sur la banquette arrière de mon impala, t'as continué de te vider ton sang ; poisseux mes beaux sièges, poisseux ton cortège.
on a roulé dans la lande. longtemps. sur une route de campagne déserte. et je t'ai rassurée, doucement.puis on y était. le terrain vague. tout était mort, là-bas. un paysage marron et désolant.
(j'ai essuyé les larmes échappées
de la prison de tes cils)j'ai traîné ton corps sans vie sur la terre dure. là, j'ai creusé. quand ta tombe a été assez grande, je t'y ai déposée avec douceur. embrassant tendrement ta peau glacée, tes paupières bleues et tes joues pâles.