Pourquoi ?
J'observais, béate, mes mains, des mains couvertes de sang.
Pourquoi, pourquoi ça recommence ? Pourquoi tout se brouille autour de moi ?
Je senti mes joues s'humidifier, et deux petites perles tombèrent au creux de chacune de mes mains.
J...
Une note. Deux notes. Trois. Quatre. Cinq. Six. Sept. Sept. Sept notes. Sept notes pincées sur les quatre cordes d'un biwa en bois massif. Les doigts produisant ces notes faisaient réagir les bâtiments entendant cette musique. Ces derniers dansaient, sautaient, bougeaient au rythme des notes créés par ces mains. L'espace se tordait à chaque nouveau pincement de corde : des portes s'ouvraient, d'autres se fermaient, des bâtiments montaient, descendaient, se croisaient, se divisaient, se rassemblaient, tous ces mouvements modulant un lieu sans début et sans fin. Un infini sans aucun sens, un orchestre s'étendant toujours plus loin, un paysage si absurde. Un endroit détaché du temps et du monde. - Oïjo est arrivée. Une voix avait parlé, après le tintement de la septième note. Une seule phrase avait été prononcée. Une phrase simple, de trois mots clairs, articulés par une femme. Une femme, assise sur une plateforme dans ce lieu insensé, ses cheveux bruns couvrant son regard, ses doigts pianotant sur les cordes de cet instrument à l'origine de ce lieu en mouvance constante.
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Les mots qu'elle venait de prononcer sur un ton inexpressif furent accompagnés d'un gémissement d'un gémissement de supplication. Agenouillé sur un escalier, les mains jointes au-dessus de sa tête, un vieil homme tremblait, murmurant des prières inaudibles tant il les déclamait à toute vitesse sans aucune pause.
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- Elle est arrivée ? Quelle joie ! La peur envahissant le vieil homme ne semblait nullement concerner le jeune homme assis sur une plateforme un peu plus bas, un sourire jovial sur ses lèvres.
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