Me voici donc à Tournai. Ma maison (qui était louée) se trouvait dans un grand boulevard, qui était celui du roi Albert (qui avait été un roi de Belgique).
Étonnamment, ce n’était pas la première fois que je me retrouvais dans cette ville. En effet, je me souviens d’avoir fait un long chemin pour arriver jusqu’à un mystérieux bâtiment. Il était tout noir et il était éloigné de tous les autres établissements. On est ensuite arrivés dans un guichet où nous achetâmes des places pour voir quelque chose. C’est ainsi que sans me rendre compte je suis allé au cinéma. En réalité c’était le seul de la ville et il se nommait « Imagix ».
Ce qui change de la plupart des cinémas est qu’il y ait un entracte entre le film, afin de pouvoir acheter des confiseries. Bref, on est rentré dans une salle où il y avait plein de sièges rouges qui étaient alignés en rangées. Je me disais que ce serait un peu comme regarder un film à la télé mais l’écran était beaucoup plus grand et qu’on n’était pas le seul à le regarder. Je crois qu’on appelle cela un « cinéma ».
Le film fut lancé et je fus tout de même étonné de me sentir plus impliqué dans le film. Le son qui était très fort transperça tout mon corps et je me sentis énormément impliqué dans l’histoire. D’ailleurs le film en soi était très différent de ce qu’on avait l’habitude de voir, il était intégralement animé en 3D, ce qui était une prouesse pour l’époque. Le film me plut beaucoup et il me laissa un film très marquant dans ma si petite insignifiante vie.
Après le déménagement (qui s’est passé durant les vacances de pâques), je dus donc continuer ma scolarité. En l’occurrence ce fut à « l ’école du château » (car il avait été construit au-dessus d’un château à ce qu’il parait). C’était d’ailleurs la seule école communale (c’est-à-dire publique). Ce qui était bien était que j’avais réussi à me faire rapidement des amis lorsque j’étais en 2e primaire.
Néanmoins, les profs remarquèrent que je n’étais pas tout à fait comme les autres, à mon bulletin j’avais une moyenne qui excédait celle des autres. J’avais une très grande facilité en mathématiques et dans beaucoup d’autres matières. Je crois que j’étais un « haut potentiel ». Donc les professeurs me firent passer des tests plus ou moins compliqués pour ainsi tester mon QI. À ce que j’ai compris, j’avais des résultats très favorables et ils étaient d’accord de pouvoir changer de classe pour passer directement en 3e primaire (équivalent de CE2). Un choix s’offrit alors.
J’avais le choix entre continuer mon année en 2e primaire et rester avec mes copains et copines, soit sauter donc d’une classe afin de la poursuivre avec une année de 4e mais avec des personnes que je ne connaissais pas. Le choix était vraiment dur, j’étais vraiment loin de m’imaginer que ce choix aurait entraîné une conséquence directe sur ma vie future.
Si je n’avais pas fait ce choix, je ne pense pas que je serais à l’heure actuelle en train d’écrire ces lignes. Comme j’ai fait ce choix, je suis maintenant décalé d’un an par rapport à tous les autres élèves de la classe. Mais on peut se dire « Oui mais juste un an, ce n’est quasi rien », mais il peut se passer beaucoup de choses en un an. Par exemple, on peut facilement changer physiquement, on peut aussi beaucoup changer mentalement et gagner en maturité. Bref, quand on a un an d’écart, on se sent un peu petit. Heureusement pour moi, j’avais une taille qui était dans la moyenne donc ça ne se voyait pas trop, ouf.
Le jour fatidique arriva, mon institutrice vint me chercher en classe afin de pouvoir rejoindre l’autre classe. Je pus faire un dernier contact visuel avec mes amis, comme si je ne les reverrai plus jamais. La salle ne se trouvait qu' à l’autre bout du couloir mais j’avais l’impression qu’il en était à des milliers de kilomètres. Lorsque j’arrivai dans la salle je fus tout de même étonné, les troisièmes avaient l’air beaucoup plus grand que je le pensais. Une idée m’effleura l’esprit ; et si je demandais de tout annuler ? Que je dis à mon institutrice que je ne suis pas « prêts » et que je voudrais revoir mes copains encore et toujours. Mais je ne l’ai pas fait. Pourquoi ? Tout simplement j’avais peur, j’étais stressé. Je compris que je ne pouvais plus revenir en arrière et qu’il était maintenant trop tard, trop tard pour changer.
Finalement, ce n’était pas si mal d’être en 3e B (c’était le nom de notre classe). En réalité il n’y a que 2 classes par niveau dans cette école : les A et les B. Les B étaient une classe dite « culturel » où était généralement organisée des sorties pendant l’année tandis que les A étaient une classe plutôt sportive, aussi simple que cela. Ce que je remarquai, c’est que les élèves du niveau A était un peu plus idiot que les B, bien sûr, nous en avions aussi dans notre classe. J’avais plus ou moins réussi à me faire des amis dont un qui était assez sympathiques et avec qui je discutais avec lui de toutes sortes de choses dans les jeux vidéo. Il était un élève assez studieux comme moi et il n’était pas du genre à ne pas trop perturber le cours, ce qui n’était pas trop mal. Il y avait aussi des filles de la classe (qui était meilleur que moi dans quasi toutes les matières) avec qui je sympathisais aussi mais c’était un peu plus compliqué.
