Prologue

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Selem Aleykoum, moi c'est Youssef, et j'vais vous raconter mon histoire, et tout particulièrement mon histoire depuis qu'elle fait partie intégrante de ma vie.

Un soir, je rentrais de mon entrainement de boxe comme d'habitude, il faisait déjà nuit.

J'aimais bien rentrer à pieds histoire de prendre l'air, je faisais ça tout le temps. Y'a jamais beaucoup de monde en semaine donc ça m'arrangeait, j'aime pas les gens.

Ce soir-là, c'était désert. Y'avait pas un bruit. Mais j'ai qd même remarqué heja de pas normal.

Enfaite j'suis passé par un chemin différent parce que j'ai voulu suivre un chat qui me faisait penser à notre ancien chat qui est mort y'a quelques années miskine (Snickers abi tu resteras à jamais dans mon cœur). SubhanAllah j'suis pas du genre à perdre mon temps mais là j'avais une soudaine montée de nostalgie qui m'a envoyé suivre un chat la nuit, alors que chat rien qu'il me fuyait ce hmar.

En arrivant à une intersection, j'ai vu un groupe de gars qui faisaient tarpin de bruit  et qui débitent un nombre incalculable d'idoties. Au début j'les calculais pas. Mais j'ai compris après que c'était impossible pour moi de pas calculer.

Ils parlaient trop mal d'une fille, du genre ils voulaient lui faire du sale, mais vraiment des dingueries ces crasseux. J'avais envie de les balayer un par un mais comme j'avais aucun contexte j'me disais belek juste ils parlent dans le vide c'est tout.

Moi j'avais tracé ma route mais j'avais le guelb qui se serrait je savais pas pourquoi donc j'ai prolongé sur ce chemin même si ça m'éloignait de chez moi. Le chat toujours aussi désintéressé de ma présence, ça me rappelait encore plus Snickers.

Au bout d'un moment j'entends un des kelbs dire :

Lui: Elle nous a remarqués. Faut l'attraper sinon notre plan de ce soir il est mort.

Là ça a commencé à m'intéresser beaucoup plus que prévu. J'ai levé la tête et j'ai vu un peu plus loin devant eux y'avait une fille qui marchait. Moi j'étais sur le trottoir d'en face eux. Enfaite ces chiens d'la casse ils la suivaient et parlaient d'elle depuis le début.

Ils étaient vif ces chiens. Aussi vite parlé qu'ils avaient déjà rattrapé la fille et ils étaient déjà entrain de forcer, ça l'avait attrapée par les vêtements et ça la collait.

J'étais sous le choc devant la scène. J'avais l'impression d'être impuissant. Ça a déclenché un truc chez moi. Une sorte de traumatisme enfouis. J'arrivais même pas à bouger. J'étais bloqué sur place comme un con pendant plusieurs secondes.

Enfaite j'imaginais pas qu'une moseba comme ça, ça pouvait exister pour de vrai. Rien qu'à entendre les cris de la meuf ça me déchirait le coeur... le pire c'est que j'avais l'impression d'avoir déjà assisté à heja comme ça. Un effet de déjà vu mais sans fondement, j'avais aucun souvenir de quoique ce soit.

Hessoul, le chat il s'est mis à miauler et à enfin me calculer à ce moment là. Miskine même lui il était plus utile que moi. Ça m'a réveillé. Instinctivement j'ai couru vers eux et j'ai commencé à les embrouiller mais vas-y ils étaient virulents donc j'avais pas trop la possibilité d'être diplomatique, d'autant plus qu'ils ont commencé à me chopper par le col direct.

Sah ils étaient 4. Moi j'étais solo, même le chat il avait tracé sa route ce hmar, que de la boca celui-là, même Snickers il se serait battu à mes côtés. À ce moment-là j'ai compris pourquoi mon père il m'avait forcé à commencer la boxe qd j'avais 12 piges. Merci baba.

Ça m'a sauvé la vie sinon j'me serais fait fumer sur place. J'ai réussi à bien les amocher pour la majorité mais y'en avait un il était balèze, il m'a fait du sale aussi.

YOUSSEF : 《Seni Seviyorum》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant