Senegal 🇸🇳
Mbour, Saly📍
Petit AzizJe sais que ce que j'ai fais n'est pas bien. Je ne devais pas parler de sa mère même si elle a coupé mon ballon. Mais comprenez que c'est elle qui a commencé à parler de mon père.
Dernièrement Léa a trop changé. Elle ne joue plus avec moi, elle s'isole et quand on s'approche d'elle, elle devient désagréable. Je sais que y'a quelque chose qui ne va pas, sérieusement j'aime pas la voir comme ça.
Je la considère comme ma soeur de sang même si il n'y a aucun lien de parenté entre nous. Maintenant, vu comment elle se comporte avec moi, je me demande si elle m'a une fois considérée comme un petit frère.
J'ai aussi blessé ma mère pour la première fois. Je sais qu'elle aussi n'est pas prête de me parler de mon père, je sais que c'est difficile pour elle. Mais sa l'est plus pour moi.
Imaginez être au milieu de ses camarades , ils parlent de leurs pères, à la descente de l'école leurs pères viennent les chercher et moi je ne sais que faire. Je les envies, m'imaginant être à leurs places.
C'est vrai que ma mère et mon homonyme sont et seront toujours là pour moi. Ils font tout leur possible pour me mettre dans de bonnes conditions et me donner une bonne éducation. Mais qu'importe ce qu'ils feront, ils ne peuvent combler le vide qu'à laisser mon père.
Jamais ils le seront.
Léa même si sa mère était méchante et est morte, elle l'a vu, l'a parlé et serré dans ses bras...moi rien. Même le commencement de son prénom je ne le connais. On m'interdit de parler de mon propre père. Je les trouve injuste envers moi.
Personne ne cherche à me comprendre.Léa Ndiaye
Ce qu'il m'a dit résonne dans ma tête.
En même temps je l'ai cherché et j'ai parlé de son père...
Mais...
Plus je grandis plus je découvre des choses sur ma mère. Sa me fait mal de savoir qu'elle ne voulait pas de moi à ma naissance. Sa me fait mal de savoir qu'elle était la cause de la dépression de mon père pendant presque une année.
Je me sens de trop au milieu des gens.
Je me sens comme étant la fille du monstre.En vrai je suis triste et j'ai honte.
Je regarde les gens autour de moi et chacun d'entre eux ma mère a eu à leur faire quelque chose de mal.Pensez-vous qu'ils m'apprécient ?
NonBien sûr qu'ils ont la haine contre la fille de la méchante. Même s'ils le montrent pas, j'ai cet impression.
En plus mon père depuis la naissance de Mariame, il m'accorde plus d'importance. Il joue plus avec petit Aziz, couvre Ndeye Absa de cadeaux et avec moi, les choses ont changé. Je ne me souviens plus de la dernière fois où on a rigolé ensemble.
Vous voyez même lui, il m'en veut pour tout ce ma mère lui a fait.
Tout ce que je souhaite maintenant, c'est de mourir la rejoindre.
J'entends des pas se dirigeant vers ma chambre. C'est lui:
Mon père : Léa ?
Moi: Oui
Mon père : C'est vrai que t'as fais ce que je viens d'entendre ?
Moi: Oui
Mon père : En plus tu me dis « oui » dans le plus grand des calmes.
Moi: Il a commencé
Mon père : Comment tu as pu lui dire sa ?
Moi: ...
Mon père : Répond moi non ?
Moi: Est ce que tu m'aimes ?
Mon père : Je...mais c'est quoi cette question encore ?
Moi: Parce que je suis la fille de Kaïna c'est pour sa tout ce que je fais tu ne cherches pas à comprendre tu me grondes directement.
Mon père : De quoi tu parles ?
Moi: Je sais qu'elle t'as fait du mal mais moi je n'y suis pour rien. Tu me calcules même plus papa.
Je me met à pleurer. Les larmes que j'avaient retenues des années, se libèrent.
Il me prend dans ses bras, je lisais l'inquiétude dans son regard.
