Chapitre 1

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! adaptation de Boulevard écrit par Flor M Salvador ! 

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C'est raté pour ma première bonne résolution de la rentrée. La ponctualité, c'est certainement une bonne chose mais ce n'est clairement pas fait pour moi. La chance ne sera jamais de mon coté. Je me suis toujours perçu comme un aimant attirant constamment la malchance. Bizarre, quand on sait que les aimants sont censés avoir deux pôles : un négatif ET un positif !

Bref.

En réalité, je ne suis pas un aimant, plutôt un « porte-malheur ».

Je suis épuisé et j'ai mal aux pieds d'avoir couru aussi vite dans les couloirs. La sueur perle sur mon front mais je m'en moque. Je sens des gouttes ruisseler sur mon visage, j'ai les cheveux dans tous les sens et la marque de l'oreiller sur la joue. Cette fois, ou moins, c'est la droite.

J'arrive avec plus de vingt minutes de retard au cours de littérature de M. Hoffman.

Ça commence mal. Très mal.

Je prends une profonde inspiration avant d'entrer, m'apprêtant à toquer et à faire une croix sur ma dignité en présentant mes excuses. Tout à coup, la porte s'ouvre sur le prof, un homme chauve, pâle et rondouillard. Les sourcils froncés, l'ai visiblement exaspéré, il me dévisage à travers ses lunettes.

Il me déteste. C'est palpable.

Je lui adresse un sourie timide, tentant de dissimuler la honte qui monte en moi.

- Jimin, dit-il sévèrement en me regardant droit dans les yeux. Je t'écoute : quelle est ton excuse, cette fois ?

- Je ne me suis pas réveillé...

Je contracte la mâchoire en me maudissant d'avoir lâché un truc aussi nul. Mais impossible de faire machine arrière. J'aurais dû mentir. N'importe quoi, Jimin !

- Je vois, répond il d'un air grave. J'espère que la prochaine fois vous entendrez votre réveil.

J'ose croire qu'il va me laisser entrer. Quelle naïveté ! Il commence à refermer la porte avec un petit signe d'adieu.

- Monsieur...

- À la prochaine, Derricks, me coupe-t-il. Estimez- vous heureux que je ne vous envois pas dans le bureau de la proviseure aujourd'hui.

Comme à mon habitude, je grimace en entendant le nom de mon père.

Il ferme la porte. Je reste planté là, sans même cligner des yeux, sous le choc, à me repasser la scène. Il ne peut pas me faire ça ! C'est dingue !

On dirait que si.

Poussant un soupir, je fais demi-tour et remonte le couloir en traînant derrière moi le peu de dignité qu'il me reste.

C'est la première fois qu'il me laisse pas entrer. Je suis déjà arrivé en retard une dizaine de fois. Pourtant, je fais mes devoirs et j'essaye de l'écouter, alors que son cours est ultra ennuyeux.

La littérature, ça me barbe. Un point c'est tout. Certes, j'aime lire, mais pas les histoires qu'ils nous demande d'étudier.

Il faut absolument que je change mes habitudes : arrêter les réveils tardifs à cause des heures passées à regarder des séries tard le soir, et faire du lycée ma priorité. Peut-être qu'ainsi la chance finira par frapper à ma porte ?

Je prends la direction du terrain de sport. Ne sachant où aller, je laisse mes pas me guider. Je sens l'herbe sous la semelle de mes chaussures et la brise qui fait voleter mes cheveux et tomber quelques mèches sur mon visage.

BoulevardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant