Je suis perdu autant que semble l'être le guide maintenant sur ses genoux.  Mon regard se balade entre le groupe de camarades et la couronne.

Entre deux élèves, je croise le regard de Judy, sa main recouvre sa bouche, ses yeux pétillent et les larmes coulent sur son visage. Je n'arrive pas à savoir si c'est de la tristesse ou du bonheur.

Toujours un peu dans les nuages, je me lève en essayant de ne pas retomber tellement mes jambes sont encore sous le choc. Prenant soin de replacer la précieuse couronne dans le sac.

- Je pense que je vais devoir appeler ta belle- mère Adriane. Lança ma professeur en se raclant la gorge.

- Pour quoi faire ? La détresse dans ma voix est si forte que même un sourd l'aurait entendu.

- L'informer de .. et bien tu sais .. tout..

- Je refuse !Cette fois ce fut la colère qui s'entendit dans ma voix alors que je coupais la parole de mon professeur. Pourquoi appeler cette femme pour une histoire vieille comme le monde ? Mon regard se pose ensuite sur le guide. Et vous, c'est si difficile que ça de remarquer une bosse sous un tapis ?

- Adriane calme toi. Dans ses mots Judy se rapprochent mais son action me semble hésitante. Comme si j'étais une créature dangereuse.

Me calmer ? Elle m'a bien demandé de me calmer ? Mais ce n'est pas elle qui se retrouve dans la merde à cause d'une prophétie mes fesses dites par un vieux fou bien avant ma naissance et un bout de métal dans un putain de sac !

Je n'ai pas envie de mettre au courant cette mégère, cette suceuse de pognon pour qu'elle joue la comédie des mères parfaites juste pour briller devant les caméras. Cette vielle folle ne mérite même pas sa venue au monde !

Mon sang bouillait dans mes veines traversant chaque membre de mon être alors que mon professeur allant à l'encontre de mon avis, compose le numéro de ma belle-mère.

Maudite technologie du 21e siècle.

Je ne savais pas quoi faire, comme tout le monde d'ailleurs. Nous attendons là, moi en face d'eux, comme prête à dévoiler une pièce de théâtre.

Mes poings se contractèrent lorsque la voix aussi désagréable qu'une fourchette sur la vaisselle de ma belle-mère résonna.

- Oui ? C'est pour ?

- Oui bonjour Madame Hallys, c'est le professeur de votre fille.

- BELLE-fille c'est pas ma mère !

Le regard noir de mon professeur m'indiqua de me taire.

- Ho tout va bien ?

- Comment dire, nous aurions besoin que vous et votre mari veniez au plus vite au palais de Tarvone. C'est plutôt urgent.

Un grognement m'échappe et ma tête tombe en arrière. Quand je la relevai, l'appel fut coupé et le guide reprit enfin ses esprits.

- Je vais vous demander de venir avec moi dans la salle de surveillance. Madame, si vous voulez bien me suivre.

Énervée mais perdue, j'ai suivi le guide et dépassa la foule de camarades tous aussi silencieux que les peintures des princes.

- Quoi ? J'ai juste trouvé une relique faites pas les choqués !

On me conduit dans le hall. J'en déduis que la sortie scolaire est terminée. Génial.

Les minutes se transforment en heures jusqu'à enfin voir la voiture de mon père avec sa pouffe dedans.

Il s'approche de moi l'air énervé. Qu'est-ce qu'elle lui a raconté celle-là ?

- Monsieur nous sommes désolés du comportement de ma fille. Nous payerons pour les dommages.

Destinée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant