Boulevard

Chapitre 3

! adaptation en jikook de Boulvard écrit par Flor M. Salvador !

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Ma mère exige une explication, ça se voit à son expression. Je suis incapable de détourner mon regard de ses yeux si pénétrants. Elle est en colère.

- C'est quand même incroyable que le lycée m'appelle pour me dire que tu sèches les cours.

Je baisse timidement les yeux sur mes doigts qui remuent nerveusement. Je pousse un petit soupir pour faire baisser la tension.

De toute évidence, M. Hoffman a signalé mon absence à la proviseure, qui l'a appelée. Me voici en pleine discussion dans la cuisine. Elle exige une explication valable pour cette absence. Park Ji-woo est très stricte au sujet de ma scolarité. Elle répète toujours que mon avenir en dépend et qu'elle a travaillé si dur pour être en mesure de payer mes études que je lui dois d'être sérieux au lycée.

Impossible d'échapper à son regard.

Ses ongles se mettent à cliqueter sur la table. Elle attend une réponse. Cela ne fait qu'intensifier mon envie de redevenir un enfant et de me rouler par terre.

- Jimin Teamin Derricks Park : j'attends une explication.

Mon nom complet. L'heure est grave.

- Ce lycée est pire qu'une garderie.

Voilà tout ce qui me vient. Je récolte un regard réprobateur.

- Jimin ! Gronde-t-elle, à bout.

Je suis en train de la faire sortir de ses gonds. Elle a du caractère et, dans une discussion ou une dispute, elle ne perd jamais le sujet de vue.

- Je suis vraiment désolé, d'accord ?

Je le regrette bel et bien. Loin de moi l'envie de lui mentir. Enfin, si, peut-être un peu.

- Ça ne suffit pas, Jimin, ajoute-t-elle en souriant. Tu sais parfaitement que je ne tolère pas que tu sèches des cours.

- C'est parce que M. Hoffman m'a interdit d'entrer. Il me déteste, j'explique en faisant la moue.

- Mais enfin, Jimin ? À t'écouter, on dirait que tout le monde te déteste, dit-elle en levant les yeux au ciel.

- Lui plus que les autres, c'est sûr !

Je lève les bras en l'air avant de poser ma tête sur la table.

- Évidemment, renchérit ma mère d'un ton sarcastique. Et pourquoi tu n'es pas allé en littérature, hier ? Tu ne t'es même pas présenté.

- Parce que je n'allais pas arriver à temps. J'avais déjà un quart d'heure de retard et on n'a le droit qu'à cinq minutes. Je ne voulais pas encore me faire reprendre. Ça fait déjà trois engueulades dans la semaines, je ne m'en autorise que deux.

- Ah bon, tu t'autorises à être engueulé ?

- J'aime les défis.

Elle cligne plusieurs fois des yeux avant de lever la main.

- Tu es difficile, mon fils.

Je ne vois pas où elle veut en venir mais je souris, fier de moi. Préférant se taire, elle fouille dans son sac.

- Tu fais quoi ?

- Je cherche mon téléphone.

Sourcils froncés, elle regarde de tous les côtés.