○ Coma éthylique

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TW : Harcèlement scolaire.

Abby

Je remonte au deuxième étage par les escaliers de secours.

Arrivé dans mon salon, je les vois tous les deux assis sur un des canapés. Je m'assois sur celui d'en face.

Mes yeux trouvent instantanément ceux de Louka, il est vraiment beau. Il a les cheveux bruns frisés comme les miens. Des boucles lui tombent au-dessus de ces yeux plissé vert d'eau. Sa peau est extrêmement blanche. Il a une cicatrice qui part du coin de ses lèvres pulpeuses jusqu'à milieu de sa joue.

Je sais qu'il ne dira rien sur ce qu'il s'est passé dans la ruelle, c'est mon instinct je le sens.

Mais s'il ose ouvrir sa belle gueule, je lui ferai visiter ma cave.

Dans mon monde obscure, on me surnomme la diablesse. Cela me va plutôt bien.

"Mon monde obscure" qu'es que c'est exactement vous me direz ?

Quand l'on parle de ça, on pense directement aux mafieux, dealer, tueurs à gages... Mais dans l'obscure il y a plusieurs petits mondes. Le mien, je l'ai créé, il n'existait pas avant moi, c'est mon monde à moi.

Je suis une "criminelle de l'art" si on peut appeler ça comme ça.

En journée, je peins, et vends dans mes galeries. Le soir, je peins, je tue, je torture et j'organise des enchères illégales ou même du marché noir.

Mes deux passions réunies : l'art et la terreur. Peut-être que j'ai réussi ma vie finalement.

Non, tu ne l'as pas réussi connasse, tu te drogues, t'es alcoolique, ton passé te hante, tu dors en moyenne trois heures par nuit, tu ne manges qu'un repas par jour, t'es en putain de dépression, t'as des troubles bipolaire et t'es complètement folle.

Un frisson de dégoût me parcourt le corps à cette pensée.

Ma vie n'est qu'une putain d'illusions, même quand je fais ce que j'aime jour et nuit tout va mal.

Je reviens sur terre quand j'entends mon cousin m'appeler.

- Oui ?

- C'était sûrement un de nos ennemis qui nous on suivis moi et Louka, je suis désolé cousine. Me dit-il avec un sourire désolé.

- Ce n'est pas grave, j'ai renforcé la surveillance, t'inquiète pas S. Je lui répond hypocritement avec mon plus beau sourire rassurant.

Je vois Louka rigolé intérieurement quand il m'observe mentir ainsi au seul membre de ma famille qui me reste.

Il a très bien compris que cet homme n'était pas venu pour eux, mais pour moi.

Je lui fais un sourire qui veut dire "va te faire foutre" et un rictus apparaît sur son visage.

Live without livingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant