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J'étais véritablement très fatiguée mais la boule au ventre qui s'était formé dans mon ventre m'avait permis de dormir uniquement 1h.

Cela faisait 3h que l'on roulait et le trajet s'écoulait dans un silence et l'air devenait de plus en plus pesant au fur et à mesure que le paysage défilait.
À côté de moi, Giovanni qui gardait les yeux rivés sur la route, tant que Clavio, assis à l'arrière, surveillait tous mes mouvements.

Je sentais son regard qui me mettait extrêmement... mal à l'aise.

Il y avait une partie de moi qui espérait que tout cela s'en soit qu'un cauchemar dont je me réveillerai bientôt.

Est ce que la moi d'il y a deux jours aurait imaginé que j'aurais été coincé entre deux hommes de la mafia ?



Soudain l'oreillette de Giovanni émet un grésillement, le tirant de sa concentration.
Il tourne la tête vers Clavio et je remarque qu'il a l'air inquiet.

- Écoute ça, Clavio, on a un problème.

- Quoi ?! Qu'est ce qu'il se passe ?!

Je me retourne, incapable de cacher ma curiosité. Giovanni reçoit des informations via son oreillettes et chaque seconde devient de plus en plus longue.

- On vient de me dire qu'un groupe rival avait eu vent de notre trajet. Et il semble que leur chef a des projets avec... *il me désigne de la tête*, Ina Mba.

- Et comment il a eu des informations au sujet de Ina ?

- Apparemment il traquait la femme porteuse car il la savait proche d'Il capo et elle l'a raconté à une amie.

- Tss idiote.

Mon cœur se serre directement.
Je savais que mon existence venait d'attirer l'attention de la mafia, mais l'entendre me fait réaliser la gravité de la situation.

Giovanni accélère encore, son regard scrutant chaque recoin de la route.

-  On doit changer de route.
On va éviter toute confrontation.
Ordonne-t-il, sa voix autoritaire.

Clavio acquiesce, mais je vois qu'il est nerveux. Ils commencent à discuter d'un autre itinéraire.



Une voiture noire surgit dans le rétroviseur, se rapprochant dangereusement de nous.

Mon cœur se mit à battre la chamade, je savais que c'était pas une simple voiture de passage.

J'ai directement crier :

- Giovanni, regarde !

Il pivota la tête, son expression se durcissant.

- Reste calme, on va leur échapper.



Nous étions en pleine poursuite, la voiture zigzaguant.
Chaque virage, chaque accélération me plonge dans l'incertitude.





l'Héritier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant