mais bon, c'est plutôt impossible à vrai dire. Sinon il y aurait des traces. C'est sûr que ça peut pas être une catastrophe naturelle. Ni scientifique, ni.. Bon, j'avais pas dit que les choses devaient arriver quand elles arriveront. Tout a un but dans la vie, pourquoi presser le destin? Arrête de trop réfléchir à ça, tu sauras quand tu en auras besoin.