Chapitre 5

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Avec l'aide précieuse de son beau-frère, Amy arrivait facilement à parler avec Harry. Elle n'osait cependant pas trop entrer dans les détails de l'ordre privé, afin de ne pas se mettre mal à l'aise mutuellement, ce que le sang-mêlé imitait. Soudain, un frisson parcourra le dos de la jeune femme.

-Ahhh ! Vous voilà, mes chères !

Une femme rondelette était apparue au pas de la porte. Elle se dirigea vers son benjamin pour saluer la nouvelle venue. Hermione abandonna sa conversation avec Bill pour aller aider sa sœur aînée à survivre à la tempête "Molly".

-Tu dois être Amaryllis ? Je suis si contente d'enfin te rencontrer ! Hermione n'a pas arrêté d'être élogieuse à ton propos.

Surprise par cette accueil plus que bienveillant, la jeune adulte l'était encore plus de savoir sa sœur capable de ne pas lui en vouloir. Elles se regardèrent et chacune se sourit joyeusement.

-C'est moi qui suis enchanté de vous rencontrer. Vous avez pris soin d'elle quand nos parents ne le pouvaient pas.

-Ce n'est rien, enfin ! Tu es thérapeute, c'est ça ? Ça consiste en quoi, au juste ?

-Maman ! Je crois que Ginny t'appelle de la cuisine.

Molly se dépêcha de revenir dans son lieu sacré après avoir rapidement salué ces invités. Ron fit un clin d'œil aux deux jeunes femmes, signifiant la fausseté de ces propos.

-Merci, Mione.

-De quoi ?

-De dire des choses bien même si je t'ai dit des méchancetés étant enfant.

-Tu sais, j'avais compris pourquoi tu te comportais comme ça.

-Ah bon ?

-Bien sûr. C'était toi qui t'imaginais être une fée quand on jouait ensemble, avant que j'apprenne que j'étais une sorcière. Tu as toujours été la plus rêveuse de nous deux.

-C'est pas faux, toi, tu étais déjà très rationnelle. Tu t'imaginais plus les enjeux politiques dans nos histoires alors que je ne voyais que le côté féerique.

Les deux sœurs rigolèrent en repensant à leur enfance.

-Tout ça pour te dire que je ne t'en ai jamais voulu. D'ailleurs, tu as toujours été un modèle pour moi.

-Vraiment ?

La plus jeune regarda son aînée malicieusement.

-Tu n'étais pas la seule à regarder l'autre de loin. J'ai toujours été impressionné par ta force de caractère quand quelqu'un s'en prenait à tes amis. C'est grâce à toi, en quelque sorte, que j'ai pu frapper Malfoy

-Comment ça ?

-Eh bien, je t'ai imaginé réagir à ce qu'il avait dit, et j'ai imité ce que tu aurais pu faire, tout simplement. Je suis sûr que, si tu avais été là, tu aurais fait pire !

-S'il t'a insulté, bien sûr qu'il n'aurait pas eu qu'un seul coup-de-poing. Sois sûr que personne n'aurait retrouvé son misérable corps.

-Ouah ! C'est que ta sœur est acerbe, Hermione !

Le garçon, qui était apparu derrière elles, ne disait rien à la moldu. Il paraissait d'être plus âgée que les autres enfants Weasley et des marques de griffures parcouraient son visage. Un petit bruit de gazouillement attira l'attention des deux femmes. Un adorable bébé d'un an à peine se logeait dans ses bras.

-Amy, je te présente Bill et sa fille Victoire. Et Bill, ma sœur, Amaryllis.

-Enchanté ! Je pense que l'on va bientôt commencer à manger, alors je vous conseille d'aller vous asseoir.

-Bonne idée. La table est prête ?

-Il manque que les assiettes et les couverts, je crois.

En effet, sur les tables de jardin, se trouvaient des nappes et des verres, mais rien pour manger.

-Je peux vous aider ?

-Non, pas besoin. Si on te fait travailler, maman nous tuerait ! Et toi non plus, Hermione, tu es la reine de la journée, hors de question que tu fasses quoi que ce soit.

-Et moi, alors ?

Ron s'insurgea derrière son frère alors qu'il apportait un biberon.

-Bah quoi ? Tu es mon frère, pas un invité.

-Tu viens de dire que Mione était la reine de la journée, donc je suis techniquement le roi !

-Ça dépend. Elle t'a nommé roi ?

-Mais...

-Donc, tu restes mon frère, tu aides, point.

-Mione !

Celle-ci fit la sourde oreille aux plaintes de son fiancé et parti s'installer, entraînant Amaryllis avec elle. Soudain, la voix forte de Molly retentit jusque dans le jardin, faisant sursauter la moldu, non-habitué au caractère de la mère de famille.

-SORS DE LÀ, CHARLES ! ET RETROUVE MOI TA SOEUR !

Décontenancée, Amy regarda vers sa propre sœur qui lui fit signe que tout allait bien. Bien que troublée, elle se força à ne pas le laisser paraître afin de ne pas se faire remarquer dans cette famille à l'humour léger. Elle sentait que l'un d'entre eux pourrait faire une petite remarque entraînant le rire de tout le monde, sans que cela ne soit moqueur.

À peine quelques secondes, après avoir entendu les cris de Molly, une longue chevelure rousse se pressa vers la table pour s'asseoir au côté de Harry. Chaque membre de la grande famille fit comme s'ils n'avaient rien vu, surtout lorsque que le cadet fut obligé de venir voir dehors afin de trouver sa sœur.

-Elle est avec les autres, maman, informa le jeune homme à la fenêtre de la cuisine.

On pu voir le visage rond de la dame chercher par la fenêtre la tête de sa benjamine. Elle semblait décontenancée, et cela était normal étant donné qu'elle n'était pas à leurs côtés les minutes précédentes.

-Ginny chérie, peux-tu, s'il te plaît, me dire où est passée Alicia ?

-Elle est avec Phoebe et Ted, il me semble.

-Très bien. Charles ! Je t'ai dit de partir de cette cuisine !

-Oui, maman.

La voix du cadet de la famille était remplie d'ironie, ce à quoi Molly ne fit pas attention. À peine quelques minutes plus tard, le rouquin, accompagner de ces belles-sœurs rejoignaient le reste de la famille, Phoebe et Ted dans les bras. Angelina mit ce dernier dans les bras de Harry alors qu'Alicia accepta que George prenne sa fille.

Les plats volèrent jusque sur la table, impressionnant Amaryllis, avant que la matriarche s'installe enfin sur la dernière chaise libre. Hermione prit l'un des plats pour le tendre à sa sœur, lançant, en quelque sorte, le repas. La moldu fut un peu gêné d'être la première à se servir, mais chaque personne autour de la table se retrouva rapidement l'assiette remplie de nourriture. Les discussions commencèrent à se créer, rendant l'ambiance encore plus conviviale. Ron n'hésita pas à remplir son assiette à ras bord.

-Tu en as assez ? Lança Molly à Amaryllis.

-Oui, ne vous inquiétez pas. C'est très bon.

Effet papillon [Charlie Weasley] EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant