âmetomes

236 40 148
                                    

𖧷

« The evil, it spread like a fever aheadIt was night when you died, my firefly »

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

« The evil, it spread like a fever ahead
It was night when you died, my firefly »

( NDA : ce texte n'a pas été réécrit en entier la plume risque d'être à certain moments maladroite)

Il y a ces nuits damnées, que j'essaye de prendre avec indolence. Ces heures mélancoliques, ou pourtant ma démence prends le contrôle sur ma raison. Ces minutes ou mes iris pâmées se perdent dans l'admiration de cette beauté hideuse, cette clarté qui s'échoue contre l'ombre des immeubles parisiens.

La bucolique mélancolie accable mon être, d'un fragment fugace, c'est presque comme une effluve, serait-ce un mauvais augure, ou seulement ton murmure qui envenime une nouvelle fois mon échine ?

J'observe la ligne d'horizon, ces traits esseulés de longévité ou même d'intérêt particulier, les immeubles haussmanniens adjurent la ville arrogante, ils dessinent le paysage, je ne fais plus attention à eux, ils sont là, ils décorent Paris avec un certain dédain si ce n'est du mépris.

Et puis je repense à ce théorème de Descartes, que j'ai découvert dans ces vieux livres reliés à l'odeur d'anis, à ce parfum d'antan qui ne cesse de me faire penser à toi. Selon le philosophe, tout serait fait de particules ondoyantes qui se décomposeraient et se recomposeraient à l'infini.

Ce serait une belle vision de voir la matière comme la mère du monde, la créatrice de mes sentiments vacants, de mes doutes putrides et de mes espoirs moribonds qui s'amenuisent peu à peu. Ils fusent à travers le velours du crépuscule.

Un peu comme mon modelage en terre cuite que je tournais pour en faire un bol étant plus jeune. N'étant pas satisfaite, mes doigts effilés venaient malaxer la poterie froide et un peu collante pour y reconstruire une nouvelle sculpture. C'était presque l'anarchie, tout s'effondrait pour se créer, au final tout était divisible. Comme toi.

Hélas, il vint un moment ou la pate s'effrite à force de réitérer l'action.

Même la plus belle et la plus lascive des œuvres du modeleur est éphémère.

C'est ce beau mot doucereux qui compose hélas, notre existence.

Des personnes, nous dirons qu'il ne représente juste un arrêt dans le temps, et qu'il est fade même un peu morose.

Justement, c'est grâce à ce mot que des petits êtres comme les papillons bariolés profitent de leurs cours instants frivoles de vie après leur transformation, pour voler, divaguer dans les cieux se faisant bercés par leur courte trêve.

Elle ne représente qu'un crépuscule et qu'une aube à l'échelle de l'univers, mais pourtant.
Nombreux sont ceux qui suivent les souliers de l'errance jusqu'à l'exaltation.

Hélas, avec cette croyance, les âmes ne seraient qu'un sfumato de poussières confondues avec les pensées saugrenues et pourtant si douces des défunts.

Et imaginer ton esprit décomposé comme ton corps me fend le cœur. Je veux que tu penses, et même égoïstement que tu m'entendes. Quand je te parle, que je te joue maladroitement de la guitare en regardant la voûte céleste, bercée par ses petits diamants scintillants, les astres.

Je veux imaginer qu'une étoile porte ton nom.

Qu'elle soit dans notre galerie où à l'opposé, je veux qu'il reste un bout de ta raison dans ce pauvre monde.

Un peu de toi...

C'est peut-être la dernière partie de ce que l'on appelle : " le deuil ".

Se dire que tu n'es peut-être qu'un amas de poussière dépourvu de conscience.

Toi qui avais ce côté si humain,
toi qui avait ce faciès si raillant éclairé par la mignardise hypocrite de l'été, la saison nubile, ou règnent les libertins du désir.

Tu as toujours été si généreux, si altruiste.

Ce qui me désole et m'ébahit. Paradoxale non ?
C'est ta facilité et ton entrain à t'accrocher à la vie malgré ton grand âge.

Paraît il que quand tu es mort, tu ne voulais pas partir, tu voulais encore profiter du soleil de la Méditerranée sur cette plage balnéaire ? Sans doute pour apercevoir un dernier idylle entre le soleil et la lune rougeâtre.

Mais c'est écrit, les corps finissent toujours par trépasser, s'enfoncer dans le tissu des abysses de l'amnésie. Ils vendent les dernières pages de leur vie comme obole à Charon. ( c'est vrai ils vont pas offrir une aumône c'est des misérables après tout.)

Alors, oui, moi aussi, j'ai des regrets, comme ne pas t'avoir appris les échecs, avoir oublié de nombreuses fois de te partager mon amour et d'être parfois intangible avec ton amante.

Mais de ces mots, je te partage mes pensées biscornues, ce texte que j'étais trop jeune pour rédiger et comprendre le jour ou ton cœur à cesser de battre.

J'espère que ton âme envolée se repose et continue de chiner les poussières d'étoiles comme tu le faisais avec la pacotille d'antan,
Mon petit antiquaire.

Pour toi R.S

Beauté éphémère
L'hiver n'a su protéger
Sourire délicat

800 mots

𖧷

âmetomes est un jeu de mots entre âme et atomes

numéros que vous pouvez appeler en cas de besoin de parler de la mort d'un proche ou autre :

01 42 38 08 08

Bisou bisou

☆ 𝗔𝗦𝗧𝗥𝗘 𝗜𝗡𝗦𝗢𝗠𝗡𝗜𝗔𝗤𝗨𝗘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant