𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 8 : 𝐆𝐫𝐚𝐯𝐞́𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐦𝐚 𝐦𝐞́𝐦𝐨𝐢𝐫𝐞

412 14 12
                                    

EMMA

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

EMMA


16 juin,

Aaròn est un professeur d'espagnol dans un campus des États-Unis. Il est un homme passionné par son travail et aime partager ses connaissances avec ses élèves. Je suis l'une de ses élèves les plus brillantes, m'avait-il dit de nombreuses fois.

-Viens, commence mon professeur, je t'emmène quelque part.

-Ce "quelque part", c'est où exactement ?

-Ce n'est rien d'impressionnant, mais je suis sûr que ça va te plaire. Alors monte et tu sauras.

Je m'empresse de monter sur la moto d'Aaròn après que celui-ci ait écrasé sa clope sur le bitume de l'allée se situant devant la façade de la maison Escobar.

-Mets ça, s'exclame-t-il en me tendant un casque ainsi qu'une paire de gants en cuir.

Je m'exécute alors que je l'observe faire les mêmes actions de son côté, dans une facilité absolue, alors que j'ai du mal à enfiler mes gants qui collent ma peau dans un sentiment désagréable.

J'entends le ricanement de l'homme assis juste devant moi, puis dans un élan celui-ci vient tirer le tissu vers mes poignets dans le but de m'épargner la fin de cette galère.

-Alors, tu n'arrives pas à mettre de simples gants ? ricane-t-il.

-Elles sont trop petites, c'est pour ça, me défendais-je.

-Pourtant, c'est mon autre paire... sourit-il d'un air moqueur en se retournant vers moi, bien tenté l'excuse.

Je soupire de mécontentement et accroche mes bras autour de sa taille lorsqu'il démarre enfin le moteur de sa bécane, nous élançant alors avec précipitation vers la route goudronneuse. Durant tout le trajet, je ressens les secousses que produit les petits cailloux sur les roues ainsi que le vent me fouettant le visage dans une sensation de bien-être. Comme une impression de liberté.

Plusieurs minutes plus tard, le mercenaire gare son véhicule sur une place appropriée, puis nous descendons de la bécane. Un regard autour de moi, et je me rends compte que nous sommes à la gran via, une rue de Madrid où se trouve pleins de magasin, principalement des magasins de vêtements. Je me rappelle du lieu puisque j'y étais allée avec Cassidy quand nous avions été autorisés à sortir seul en ville lorsque nous sommes arrivés sur le territoire.

Cassidy, qu'est-ce qu'elle me manque.

J'aimerais tellement l'appeler ou lui envoyer un simple message pour la rassurer et lui dire que tout va bien.

Sauf qu'elle croit que je suis seulement rentrée en Amérique.

-Je voulais t'emmener faire une journée chill, commence-t-il avant de poursuivre, je sais que ça ne pourra pas pardonner ce qu'a fait Elyo hier, mais au moins ça te permet de prendre un peu l'air.

ÁNGEL CAÍDO [ PREMIER JET ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant