Si je pouvais,
J'utiliserai tous les mots du monde, tous les dialectes, toutes les langues et tous les alphabets.J'en inventerai même, au cas où il n'y en aurait pas assez.
Pourtant rien ne suffirait.
Aucun mot ne suffirait à extérioriser ma peine, ma colère et ma déception.
La déception de l'être humain.
De l'ami qui vous tient la main le long du chemin, mais qui la lâche au bord d'un ravin.
De celui qui confond veille et surveille.
De l'amoureux transi, qui se transforme une fois la soirée finie.
Du père qui s'excuse pour se sentir moins coupable.
Déçue de tous ces hommes, qui se transforment en bête après un peu trop de fêtes.
De ces femmes qui perdent leur dignité, juste pour un peu de gaieté.
De l'enfant qui grandit rapidement et de l'adulte qui détruit ses rêves en les polluant.
Mais surtout, je suis lassée de ce monde et fatiguée.
Fatiguée de marcher sur des œufs pour ne pas vous blesser pendant que vous me brisez.
De vos impolitesses et désinvoltures.
De tourner autour du pot jusqu'à en devenir ahurie.
De tous ces malentendus et de ces non-dits.
De votre manque de tact et de clairvoyance.
Fatiguée de vous, bande d'abrutis, et surtout de moi parce que je ne suis qu'une humaine aussi.
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Onirique
De Todoproses, poésies, citations, écriture improvisée. Quand les émotions sont si fortes, que j'ai besoin de les poser quelques part.