10 - abandon de la guerre

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Elles suivirent tous les deux Eliza dans le couloir, Lena regardant avec intérêt les photos sur les murs recouverts de bois. Kara ramassa deux des valises, Lena et Eliza en prirent une chacune.

« Kara, j'avais déjà préparé ta chambre dans l'espoir que tu viendrais la semaine prochaine, Dieu merci, j'ai fini de laver les serviettes puisque maintenant nous aurons besoin de plus de serviettes. Je suis désolée Lena chérie, je ne savais pas que tu viendrais, mais je t'apporterai aussi des serviettes une fois que nous t'aurons installée. »

"Oh, ce n'est pas-" commença Lena.

"C'est normal" interrompit Eliza, alors qu'ils atteignaient le haut de l'escalier en colimaçon et descendaient le couloir vers la chambre de Kara. "Nous ne pouvons pas te laisser sécher après chaque douche ou bain."

Tout au bout du couloir, Eliza ouvrit la porte de la chambre de Kara et celle-ci soupira. Elle avait toujours aimé cette pièce. Il y avait une grande baie vitrée qui laissait entrer le soleil du soir. Une porte donnait sur un balcon privé en bois couvert et Kara fut heureuse de voir qu'Eliza y avait installé deux fauteuils et une table. Toute la pièce était lambrissée de bois de cyprès couleur miel et diverses peintures que Kara avait réalisées au fil des ans ornaient les murs. Il y avait plusieurs couchers de soleil depuis cette chambre et une tempête. L'ego de Kara fu ravi quand ce sont eux qui semblaient attirer l'attention de Lena.

Eliza était occupée à faire visiter la pièce à Lena, lui montrant comment fonctionnaient les stores électroniques et où se trouvait la clé de la porte du balcon. Elle a montré à Lena comment fonctionnait la douche. Kara s'est occupée d'ouvrir la porte du placard et de commencer à suspendre certains des vêtements qu'elle a sortis de sa valise.

Derrière elle, Eliza se racla la gorge. « Je vais vous laisser vous installer tous les deux. Lena, j'apporterai des serviettes dans une minute. N'hésitez pas à ouvrir la porte si vous le souhaitez, je sais que cette pièce devient assez chaude le soir grâce au soleil."

Elle ferma la porte derrière elle et Kara regarda Lena, qui avait l'air légèrement dépassée. Elle posa son sac d'ordinateur portable sur l'un des fauteuils confortables dans le coin de la pièce avant de se promener un peu dans la pièce. Elle regarda par la fenêtre et sourit à la vue qu'elle vit et se retourna puis elle se figea.

Kara regarda alors que la réalisation de leur situation se faisait en elle. Eliza partait du principe qu'elles étaient en couple, puisque c'est ce qu'on lui avait dit et ne penserait pas à installer un lit simple dans le coin ou quoi que ce soit. Kara avait déjà compris cela, mais il semblait que cela n'était pas du tout venu à l'esprit de Lena, qui jusqu'à tout récemment avait pensé qu'elles séjourneraient dans un hôtel dans des chambres séparées. Et maintenant, elle était confrontée à un fait très simple.

Il n'y avait qu'un seul lit.

Lena leva les yeux vers Kara, qui haussa les épaules. « Elle pense que nous sommes un couple » a-t-elle expliqué. "Il n'y a aucun moyen qu'elle nous ait séparés et nous ait donné nos propres chambres. C'est ma chambre, au fait. »

"J'ai compris" répondit Lena, jetant à nouveau les yeux autour de lui avant de partir à l'exploration. La porte était entourée de bibliothèques allant du sol au plafond remplies de toutes sortes de livres appartenant à toute la famille. Lena a parcouru du bout des doigts certains des titres les plus usés. Le lit était super King size et avait un long canapé au bout. Au fil des ans, Kara avait collectionné quelques coussins moelleux pour agrémenter le décor, résolument alpin dans son thème. Parce que les murs étaient tous lambrissés, le soleil du soir lui donnait une lueur chaleureuse et Kara avait passé de nombreuses soirées d'été sur le balcon, peignant soit ce qu'elle voyait, soit ce qui lui passait par la tête.

Quand j'arrive chez nous, prend mon masqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant