Aujourd'hui, je devais boire un dernier café avec Aylan avant son départ. Son reportage terminé, il retournait chez lui. Je l'invitai à 4K pour qu'il puisse goûter les meilleures pâtisseries de sa vie avant son départ.
Je buvais mon café et observais sa réaction à la première bouchée, elle était souvent identique aux autres, la surprise et le plaisir. Sans fausse modestie, les pâtisseries de ma mère étaient magnifiquement bonnes. Elle avait fait un séjour pâtissier dans le monde afin de découvrir une multitude de saveurs et d'idées.
- Waouh, c'est incroyable ! Tu es vraiment une arnaqueuse, tu as attendu la fin de mon séjour pour me faire goûter ça ! Quand je pense que j'aurais pu en manger tous les jours ! s'écria-t-il en fronçant les sourcils
- Justement !, dis-je en riant, les meilleures choses arrivent à la fin ! Comme ça, tu reviendras nous voir, et tu pourras même faire un article sur cette pâtisserie !
Il continua à manger et commanda une fournée à emporter sur sa route, c'est incroyable à quel point, ça ne m'étonnait pas. Je l'observai et me penchais vers lui.
- Mine de rien, tu en sais beaucoup sur moi, et moi très peu sur toi. As-tu une personne qui t'attend à Jacksonville ? demandais-je curieuse
- Non. Après la mort de ma mère, j'ai complètement perdu pied, je t'avoue que c'était la période la plus difficile de ma vie. J'ai perdu la seule famille qui me restait et mon seul repère dans cette vie. Je me suis entièrement retranché sur moi et je suis devenu un solitaire qui n'aspire qu'à vivre de son métier. Faire perdurer son héritage à travers le temps. Je me suis rendu compte que si demain, je mourrai, alors la lignée Morris s'éteindrait avec moi et ça me fit mal à un point, que je décidai de rendre le souvenir de notre existence incroyable à travers Aletheia News.
- C'est vrai que parfois, je me dis que laisse-t-on derrière nous. La mort est imprévisible et inévitable, mais quelle marque laisse-t-on au monde ?
- Tu veux des enfants ? me demanda-t-il
- Non. Je sais ce que ma vie a comme impacte et je ne veux pas la faire subir à une autre personne qui ne l'a pas choisi. Et toi ?
- Je ne sais pas, oui, j'aimerais fonder un jour une famille, je trouve qu'il y a beaucoup trop de personnes inconscientes et j'aimerais aider à grandir un petit être qui impactera le monde en bien et po...
Il ne termina pas sa phrase que son téléphone se mit à sonner. Il répondit et son visage prit une expression étonnée.
- Ok, j'entends, mais pourquoi avez-vous besoin de ma présence ? En quoi ça me concerne ?
- ...
- Ok, j'arrive, dit-il troublé en raccrochant. Kiana, je suis désolé, je dois y aller.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? demandais-je inquiète
- Je ne sais pas, je t'expliquerai quand j'en saurai plus !
Il sortit à la hâte et fonça dans sa voiture. Qu'est-ce qu'il se passe ? Y avait-il du nouveau dans son enquête sur Intermedio ? Puchnov ? Avait-il un scoop ? Il a demandé si sa présence était nécessaire, pourquoi ? Je me posai mille et une questions.
** 2h plus tard.
Je devais rentrer à la base, après avoir aidé ma mère, j'attrapai mon casque et me prépara à partir au moment où Kelyan arriva.
- Tu ne travailles jamais ? Demandais-je, tu as beaucoup de temps libre, je trouve !
- Et toi alors ? À chaque fois, je viens ici, tu y es déjà à croire, tu n'as pas de boulot !
On se chamailla sous les rires avant que ma mère vienne nous dire de sortir de sa pâtisserie si c'est pour foutre le boucan ;
- Au fait comment va Adrian ? demanda mon frère
- Il va bien, nous avons arrêté de tourner autour du pot et nous sommes repartis sur de nouvelles bases.
- Ok... c'est une bonne chose. La vie est assez pleine de mystère comme ça, regarde le scandale dans lequel il est.
- Quel scandale ? demandais-je
J'attrapai mon téléphone et allais dans la première chaine de média de l'état afin de savoir de quoi il parlait, automatiquement, je fronçais déjà les sourcils comme si c'était une mauvaise nouvelle, en général un scandale n'était jamais suite à une bonne nouvelle. Je me mis à lire les gros titres et mon visage se figea. J'enfilai mon casque de moto et fila à toute vitesse vers The Saphir.
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Une fois devant une foule de journaliste était aux aguets, j'envoyai un message à Adrian « je suis en bas, on file ». Je ne savais pas s'il allait venir, mais ça valait le coup d'essayer. J'attendis une dizaine de minutes avant d'apercevoir Adrian sortir du bâtiment entouré de ses gardes du corps. Il marchait vite et regardait droit devant lui comme si rien autour existait. Le chemin s'ouvrit et les gardes du corps l'escortèrent jusque devant moi où il attrapa le casque que je lui tendais avant de monter et que je fonce à pleine vitesse. À cet instant, la seule chose qu'il fallait, c'était de s'échapper.
Je roulai durant une trentaine de minutes, j'avais réussi à semer toutes les voitures de journalistes qui me suivaient et je me dirigeai vers la marina. Une fois devant, je me garai et garda mon casque et demanda à Adrian d'en faire de même, j'attrapai sa main et l'emmenais de manière vive jusqu'au port avant de monter sur le bateau AJ. On rentra dans la cabine et je fermai derrière nous. On en profita pour enfin enlever nos casques.
- C'est ton bateau ? me demanda-t-il, on peut aller dans le mien, il est garé dans l'autre port, car il est trop grand pour passer ici.
- Non, tu te doutes bien que toutes tes propriétés immobilières et maritimes seront assaillies de journalistes. Celui-ci est petit, discret et appartient à Jones, mais c'est comme si c'était le mien. Ça va ?, me risquais-je,
J'observai son visage qui était contracté par la colère. Jamais je n'ai vu une personne refoulée autant de colère. Toutes les veines de son cou ressortaient et la fureur dans son regard me glaça le sang. Il était furieux.
- Désolé Kiana, mais tu ne vas pas voir la meilleure partie de moi aujourd'hui car je ne vais pas combattre mes démons ce soir.
Il attrapa son téléphone et me tourna le dos.
- Ouai Brad, c'est moi. Trouve-moi comment on peut annuler cette merde.
- ...
- Je n'en ai rien à foutre ! Tu fais le nécessaire !
- ...
- Trouve-le ! Et vite avant que je brûle tout sur mon passage.
À cet instant, je me demandais, était-il pyromane ? Sa colère le consumait littéralement. Une fois qu'il raccrocha, je lui attrapai la main et posais ma main sur sa joue afin qu'il me regarde.
- Respire Adrian, agir dans la colère n'a jamais résolu les problèmes.
- Qu'est-ce que t'en sait ? lança-t-il en grinçant
J'attrapai sa main et la posais sur la longue cicatrice qui meurtrissait mon corps.
- Comment penses-tu que j'ai gagné cette cicatrice ? Dans la joie et la bonne humeur ? Raconte-moi ce qui s'est passé.
Paraissant se calmer, il inspira et se frotta les yeux avant de commencer à me raconter.
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Laia
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Un peu de Love (En Réécriture)
RomanceIl est dit que la souffrance est une des preuves que nous sommes encore en vie. Si nous souffrons, c'est que tout n'est pas encore fini. Toute ma vie, je me suis battu pour devenir la femme d'aujourd'hui. Entre l'armée et ma famille, j'y ai laissé d...