YOUSSEF : 《Seni Seviyorum》

Chapitre 29

J'ai sauté hors de mon lit et j'suis sortie en courant sans prévenir personne, et j'ai commencé à courir en direction du quartier où vit Leyla. J'étais toujours au téléphone avec elle donc elle avait pu me dire où elle se trouvait précisément et ça va c'était pas trop loin, j'ai mis 10 minutes en courant comme un ouf mais j'avais pas ma ventoline... erreur de débutant.

Bref j'arrive à proximité jusqu'à ce que je parvienne à la voir, elle marchait vers moi, elle faisait que de regarder le sol sur le côté mais y'avait personne derrière elle, jusqu'à ce que je vois un mec sortir de nulle part qui avait l'air de la suivre. Comme j'étais au tel avec elle, je lui ai dit que j'étais au bout de la rue et que j'arrivais à la voir, j'avais même pas fini ma phrase qu'elle s'est mise à courir vers moi.

Et là contre toute attente, le mec il s'est mis à la courser, il a pas du capté que j'étais là du coup j'ai commencé à courir vers eux moi aussi jusqu'à ce que j'atteigne Leyla.

Elle a courue et s'est jetée dans mes bras. Le keum derrière il s'est arrêté net à une dizaine de mètres de nous puis a tracé sa route. Mais moi j'voulais en découdre, c'est un ouf celui-là il stalk les filles des gens.

Moi: TU VAS OÙ COMME ÇA TOI ?

Leyla: Non stp, laisse-le s'en aller. Viens on part.

Moi: Mais il te voulait du mal wsh

Leyla: Je sais mais c'est plus la peine, maintenant tu es là.

Elle était toute tremblante. Elle me serrait tarpin fort, au début j'osais pas l'enlacer parce hcheum en plus j'ai toujours peur de la brusquer, mais comme elle avait l'air vraiment paniquée, j'ai succombé à la tentation et j'ai répondu à son embrassade.

On est restés comme ça de longues minutes qd même, j'avais presque oublié le contexte. C'est la réalité qui m'a rattrapé. Mes poumons ils sifflaient fort. Être réactif c'est bien mais être intelligent c'est mieux. Là si j'avais dû me battre j'me serai fait fumer, j'ai frôlé la crise d'asthme. Mon cœur il battait à mille donc j'essayais de pas me ridiculiser en respirant fort mais Leyla a vite capté.

J'avais un peu honte même si c'est bête, mais j'ai toujours eu la sensation d'être un fragile à cause de mes problèmes de santé donc j'assume pas vraiment ces faiblesses là. C'est pour ça que je me butte au sport comme la boxe, pour essayer de repousser mes limites.  Déjà qu'elle m'a fait assez confiance pour m'appeler dans un moment aussi grave, je vais  pas lui dire que j'suis pas assez résistant pour assumer alors que c'est dans la tête.

Dieu merci, d'autres circonstances auxquelles je n'avais pas fait attention pouvaient justifier plus facilement mon épuisement pulmonaire. J'étais sorti en pyjama/claquettes, déjà j'avais un haut al hamdoulilah et c'était un maillot de l'OM avec son short : autant vous dire que qd l'adrénaline est retombée j'ai sentie la vraie douleur.

Leyla: Ça va ? T'as le coeur qui bat très fort et j'ai l'impression que tu peines à respirer

Moi: Ouais tqt c'est le froid qui agresse mes poumons. Toi ça va ? T'as pas trop froid ?

Leyla: Mais attends tu me demandes alors que t'es en claquette ?? Ça va pas la tête tu vas tomber malade, Dios mío.

Moi: Mdrr j'suis sorti sans y réfléchir. Mais la course m'a bien réchauffé.

Leyla: Purée je suis désolée, je pensais pas que tu allais arriver aussi vite et..  je savais pas quoi faire... ça faisait une heure qu'il arrêtait pas de me suivre je sentais qu'il allait faire quelque chose... je pouvais pas rentrer chez moi et j'avais peur... t'étais la seule personne...

Moi: Calme-toi, respire. C'est fini tqt. Personne  te fera du mal tant que je suis là.

Leyla: Merci Youss, je sais pas ce que j'aurais fait sans toi.