Ça y est mon année de 3e se termina très rapidement. C’est quand même fou de se dire que j’ai commencé une année de 2e primaire à Bruxelles et que je vais rentrer en 4e primaire (équivalent du CM1) cette année à Tournai. La 4e était assez similaire avec la 3e, ce qui changeait c'était les thèmes abordés et aussi la profondeur. J’avais toujours la même institutrice et c’était toujours dans le même local. J’avais presque l’impression que c’était une « 3e bis ». Je ne vais pas non plus trop m’étaler dessus. Mise à part, d’une chose, mon anniversaire de mes 8 ans.
C’était un anniversaire assez mémorable, j’avais eu pour la toute première fois une console de jeux qui étais la Nintendo 2DS avec le jeu « Mario Kart 7 » préinstallé là-dessus. Autant vous dire que j’ai passé des centaines d’heures dessus et j’ai aussi d’ailleurs pu jouer à beaucoup d’autres jeux. Même si la 2DS possède 2 écrans, on pourrait se dire que de prime abord que la jouabilité devrait être complexe. Mais en réalité on s’y fait assez vite et on y prend vite du plaisir. J’ai pu ainsi fêter mon anniversaire avec des amies et c'était plutôt sympa (sauf le coup des bougies « farceuses », ça m’a traumatisé !).
Voici venu la fin de l’année de 4e et je devais déjà passer des formes d’examens mais qui était assez léger. Bref, ça y est, me voilà en 5e ! Il y a beaucoup de choses qui changent cette année. Par exemple, maintenant il y a un professeur par matière. C’est-à-dire que j’ai dorénavant une prof de français, une prof de math, une prof d’histoire, une prof de géographie, une prof de science (physique-chimie + SVT), encore un prof d’histoire (approfondi) et un prof de néerlandais. Ce qui change beaucoup de chose. Par exemple, la professeure de français était en réalité la mère d’un de mes ami, quelle coïncidence ! Ma prof de math était assez vieille, on se demandait bien quand elle prendrait sa retraite. La prof de science était assez sympa, les cours se passaient dans une salle un peu spécialisée et le prof de néerlandais était disons…particulier.
Par souci de temps (et de logistique) vous allez prendre une télécommande qui se trouve juste à côté de vous, oui celle juste là ! C’est bon ? Vous l’aviez dans votre main ? Parfait ! Maintenant appuyez sur la touche « accéléré », voilà c’est bien. Maintenant attendez…STOP ! Parfait ! Alors, où en étions-nous ? Ah oui ! Le jour fatidique arriva. J’étais un peu stressé car je n’étais pas le seul à passer car toute la Belgique y participait. On m’installe à une place. Bon, cela ne devrait pas être trop dur. Épreuve écrite de français, ça devrait le faire…
Le jour du résultat, j’ai eu mon diplôme ! Oui, enfin, j’ai réussi le CEB (examen passé entre l’école primaire et le collège). On est donc tous invité à la remise des diplômes, il y avait beaucoup de monde, c’était comme la remise du BAC en France ! Ça y est, maintenant le diplôme en poche il faut que je choisisse mon futur collège. A vrai dire, je n’avais que deux choix, car tous les autres étaient des collèges privés. Je devais choisir entre l’Athénée Royale Robert Campin (ARRC) ou l’Athénée Royale Jule Bara (ARJB).
La chose qui rend cela plus compliqué était que mes deux copains (car il y en avait un autre qui s’appelait Eliott) choisissent deux établissements différents. Il fallait surtout que je choisisse sur la scolarité et l’enseignement. Le plus vicieux, là-dedans, soit que dans l’un ou dans l'autre, j’allais perdre un ami en quelque sorte. Finalement, après de longues hésitations, je choisis donc pour Campin.
Me voilà devant les portes de l’établissement et je m’apprête à rentrer, c’était la rentrée. Les noms illustrent très bien le bâtiment. Que voulez-vous, cet athénée accueillait maternelle, primaire, et collège (jusqu’à la 6e secondaire !). Autant vous dire qu’il y avait de la place, beaucoup de place, des couloirs à pertes de vues garnies chacune de grandes salles. C’est ainsi qu’à ce moment-là, je suis rentré aux collèges. Et le collège a beaucoup de différence avec la primaire
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Récit d'une vie banale
Historia CortaDe prime abord, il peut paraître très peu intéressant de sa vie à des inconnus. Néanmoins cela m'est fort divertissant. Ceci n'a pas vraiment réelle pour vocation d'écrire en soi, un roman a but lucratif et ayant pour but de devoir présenter la vie...