Black Queen - Intégral

Chapitre 2

Chapitre non-corrigé

Il n'y a pas de bus, de taxi ou de métro disponible à cette heure-ci. Je crois que je n'ai plus qu'à marcher ! Je commence à marcher dans la direction de chez moi et ne faisant attention à rien. Je ne pense plus qu'à marcher en vitesse pour rentrer le plus rapidement chez moi.

Je marche le long de la rue pour aller chez moi. J'ai au moins une bonne vingtaine de minutes pour rentrer. En plus, je n'aime pas marcher. Je soupire déjà alors que la route est longue.

Cinq bonne minutes plus tard, je commence déjà à avoir très mal aux pieds. Les talons noirs avec une petite robe de la même couleur, on dirait que je vais un enterrement à pied. Les rues sont également désertes et les lampadaires ont l'air d'être en fin de vie. On dirait le début d'un film d'horreur où une fille meurt dès le début pour présenter le tueur. Je suis ravie et honorée d'obtenir un rôle, mais je ne veux pas de cette vie. Je suis beaucoup trop jeune pour mourir.

Alors que je marche, je sursaute quand mon téléphone sonne. J'ai vraiment peur de tout, ce n'est pas possible... Plus mon âge augmente, plus je deviens une froussarde on dirait.

Je sors mon téléphone et regarde qui m'appelle à cette heure-ci. J'ai déjà prévenu mes amis par Freya. Numéro inconnu. Qui peut bien m'appeler cette heure-ci ? Etant une fille qui ne décroche jamais quand c'est un numéro que je ne connais pas, j'ignore l'appel. Mais, quelques secondes plus tard, le même numéro m'appelle. Je refuse une nouvelle fois mais le même numéro m'appelle. Curieuse et inquiète en même temps, je décroche cette fois-ci.

— Allô ?

J'attends quelques secondes mais, personne ne répond. Au bout d'un moment, j'entends une musique. On dirait que la personne se rapproche de la musique, petit à petit. Puis soudain, une voix rauque à faire glacer le sang de tout le monde daigne me répondre.

— Si tu veux sauver la vie de tes amis, reviens à la fête, Daya.

J'écarquille les yeux une seconde. Comment cet homme ose menacer la vie de mes amis ? Comment connaît-il mon prénom ? Je reste figée telle une statue au beau milieu de la route jusqu'à ce que l'homme raccroche. Sans plus attendre - ni réfléchir -, je cours littéralement à la soirée. Pourquoi mes amis sont-ils en danger ? Que se passe-t-il ? Qui est cet homme ?

Je cours aussi vite que mes chaussures à talons le peuvent. De temps à autre, je trébuche mais je me rattrape assez vite. On dirait que le vent me gifle le visage tellement je cours rapidement. Le vent me fait siffler les oreilles, cette sensation je ne l'ai ressentie pas depuis le lycée. C'est un miracle que je ne sois pas tombée. J'entends petit à petit la musique de la fête. Et je peux enfin la voir ! Je rentre à l'intérieur et la chaleur qui m'enveloppe me fait du bien. Je calme un peu ma respiration et essaie de repérer mes amis du regard. Où sont-ils ? Je ne les vois nulle part. Je m'avance près du bar et regarde tout autour de moi. Soudainement derrière moi j'entends quelqu'un me dire :

— C'est toi, Daya ?

Je sursaute et me retourne. Un homme qui a l'air d'avoir la cinquantaine me dévisage longuement de la tête aux pieds. Je hoche faiblement la tête.

— On m'a dit de te prévenir qu'il faut que tu ailles à l'arrière du bâtiment, par l'extérieur.

Je hoche encore une fois la tête et sors. Le froid me gagne encore une fois, me faisant frissonner de froid et de peur, un mélange des deux. Je marche vite vers l'arrière de la soirée, sans me préoccuper des frissonnements de mon corps. Il y a plein de poubelles, de bouteilles vides et de déchets au sol. Je me rends compte à quel point c'est sale ici.

Arrivée à l'angle du bâtiment, je me tourne et vois mes amis assis sur le sol, inconscients. Freya, Jess, Gwen et Yeraz, assis, attachés de la tête aux pieds par des menottes noires. Devant eux, il y a un homme de grande taille faisant quelque chose que je n'arrive pas à voir de là, il est de dos par rapport à moi. Il est accompagné d'un autre gars, probablement son ami, son collègue ou que sais-je. Mais, qui sont-ils ? Pourquoi se sont-ils pris à mes amis ?