Chapitre 9

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7 Juillet 11h51

Je ne croyais pas réellement que le destin d'une personne pouvait changer pour des choix minimes. Mais maintenant que sa m'arrive a moi, je comprends. Les loups ne pourront rien faire face à ça. Lorsque j'allume ma torche, Omicron recule de quelques pas. J'ai, pendant quelque instant, peur que tout s'enflamme et que je flambe le bâtiment mais non. Le scotch coupant l'endroit entre le feu et le bois fait effet et ne fond pas. J'arrive à la manier comme je l'espérais. Je souris légèrement quand je vois la réussite de mon travail alors que mes anciennes tentatives ont échoué. Je la fait bouger de gauche à droite, de bas en haut, essayant désespérément de ne pas la laisser glisser entre mes doigts ou quelque chose du genre. J'essaie de la maîtriser au maximum pour ne pas perdre devant les mammifères enrager auxquels je dois faire face.

Cela fait maintenant dix minutes qu'ils sont entrés dans le hall, ils doivent sûrement arriver à l'étage. Je me mets à fixer la porte, déterminer à les repousser dès qu'un seul de leurs poils dépassera. Omicron, lui, se met derrière moi, se fixe correctement pour sauter sur la première bête venue si malencontreusement que je me louperais dans ma toute première tentative. On attend comme ceci quelque instant puis un bruit du verre se brisant retenti à quelque mètres de la porte d'entrée. Je plisse les yeux en resserrant l'emprise de mes mains sur ma seule et unique arme, le grognement d'Omicron se met à retentir. La pression monte petit à petit. J'ai peur qu'un loup arrive d'un côté et me saute dessus sans même que je ne le vois venir.

On attend une minute. Rien. Deux minutes. Rien. Trois minutes. Rien. J'avance d'un petit pas vers la porte. Je m'accroupis en essayant de ne produire aucun bruit comme mes malheureux adversaires et attrape une canette de coca. Je me relève. Tout est d'un silence de mort. La seul son que je suis capable d'entendre est ma respiration irrégulière et le grognement d'Omicron faisant un decrescendo. Revenue complémentent debout, bien positionner, ma torche agrippée à ma mains libre, je balance la canette de soda dans l'ouverture de la porte. Comme prévu, des loups sortent de tous les côtés et se ruent sur le bout d'aluminium fracassé. J'ai donc quelques instant pour évaluer leurs nombre. Ils doivent être à peu près dix. Maximum douze. Ce qui nous donnerait une estimation de deux meutes de cinq ou six. Ils ne sont pas tous dans le même camp, je pourrais peut-être retourner ça à mon avantage. Les quelque secondes passées, un loup relève la tête dans ma direction, il sort les crocs mais ne s'approche pas. Chaque loup fait la même chose. La torche enflammée était une bonne idée apparemment - merci à Omicron d'avoir pris cette bouteille d'alcool tout en faisant glisser les allumettes de mon sac. J'essaie d'avancer, leurs réaction est exactement ce que j'attendais ; leurs grognement deviennent plus forts mais ils reculent face à la chaleurs des flammes. Mon visage prend alors un air satisfait pendant que je gagne petit à petit du terrain. Je regagne petit à petit le hall, puis l'encadrement de porte puis le seuil. Je balance ma torche de gauche à droite en essayant sans grande réussite de les faire reculer encore plus. Pendant ce temps, Omicron a gardé sa position de dernier secoure, toujours en recul par rapport a moi, les crocs sortie. Je garde les bêtes éloigner, gardant la même distance, en essayant de m'imaginer toutes les situations possibles et inimaginables pouvant m'arriver a cet instant pour savoir exactement ce que je devrais faire lorsque ça arrivera. Perdue dans mes pensées, je perds de vue les loups pour venir poser mes yeux sur un bout de verre tranchant sur le sol. Je le regarde sans le regarder. Mon esprit s'emmêle et mes yeux se brouillent. Je crois bien que je suis en train de me déconnecter de la réalité. Pas maintenant. Je reprends le cours de la vie lorsque Omicron émet un aboiement persan. Je relève la tête, les yeux écarquillés en ayant tout juste le temps de fourrer mon arme dans la gueule du loup qui c'est propulser sur moi. Mon souffle se raccourcit alors que le loup est en train de prendre feu sous mes yeux . L'animal perd son équilibre et se met à tituber entre les autres chiens sauvages qui s'écartent tous un à un du confrère. Des gémissements sorte de sa gueule, prouvant la souffrance énorme qu'il éprouve. J'utilise cet argument pour effrayer les autres loups. Je mets en avant quelque seconde la torche vers eux pour qu'il s'enfuit un à un en courant, laissant leur camarade enflammée derrière eux. Le chien cramer essaie de les suivre mais je pense sincèrement que le feu s'empara de lui arriver en bas. J'espère tout autant qu'il ne ferait pas prendre feu au bâtiment. Je garde mon arme en main et me mets à suivre le parcours chaotique de l'animal enflammé, Omicron sur les talons. Je prend bien soin d'éteindre toutes les petites braises tombées du pelage gris du loup pour éviter de tous nous faire carboniser. La fumée sortant de la véracité des flammes s'additionnent donne un nuage gris se formant au-dessus de nos têtes, assez fin pour éviter de nous handicaper. Nous descendons les escaliers, étages par étages pour enfin arriver au rez- de-chaussée. Le loup titube jusqu'à l'extérieur puis se laisse tomber et périt sûrement dans d'atroces souffrances que je ne veux jamais connaître. J'espère juste que ça a plus effrayer les loups que attiser leur haine envers moi et l'espèce humaine en générale – mais bon, étant donner qu'il ne reste plus que moi, je ne vois pas en quoi en quoi ceci handicape quelqu'un d'autre que la responsable de cette action, c'est à dire, moi. Je m'arrête tout en regardant ce loup rendre l'âme. Il a beau eu vouloir l'envie de me tuer, j'ai de la peine pour lui. C'est vrai que mourir brûlé vif ça doit être une des pires morts qui soit. Je secoue la tête pour reprendre mes esprits. J'ai d'autres chats à fouetter non ? Je sors du bâtiment et analyse les alentours. Pas de meutes de loups en approche. J'analyse aussi le moindre petit bruit suspect. Aucun son ne se fait entendre a part les respiration d'Omicron et la mienne. Je prends une direction au hasard, espérant tomber sur un magasin alimentaire. Je n'ai pas vraiment mangé depuis hier soir et j'avoue que ma tête commence un peu a tournée. La faim se fait sentir.

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