Mon père : Je ne sais pas ce que t'as dans la tête mais sache que dans cette vie tu es ma fierté. Tu es ma vie, Léa. Je t'aime plus que tout. Sa tu ne dois même pas en douter. Arrête de penser à tout sa surtout que ce n'est pas de ta faute. C'est toi qui te torture l'esprit mais crois moi ici personne ne te regarde d'une mauvaise façon.
Moi: C'est vrai ?
Mon père : Oui on t'aime ma princesse. Oublie tout sa d'accord demain je t'amène faire du shopping.
Moi: OUIII
Il me dit ensuite que j'étais fiévreuse et que je devais boire un médoc et me reposer. Ce que je fais devant lui.
Je n'ai pas oublié, au réveil de ma sieste d'aller parler à Aziz.
Le lendemain
Coumba NdiayeJe reste assise au salon attendant que mon mari rentre. Il m'a dit qu'il viendra avec un cousin qui vit ici à Mbour pour me le présenter. Il n'était pas venu au mariage car il était hors du pays. Aujourd'hui c'est l'occasion pour le connaître.
Alors j'ai préparé des petits fours.
Les filles viennent me rejoindre et me tenir compagnie. On parlait de la perruque qui est à la mode actuellement.
Un moment je senti comme un pincement au coeur, je vais dans la cuisine boire de l'eau et à mon retour mon mari était déjà de retour.
Karim: Ah te voilà
Moi: Mon amour
Karim: Viens, c'est lui Youssou mon cousin et meilleur ami. C'est un vrai frère pour moi.
Je m'avance un peu plus et vois son visage.
Moi: Ce visage *murmurai-je
Je me met directement à trembler, je recule tout en le fixant. Les images refont surface. En plus comment oublié ce visage ?
Ils me regardaient tous bizarrement.
Moi: C'EST LUI
Karim: Quoi ?
Moi: C'EST LUI OUI JE ME SOUVIENDRAI TOUJOURS
Il essaye de me toucher mais je le gifle.
Moi: NE ME TOUCHE PAS VOUS ÊTES COMPLICES
Karim: Bébé calmes toi s'il te plaît de quoi tu parles ?
Moi: C'ETAIT LUI CETTE NUIT LÀ
Adja: Coumba arrête ce que tu fais n'est pas bon pour toi
Moi: IL M'A VIOLÉ
Karim: QUOI ?
Ils me regardaient avec les yeux grandement ouverts.
Moi: OUI JE ME SOUVIENDRAI TOUJOURS C'ÉTAIT LUI AVEC SA BANDE ILS M'ONT SUIVIT C'EST LUI MÊME QUI M'AVAIT ATTRAPÉ ET M'AVAIT DÉSHABILLÉ
Sans réfléchir je cours dans la cuisine saisir le premier couteau que je vois.
Moi: JE TE JURE JE VAIS TE TUER
Karim, Abdourahmane et Habib me tenait m'empêchant de bouger. James, Bamba et Paul essayaient de calmer les filles qui voulaient attaquer Youssou.
Il sort de la maison presque en courant.
Je criais et pleurais. Les souvenirs refont surface. J'eu l'impression de le revivre. Mes cris cette nuit là résonnent dans ma tête.
Et puis...trou noir.
A mon réveil, je me trouve à l'hôpital. La première chose que je demande c'était si rien n'était arrivé au bébé et heureusement.
Je voyais tout le monde sauf mon mari. Il était introuvable. Tout le monde s'inquiète. J'espère qu'il ne va pas faire ce que je pense...
![](https://img.wattpad.com/cover/316975943-288-k742111.jpg)
VOUS LISEZ
CHRONIQUE SÉNÉGALAISE: Ndeye Absa
General FictionOn m'installe dans ma nouvelle chambre. Je me met au milieu de mon nouveau lit. Ce lit dont je suis censée partager avec mon mari. Et là, Je pleure Je me met en colère Je me rend compte que ce n'est pas un rêve. Que je ne réaliserai pas mon rêve...