Chapitre 3 : La réalité est dur...

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Une immense plaine rempli de souches déchiquetés et le sol retourné de tout les côtés ! La désolation de cet endroit contraste avec la forêt derrière nous, quelle est la raison de tout ça ?

Vieux Gob : On vivait tranquillement dans cette forêt, en coopération avec un village pas loin mais depuis quelques temps, une troupe d'humains s'est installé ici en faisant partir les villageois, on détruit les arbres et les sols pour ne laisser qu'une terre stérile...

C'est honteux, j'avais entendu parler des déforestations mais à ce niveau là, c'est criminel !

Vieux Gob : Depuis, on doit prendre aux humains ce dont on a besoin, on ne peut plus cultiver ni s'approcher de notre ancienne terre. Les humains que tu vois là-bas sont un poison pour la vie.

Je vois surtout des gars avec des haches et ...   Pourquoi l'agent est là ? Et c'est Guile à côté de lui ? Le gars m'a envoyé buter des gobelins pour pouvoir avoir main libre sur la forêt mais quel ..!

Mon bras empoigne l'épée brisée et j'ai l'impression qu'il gonfle musculairement parlant, ou bien c'est la rage envers eux qui m'y pousse ! Je cours à travers les souches, mes pieds bondissent à travers la terre battue avant d'arriver à la porte de leur camp : Une lourde porte en bois plaqué fer tente de me barrer la route...

Piètre obstacle détruit d'un coup d'épaule, je me retrouve face à une dizaines de gars armés avec à leur centre, l'agent de la conf et ce con de Guile !

Agent : Tiens tiens tiens, regarde qui voilà Guile !

Guile : Ce serait pas le rejeton qui m'a bourré le pif ?

Veil : Pourquoi détruisez-vous la forêt et comment vous connaissez-vous ?

Agent : Mais il va se calmer, l'écolo ! On ne détruit pas, on va refaçonner pour construire une industrie qui va nous faire gagner gros, mon ami Guile et Moi-même. Tu crois que la confédération nous paye à notre juste valeur ? Ces rapaces ne comprennent pas le labeur des champs, c'est juste un organisme pour contrôler la campagne ! Nous, nous allons devenir riche et quoi de mieux qu'une vielle forêt pour commencer une industrie illégale ?

Veil : Vous n'avez pas penser à la vie dans cette endroit ? Vous êtes d'immondes merdes !

Guile : Oh là là, attention je marche sur une plante, oh le méchant que je suis !

C'est trop pour moi, je serre la poigne tellement fort que les lignes du pommeau s'inscrit dans ma main droite. Le rire gras de Guile le gros vient d'être coupé par ma lame brisée qui s'enfonce dans ces cordes vocales, faisant couler un flot écarlate...

Agent : Mais que ! Tous sur lui, il en sait trop ! Et n'hésitez pas à le tuer même si c'est un jeunot !

Allez-y, je vous prends tous ! Je suis Veil le seul et unique, que vous soyez 10, 20 ou des centaines, je vous exploserai tous !!!

...


Aïe mon crâne !

Putain, je suis où là ? Mes yeux s'ouvrent faiblement pour observer les tas de cadavres m'entourant. Je n'ai aucun souvenir d'en avoir tuer autant, putain j'ai une de ces migraines... J'en ai marre d'être aussi fragile, je me lève difficilement avec l'impression que le monde tourne autour de moi mais il y a autre chose : je jubile, je les ai tous vaincu, moi, Veil, leur a pété la gueule ! Je vois des formes vertes me remercier, je n'entends pas à cause de mes oreilles qui bourdonnent, attendez ...

Ils s'en vont ? Mais qui peut les faire fuir ? En me retournant, des humains arrivent en armure de plaques d'argent, il y a aussi des mages de guerres ...  Je crois que je suis dans la merde. Mes yeux se referment lentement...


Le seau d'eau qu'on m'envoie me réveille sec ! Mon esprit reste brouillé mais au moins, je me rends compte que je suis attaché à une chaise dans une cellule. C'est mieux que rien.

" Alors le meurtrier, on veut jouer les héros ? "

Veil : Alors, c'est de la légitime défense et surtout, je l'ai fait pour le bien ! Donc je consid...

" Tu n'as rien à dire ! Tu la fermes et tu vas m'écouter ! "

Une très jolie dame en armure ramène une chaise pour s'asseoir devant moi : elle a des reflets blonds et roux qui vont avec ces traits fin mais son armure n'arrive pas à cacher sa musculature ou son impressionnante aura. C'est une force de la nature.

Veil : Puis-je poliment demander l'identité de votre gente personne qui m'a gentiment attaché avec amour à cette chaise ?

Yria : Ton ironie va te faire perdre des dents si tu continues ! Je me nomme Yria Fortissimo, Commandante, et je suis étonné que tu ne me reconnaisses pas.

Veil : On parle pas beaucoup des grandes familles en campagne.

Yria : Bon, tu sais pourquoi tu es là ?

Veil : J'ai une petite idée ...

Yria : Je vais te la faire courte : Tu as tué une vingtaines de contrebandiers illégaux dont deux qui étaient recherchés par la milice. Je peux comprendre la légitime défense pour un ou deux mais là, ça fait beaucoup...

Elle a pas tort, c'est une figure d'autorité quasi-royale donc je lui raconte tout sans laisser de détails de côté. Elle n'a aucune réaction, elle me laisse finir poliment mon récit et à la fin de celui-ci, elle se lève en me tenant par la corde. Soit c'est mon heure, soit elle va m'emmener faire des dingueries comme on dit...

On passe une porte puis un couloir, et une autre porte et un autre couloir, c'est un labyrinthe cet endroit ! Tout ce que je vois pour l'instant sont des murs de pierres avec des torches : pas un humain ou une sortie visible, juste une marche incertaine avec une dame de ville.

Yria : Je te propose un marché avant de passer cette porte ...

Oula, ça me dit rien qui vaille...

Yria : Que veut-tu devenir Veil ?

Veil : Un héros, pas un héros que de nom, un héros par les actes ! Une Légende vivante !!!

Yria : Alors, tu m'écoutes : On garde cette histoire secrète le plus possible et tu vas rester sage !

Veil : Oui Madame.

Elle me détache puis pousse la grande porte d'ébène : 

" Bienvenue à l'Académie de la caserne, futur héros ! "

Légende d'un paysanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant