Onirique

With All My Love...

Célibataire depuis maintenant plus de deux ans et demi, j'ai une question qui occupe certaines de mes insomnies et que j'aimerais vous poser aussi...

Où courent-ils ?

Tous ces fous...

Car oui, vous êtes fou !

Vous les je qui chassez le tu pour en faire un nous, alors que ce nous finira fredonné vite fait comme les paroles d'une vieille chanson oubliée, un soir de cuite.

Cette course à l'égo est fatigante, elle est même parfois dangereuse. Elle peut vous jeter à la face d'un beau spécimen d'érotomane carrément déglingué, convaincu que son charisme est égal aux biens matériels qu'il possède et faire fondre vos neurones à chaque ineptie qu'il prononce.

Il n'est plus question de chercher l'amour, l'authentique, mais plutôt de redorer votre image, d'accroître votre amour-propre en vous servant du reflet que vous projetez sur les autres en leur faisant avaler des calomnies enrobées dans du papier de soie ; ça passe toujours mieux. En leur demandant d'arpenter des routes inconnues pavées d'intentions fragiles, désarticulées et la plupart de temps, complètement insensées, pour ensuite faire demi-tour, motivé par votre grand courage de divulguer votre vérité et les laisser au milieu de cette jungle qu'est votre personnalité, sans leur venir en aide, sans même vous retourner.

Tous les moyens sont bons dans cette course au « loveyourself ».

Entre les faux profils qui emprunte des photos de top model sur Pinterest, les Tiktokeurs faisant du play-back sur des chansons de rap minables, juste pour nous renseigner sur leur âge, leur signe astrologique et même leur poids, car oui ! c'est important pour connaître la raison de votre prochaine déception sociale. Nous ne nous y retrouvons plus. Existe-t-il encore quelqu'un de sincère, bienveillant et empathique dans ce méli-mêle-moi ?

Dans tout ce remue-ménage, la palme revient néanmoins, à cet animal qui selon moi, dépourvu de toute personnalité se sent obligé de nous envoyer des photos ou des vidéos de son appareil génital en pleine action. Que nous les femmes, pauvres et faibles créatures que nous sommes nous remercions avec révérence et ovation. Nous sommes en admiration devant un tel Cupidon, nous avons des papillons dans le ventre, des cœurs dans les yeux et nous avons une envie viscérale de nous lover entre vos cuisses.

Sachez, chers galantins, que de mon côté, la boutique d'égo est fermée.

Ce n'est plus chez moi qu'il faut venir chercher de l'attention ou de l'adoration, trop fatiguée d'avoir donner tout ça, pour à la fin me rendre compte que je n'ai fais que perdre mon temps.

With All My Love...