Chapitre 4 : Un père ?

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J'étais avec ma mère. On s'était rendues dans une grotte adjacente à l'allée principale menant au refuge. Ma mère essayait de comprendre ce que je pouvais ressentir désormais. Mais, même pour moi, mes sentiments étaient totalement flous. J'étais émue. J'avais de la famille encore vivante hors ma mère. Mais cela ne supprimait pas le sentiment de colère hors norme envers cette dernière. Elle me l'avait caché. Elle m'avait menti. Elle m'avait caché un frère, alors qu'elle savait que je rêvais d'avoir une famille présente. Et je ne savais pas si je pourrais lui pardonner un jour.

<< - Ma chérie, dis moi comment te sens-tu ?

- À ton avis ? Je suis perdue. J'ai toujours voulu un frère, une famille, mais...

- Mais ?

- Mais... Je ne sais pas... Tout ça est nouveau pour moi. Comment dois-je agir avec toi ? Avec lui ? Que me caches-tu encore sur le passé ? Qui est mon père ? Est-il toujours vivant ou s'est-il rendu au Valhalla ?

- Non ! Non, Stoïk ne peut pas être parti. Il est forcément là, encore vivant, avec nous.

- Il ne sait sûrement pas que j'existe. Il va certainement me rejeter et je me retrouverai seule alors que tu seras avec eux. 

- Ne dis pas ça, ma chérie, répondit calmement Valka en me serrant dans ses bras. Jamais je ne t'abandonnerai. Jamais tu ne seras seule. Je te le jure sur tout ce que j'ai en ce monde et bien au delà. >>

Je m'effondre en larmes dans ses bras, ce qui n'était pas arrivé depuis ma petite enfance. Depuis des années, je ne pleurais pas. Je restais de marbre face à toutes les injustices de ce monde cruel et sans pitié. Les seuls moments où mon masque de neutralité se brisait légèrement, étaient la mort des différents dragons que nous avions recueilli. Les animaux me touchaient beaucoup plus que les êtres humains, en général. Je m'étais longtemps demandé si je n'étais pas insensible, mais aujourd'hui était la preuve que non. Mais alors que nous étions enlacées, des bruits de discussions retentirent dans les chemins de la grotte. Ils s'approchaient de nous. Ma mère et moi nous tournions vers un léger souffle de stupéfaction. Nous nous trouvrions alors face à un homme qui m'était inconnu, qui nous regardait d'un air surpris, les yeux grands ouverts. Il n'avait plus sa jambe droite et sa main gauche. Avant que quiconque ne puisse prononcer un mot, il se retourna et parla à quelqu'un. On entendit Harold parler à une personne qu'il appelait "Papa".

Son père... Mon père ?

Un autre homme apparut et son exclamation de surprise et de stupéfaction me fit comprendre qu'il connaissait lui aussi ma mère. Il ne semblait pas me remarquer, ce qui me blessa légèrement. Ma mère commença à lui parler. Lui ne disait pas un mot, s'approchant juste.

<< - Je sais ce que tu vas dire Stoïk, je le sais. Comment j'ai pu faire cela. M'éloigner durant toutes ces années. Te cacher ta fille, la privant d'un père et d'un frère. Pourquoi n'étais-je pas revenu pour toi, pour nos enfants ? Et bien, quelle preuve j'avais que tu pouvais changer, que quiconque sur Beurk pouvaient changer ? Je vous ai implorer tellement de fois d'arrêter de vous battre, de trouver une autre solution mais est-ce que quelqu'un m'a écouté ? >>

De là où j'étais, je pouvais voir Jumper approcher derrière les glaciers. Ma mère ne semblait pas s'en occuper et continua de parler à l'homme qu'elle nommait "Stoïk". Elle replia son bâton vers elle, formant un barrage entre elle et Stoïk.

<< - Je sais que je t'ai laissé élever Harold tout seul et que je t'ai privé de ta fille, mais je croyais que c'était mieux comme cela. Et j'ai eu tord. Je le sais aujourd'hui mais... >>

Elle se retrouva acculée contre la glace. Je me retins de me jeter sur l'homme de colère en voyant qu'il ne s'arrêtait pas et bloca ma mère contre le froid du glacier dur.

