Chapitre 7: conséquences

6 0 0
                                    

Cecily s'était réveillée la tête lourde, dans une salle d'attente inconnue qui puait la cigarette. Elle avait à peine repris ses esprits, qu'un policier à l'allure sévère la contrit, avec Lucas, de venir dans le bureau du chef de police. Maintenant, qu'elle avait passé un long et douloureux interrogatoire, Cecily baissait la tête, honteuse. Elle n'osait affronter le regard furieux du policier Josh Carter.

- Voilà, comment ça s'est passé... conclut faiblement Cecily.

- On est désolé... déglutit Lucas, qui tremblait sur le siège en velours à côté d'elle. Le policier resta de marbre un moment, puis se massa les tempes. Tout à tout coup, il explosa d'un rire rauque. Les deux adolescents se dévisagèrent, gênés. Le policier, quant à lui, continuait de rire aux éclats. Cecily et Lucas commencèrent à faire de même, une goutte de sueur coulant sur leur front respectif. Le policier abattu son poing sur la table.

- SILENCE ! Vociféra t'il, ce qui eut pour effet de faire faire une crise cardiaque à Cecily.

- Vous avez oser déranger mon seul jour de congé pour un pari de gamins puérils !? La jeune fille se plaqua contre le dossier du fauteuil, pensant que ce geste désespéré pourrait la sauver de quoique ce soit. Il prit le dossier papier entre ses mains rugueuses et lu à voix haute:

- Vol, dégradation du matériel, entrée par effraction dans un lieu public, trouble du voisinage, et encore j'en passe ! Plus il parlait, plus Josh Carter se penchait vers les deux adolescents. Cecily eu la désagréable mésaventure de sentir son haleine putride. La jeune fille dut réprimer un toussotement mal placé. Finalement, le téléphone fixe posé sur son bureau en bois massif sonna. Il soupira avant de décrocher à la hâte.

- Quoi, Gwendoline ? Le policier fronça les sourcils avant d'acquiescer. D'accord, je te les envois. Lucas et Cecily se regardèrent inquiets, le policier raccrocha et les fixa.

- Vos parents vous attendent en bas, dit il simplement. Cecily sentit ses poils se dresser. Que je ne vous revois plus dans ce poste, est-ce bien clair ?

- Oui, monsieur !! S'exclamèrent Cecily et Lucas de concert en déguerpissant le plus vite possible du bureau de ce fou bipolaire. Les deux adolescents descendirent alors les trois étages dans un silence de mort. Ils ne se rendaient pas encore compte de tout ce qui venait de se passer, tant ils étaient sous le choc. Quand ils arrivèrent dans la salle d'attente, ce fut la douche froide: la totalité des parents étaient présents et réprimandaient d'une manière virulente leur enfant qui baissaient la tête, pleuraient à chaude larmes ou encore ripostaient. Lucas rejoignit ses parents postés dans un coin de la salle. Cecily, quant à elle, balaya du regard la pièce exiguë: c'était lunaire... La jeune fille tomba par pure hasard sur l'horloge accrochée au mur fissuré qu'elle avait remarqué en reprenant conscience un peu plus tôt dans la soirée. Dorénavant, les aiguilles s'épousaient parfaitement sur le chiffre douze. Les personnes de cette salle ne le savaient peut-être pas, mais un siècle venait de s'achever. Des guerres épouvantables avaient ravagés des pays entiers, des femmes avaient lutté pour obtenir un tant soit peu de liberté et certaines technologies avaient révolutionné le monde... À cet aube de l'année deux milles, chacun espérait secrètement la paix. Autant la paix intérieure, que civile. Mais pour cette troupe d'ami, la galère ne venait que de commencer...

Le pari Où les histoires vivent. Découvrez maintenant