✨ Astrid ne veut qu'une chose : découvrir la vérité. L'Histoire a brisé de milliers de vies sur Terre avec sa grande H et Mars est un nid à problèmes. Un jour, l'adolescente saisit l'occasion parfaite pour dévoiler les sombres secrets des gouverneme...
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Ces bribes de souvenirs reviennent à la surface, tandis que mes doigts dansent sur l'archet de mon violon. Mes bras exécutent des notes criant joie et amusement. Les cordes usagées chantent au contact du crin de cheval appauvri par le temps. Je joue, perdue dans mes pensées, telle une musicienne robotisée. Mes yeux fixent la Terre aussi brillante qu'une étoile vue de Mars à travers une fenêtre normalement interdite d'accès. La musique rallume les fragments du passé, m'emprisonnant dans une coordination organisée. Une voix me sort de mon manège nostalgique inopinément.
- Astrid ! m'interpelle Dan, apparemment énervé. Tu ne penses pas avoir oublié quelque chose ?
Mes phalanges se raidissent. La mélodie se tait. Une statue me remplace durant ce temps de réflexion. Mon regard se balade à travers la pièce, comme si la réponse apparaîtrait sous mes yeux.
- Mince ! je m'écrie, désespérée de mon étourderie, indiscrète.
Mes mains rangent d'une manière maladroite mon instrument dans son étui avant de motiver mes jambes à rejoindre mes amis. Lucy et Dan m'attendent impatiemment dans le couloir.
- Tu es obligée de te planquer dans cette salle sans arrêt ? me confronte Dan, les bras croisés, tout en s'avançant. Les agents de sécurité ont failli nous remarquer !
- Mais elle est incroyable cette pièce ! je me défends, pas sûre de mes arguments. Déjà tu as une vue fantastique sur la Terre et là-bas je peux jouer sans déranger personne. Vous n'avez qu'à venir si vous voulez. En plus il y a même un canapé et des tabourets à disposition.
- Et si quelqu'un nous crame ? demande Lucy, attentive à notre débat.
- Si ça les dérangeait que je joue, ils seraient venus depuis longtemps m'arrêter.
- Tu es forte pour convaincre les gens, hein ? me lance le jeune homme avec un grand sourire, tout de même fatigué d'avoir tort.
Je ris face à la remarque du jeune Vietnamien tout en entrant dans mon dortoir. Cette chambre commune concentre dix paires de lits superposés. Ceux-ci épousent le contour du dôme, en longeant le mur courbé. Un grand espace en son milieu permet l'installation d'une grande table entourée de chaises. Un coin douche se loge entre la porte et la série de lits. Les rangements personnels se glissent sous le lit d'en-dessous, dans de grandes boîtes et dans les tiroirs d'une table de chevet.
Solar dévore un livre projeté, allongé sur le lit du bas. Ses cheveux blonds décoiffés luisent sous les rayons de la lampe de chevet. Il est vêtu d'un regard concentré et d'une tenue décontractée. Ma main lunatique accroche délicatement l'étui sur la rambarde de mon lit en hauteur avant d'empoigner brusquement le t-shirt de mon aîné.
- Je suis en train de lire, qu'est-ce qui se passe ! s'étonne-t-il de mon agressivité quotidienne.
- Calme-toi, je voulais juste attirer ton attention ! j'essaye de m'expliquer, bien que cette fois-ci je ne suis tout bonnement pas convaincante.