La Lune éclaire le ciel de sa lumière, dissimulée cependant derrière quelques nuages grisâtres. J'observe un ciel sombre arborant une couleur gris bleu. Il fait frais, mais le vent ne souffle pas. C'est tout juste agréable. Dans cette endroit, le temps s'est comme arrêté. Un immense océan s'étend à des kilomètres, et je suis là, assise sur ce qui semble être une serviette. Elle flotte. Mes jambes sont submergées par l'eau. Je me sens bien, assise au milieu d'un océan calme et silencieux.
Aucune vague à l'horizon, aucun mouvement en vu. Et je suis là, installée sur cette serviette qui refuse de couler. Elle me maintient à la surface, comme une sorte de petit bateau précaire, qui risque à tout moment de se briser. Ca ne tient qu'à un fil. Mais tout va bien, car la mer est calme ce soir. Si elle avait été plus agitée, j'aurai sûrement coulé sous les flots.
Je balance mes jambes dans l'océan, comme une danse élégante en harmonie avec cet élément. L'eau semble douce, j'aime la sensation que ça me procure sur la peau. Pourtant je ne ressens pas le besoin d'y plonger, je reste à la surface et m'empêche de sombrer dans les abysses. L'eau est tiède, je m'y sens bien. Cependant, je n'y vois rien. L'eau est trop trouble pour y discerner le fond, c'est trop sombre. Le danger est présent, dans les abysses. Aussi tranquille et apaisant qu'est l'endroit, je ressens tout de même une petite forme d'inquiétude.
Tout est silencieux, éloigné de la rive, je n'entends ni la ville, ni les oiseaux, ni même le bruit de la brise. Juste le bruit de l'eau, frôlant mon corps. Je n'ai pas envie de bouger, je m'y sens trop bien. Mais ma sérénité est dérangée. Alors que j'essaye d'observer le fond, une ombre se rapproche rapidement. Elle vient des profondeurs, grossit de plus en plus. L'ombre se rapproche de moi, de la surface. Par instinct, je me décale, juste à temps car un petit requin saute hors de l'eau et claque sa mâchoire à quelques centimètres de moi.
L'angoisse s'installe, tel un piège qui se referme sur moi. Je saute de ma serviette qui se met alors à couler, et nage jusqu'à la rive, complètement essoufflée. J'ai peur d'être mangé par le requin. Il est tout près, je le sens. Impossible de voir quelque chose, l'eau est trop trouble, trop sombre.
Finalement, je parviens à fuir.

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Trou Noir
De Todo"Il m'aspire, me rend vide. Peu à peu, toute ma lumière s'emprisonne dans son emprise, il me tord, me distord et m'envahie. Ce trou noir est en moi, et il ne fait que grandir. Un jour, je vais disparaître."