<< - Arrête d'être aussi stoïque, Stoïk ! Allons, hurle si tu veux mais, dis-moi quelque chose, finit par implorer Valka. >>

Stoïk, lui, glissa sa main sur la joue de ma mère et lui chuchota :

<< - Tu es aussi magnifique que le jour où je t'ai perdue. >>

Et ils s'embrassèrent sous mes yeux choqués. J'avais rejoins Harold et l'autre homme. Celui-ci se tourna vers moi.

<< - Et toi ? Qui es-tu ? Me demanda-t-il. >>

Avant que je ne puisse répondre, ma mère se tourna vers moi.

<< - Ah ! Viens ma chérie. >>

Je la rejoignis sans protester.  Elle me prit par les épaules et me tourna vers tous les autres, en particulier vers les deux inconnus.

<< - Je vous présente Omega, ma fille. Notre fille, Stoïk. 

- Mais comment ? Demanda Stoïk en me regardant.

- J'étais enceinte lorsque Jumper m'a emmené ici. Mais je ne le savais pas. >>

Avant que je ne puisse ajouter quelque chose, mon présumé père me prit dans ses bras en me serrant exagérement. Mais, je n'étais pas heureuse. Pour moi, cet homme était un étranger qui se permettait de me toucher sans autorisation de ma part. Je le repoussai et sorti mon arme, ma lance fétiche que je ne quittais jamais. Maman se mit entre moi et Stoïk en tendant les mains de chaque côté.

<< - Du calme Omega. Rengaine ! M'ordonna-t-elle. >>

Je l'écoutais à contre coeur mais gardais ma main près de ma lance. Puis, Maman s'adressa à l'homme.

<< - Ne t'en fais pas Stoïk. Elle est perturbée par tout cela. C'est normal. Laisse lui du temps. 

- Je n'ai pas l'habitude d'être patient.

- Je le sais. Vous avez ça en commun, à mon plus grand regret. Sa tête de mule est aussi dure que la tienne. >>

J'eus une exclamation indignée.

<< - Parce que toi, tu n'as pas une tête de mule, peut-être ? Questionnai-je pour embêter ma mère, ce qui marcha évidemment.

- Oui bon. On règlera cette affaire de tête de mule plus tard. Pour l'instant, venez tous ! Il est tant de manger. Vous pourrez apprendre à vous connaître, tous les deux. >>

Maman prit le bras de Stoïk avec son coude gauche, et le mien avec son coude droit. Harold et le dernier homme qui ne s'était toujours pas présenté nous suivant jusqu'à la "maison". Jumper, Krokmou, Solaris et les deux dragons accompagnants les deux nouveaux arrivants nous suivaient, eux aussi affamés, voulant tenter de récupérer un morceau de poisson au passage.

                                                                                                                                                                                                        

Hello !

Voilà le chapitre 4 (j'ai enfin pu le terminé !)

Je vous préviens maintenant que, lors des prochaines semaines jusqu'à la fin du mois de juin, les publications risques d'être retardées voire annulées. J'ai plusieurs examens à préparer et cela me prend beaucoup de temps. Je vais faire comme je peux. 

C'est pour cela que, durant ce mois et demi, je posterai les chapitres dès qu'ils seront terminés. Je vais faire de mon mieux.

Bref ! Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? La réaction d'Omega face à tout ce qui lui arrive ? À sa place, je serais aussi perturbée. Et sa réaction envers Stoïk ? Juste ou injuste ? Vous pensez que cela pourrait s'améliorer ? Ou pas ? 

J'ai d'ailleurs une question pour vous faire participer à l'élaboration de l'histoire :

Voulez-vous que je trouve un chéri pour Omega ? Si oui, qui voulez-vous ? (Attention : Si oui, je choisirais moi-même au hasard parmi les propositions.)

À bientôt,

Hermonyae


Le Furie nocturne et la Furie lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant