Boulevard

Chapitre 5

! adaptation en jikook de Boulvard écrit par Flor M. Salvador !

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Tae finit par se réveiller. Il a faim, donc nous commandons une pizza et parlons de tout et de rien. Je suis rassuré de voir qu'il pense à autre chose.

Quand ma mère revient du travail, il lui raconte tout. Je fais mine de laver les assiettes dans la cuisine pour les laisser parler. J'entends Tae pleurer et ma mère lui remonter le moral. Comme il se fait tard, nous appelons un taxi pour qu'il rentre chez lui. Il m'envoie un texto une fois arrivé et me signale que son père n'est toujours pas là. Il en profite pour discuter avec sa mère pendant que ses frères dorment. Ensuite, plus de nouvelles.

Le lendemain, vingt minutes avant le début du cours, j'arrive en classe. Je cherche immédiatement la chevelure blonde de Jungkook. Je le repère dans le coin, le regard baissé. Sûr de moi, je me dirige vers lui et m'assieds sur la chaise vide à côté. Il lève la tête et fronce les sourcils.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Il cesse de gribouiller dans son carnet et le referme.

- Je m'installe, dis-je en souriant d'un air amusé.

- Je vois ça, Park, je ne suis pas bête, grogne-t-il en levant les yeux au ciel. Mais pourquoi tu as choisi de t'asseoir ici, à côté de moi ?

- Parce que j'en ai envie. Ça te dérange ?

Il sourit.

- Sur la défensive, hein ? En tout cas, si tu crois qu'on est amis, tu te trompes. En t'asseyant ici, tu vas attirer l'attention sur moi. Et moi, je veux qu'on me foute la paix.

- À aucun moment j'ai dit qu'on était amis. Ce n'est vraiment pas ce que je pense, je rétorque, posant mon coude sur la table et appuyant mon menton sur ma main. Sans Taehyun, je n'attire sans doute pas autant l'attention. Alors ne t'en fait pas.

C'est vrai. Généralement on ne vient me parler que pour Tae, car tout le monde sait qu'il est célibataire.

- Comme tu voudras...

Jungkook tourne la tête vers le tableau, perdu dans ses pensées.

Puis il me demande :

- Pourquoi t'es en avance ?

- Excellente question. C'est ma mère qui m'a réveillé. Elle est complètement parano depuis que le lycée l'a appelée.

Il me dévisage avec intérêt, ou du moins fait semblant d'en avoir. Si c'est le cas, il est doué.

- Le lycée l'a appelée ? Qu'est-ce que tu as fait ?

- M. Hoffman a signalé mon retard et mes deux absences de la semaine. Je te l'ai dit, il me déteste.

- Imbéciles.

- Qui, moi ?

- Oui, et lui aussi.

- Tu sais quoi, tes sautes d'humeur sont flippantes. Je n'ai aucune envie de chercher à te déchiffrer.

Je détourne le regard.

C'est vrai, il est désagréable, à me demander pourquoi je m'assieds à coté de lui et à me regarder d'un air amusé comme s'il était ravi de m'énerver. C'est probablement le cas.

- Me déchiffrer ? S'exclame-t-il en éclatant de rire. Je suis un putain de message codé ou quoi ?

- Pas loin, je rétorque sans le regarder.