Chapitre 0

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! adaptation en jikook de Boulvard écrit par Flor M. Salvador !

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Je n'ai jamais été de ceux qui réfléchissent avec clarté. Ma mère répète souvent que trop réfléchir peut conduire à l'échec mais que faire un choix sur un coup de tête est tout aussi problématique.

Un conseil d'une utilité relative vu le caractère chaotique et désespéré de mes pensées, même pour une décision des plus triviales, comme par exemple au cinéma face à deux promotions alléchantes. Trop réfléchir, comme le répète a mère, ce n'est pas bien, mais choisir à la hâte... non plus. Alors je me contente de prendre un grand verre de soda, un pot de pop-corn moyen et une barre chocolatée. À moins que , mon meilleur ami depuis un petit moment, ne soit là pour me tirer d'affaire.

Je vis à Sydney, capitale d'un pays peuplé d'animaux sauvages infiniment exotiques : kangourous boxeurs, wombats courts sur pattes, koalas friands d'eucalyptus et crocodiles aux mâchoires acérées. La belle faune d'Australie.

Je partage ma maison située en périphérie de la ville avec ma mère, Ji-woo psychologue renommée qui adore son travail.

Mon père nous a abandonnés lorsque j'avais deux ans – le jour de mon anniversaire. Un événement tragique qui aurait suffi à me faire pleurer toutes les nuits. Pourtant, même si je me suis toujours demandé comment ç'aurait été de vivre avec une figure paternelle, je n'en ai jamais trop souffert, car si je vis aux côtés d'une femme qui emploie toutes ses forces à nous faire aller de l'avant et qui s'est toujours occupée de moi.

On m'interroge souvent sur la prononciation de mon nom de famille, celui de mon grand-père, qu'on appelle le « Coréen ». Natif de Busan, il a connu ma grand-mère lorsqu'il est venu s'installer en Australie avec sa famille, grâce au travail de son père. Mes grands-parents avaient dix-sept ans la première fois qu'ils se sont parlés. Dix-neuf lorsqu'ils se sont mariés. Ma mère est née un an plus tard, dans cette ville. Comme moi, elle est enfant unique.

Je préfère utiliser son nom de jeune fille. Au lycée, les professeurs respectent ce choix, et je leur en suis très reconnaissant. Tous sauf un, qui aime me voir froncer les sourcils chaque fois qu'il m'appelle « Derricks ». j'ai fini par en déduire qu'il m'en veut d'arriver toujours en retard. Or ce n'est jamais contre lui, il ne s'agit pas de vengeance, je le jure ! Je suis tellement désorganisé !

J'ai un réel problème de ponctualité le matin. J'arrive toujours aux premiers cours de la journée avec les cheveux en bataille ou la marque de l'oreiller sur la joue. N'entendant presque jamais mon réveil, j'ai vraiment du mal à ouvrir les yeux.

Heureusement, ma mère, qui part travailler tôt, me dépose au lycée. Cela m'évite de prendre deux bus. Le lycée se trouve à l'extérieur de la ville, le long d'une artère où camions et semi-remorques n'ont que faire du code de la route. Ils ignorent le grand panneau qui indique la vitesse maximale et la présence de piétons et d'un établissement scolaire.

Je déteste l'emploi du temps qu'on nous inflige et le fait d'avoir cours le samedi. Pourquoi nous faire souffrir de cette manière ? Onze matières à étudier chaque année, ce n'est pas assez ? Les réclamations des lycéens ne serviraient elles à rien ? Peut-être bien.

Je suis en terminale et je ne sais toujours pas quelle université choisir. Je suis certain de vouloir étudier le graphisme ; j'ai discuté avec ma mère des différents diplômes dans ce domaine.

Mon projet de vie n'est pas des plus incroyables, mais ce n'est pas non plus le pire. Je veux juste faire des études, décrocher un diplôme et vivre dans une petite maison avec trois chats et un chien. Ils auront des noms de quatre lettres aux sonorités semblables, gravés sur la médaille de colliers assortis à leur pelage. Que demander de plus ?

Ainsi va ma vie un peu banale, mais pour ma dernière année de lycée je me suis promis d'arriver à l'heure le matin, surtout au cours de M. Hoffman. J'ai aussi pris la résolution de ne plus me montrer avec les cheveux ébouriffés ni la marque de l'oreiller sur la joue, encore moins avec une tache de dentifrice sur la chemise. En rencontrant jeon jungkook.

Un cliché pas si cliché.

Vous avez déjà entendu parler de la loi de Murphy ? Pas de doute, elle se vérifie.  

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