rediffusions automnales

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𖧷

« Everyone looks the same in this townYou can hardly tell the differenceShe stayed at home and figured out howTo will herself out of existence »

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« Everyone looks the same in this town
You can hardly tell the difference
She stayed at home and figured out how
To will herself out of existence »

Demandé par et dédié à pschyqev

La trombe s'abattait contre sa chair, humble épiderme tremblant, suivant la mélodie non tracée des feuilles chamarrées. Son corps empourpré des péchés de ses âmes disgracieuses, la jeune fille se trouvait dans ce bassin à poisson.

À l'abri des matons, dans l'obscurité des viviers, son être s'étendait au milieu des ondes flamboyantes, son corps et l'eau, ne faisait plus qu'une chair avide.
Peu à peu, ses larmes virevoltèrent dans les bourgs diaprés des poissons orangés, peu à peu, elle se transformait en naïade.

Sa chemise diaphane se moulait aux courbes vigoureuses de son derme, ça paraissait si frais, presque néfaste contre les bleus liés aux foucades de ses bourreaux.

Triste sentence pour un corps à qui on reprochait la vie.
Peut-être que les carpes qui paraissaient comme des brandons dans sa morosité ignée la comprendrait mieux ?
Apollinaire, avait dit que la carpe était le poisson de la mélancolie et pourtant, celle-ci semblait être son seul adjuvant.

C'était sans doute elle qui était absconse, comme un livre au millier de mots inconnus qui ancraient les pages cornées, avec les déliés modestes de l'encre.

Les papiers froissés tombant comme la parure des arbres, l'entouraient dans sa peine, comme pour révéler que c'était seulement le jugement des Moires qui la coulait à sa perte.

Ces ombres que représentaient les silhouettes embrasées de ses songes, ne se resoudraient pas à laisser l'accalmie la bercer.

Les coups l'abîmaient, et les phrases l'achevaient.

C'était dans cette pellicule de moments qu'elle était tombée, une réminiscence sans fin qui se rembobinait à la moindre ecchymose sur ses genoux hâlés, la peinture de l'affliction. Ô quelle triste aquarelle.

Déjà dans les limbes et pourtant personne ne daignait laisser cette fille à la santé chancelante, et au faciès trop sémillant tranquille.

Elle semblait si veule, la nymphe celle qui autrefois vacillait entre les humeurs indolentes, maintenant seulement un sourire morne causait contre ses lèvres embuées de mensonges charnels.

Quand est-ce que ses rediffusions moroses ternisseront pour devenir un futur ou les âmes la cajoleront ?
Protée fils de l'océan n'était-il pas capable d'assurer son rôle ?

Elle se cachait sous les estrades du club de basket.
Ce lieu étroit et peu enjoliveur était vite devenu son petit Jardin d'Éden, un petit coin de paradis.

Elle se faisait bercer par une osmose de ce vide loin de la fatuité des timoniers de la douleur exquise.
Le chaos était presque charmeur aux abysses de cette vague à l'âme.

Un exutoire à sa souffrance grâce à son silence extatique, les remarques déplacées et les langues de vipères ne pouvait pas l'atteindre ici.

C'était son seul bouclier à son martyre. Là où seuls Uterpe muse de la mélodie pourrait la rejoindre pour venir bercer ses tympans abîmés par l'atrocité des mots, avec des musiques profanes.

La fille de l'automne se voilait la face derrière ses couches d'anticernes et de fond de teint pour cacher ses larmes tièdes. Mais sa douleur lancinante elle, était exubérante, un surplus de maquillage pour atténuer et de
tissus moires pour couvrir aurait été vain.

L'automne embrassait ses lèvres misérables, et le soleil nubile se couchait dans son dos.


La marmo déchue
surplombé des vices des bourreaux
Mourrait peu à peu

569 mots

-𝐍𝐒𝐊

𖧷

Numéro harcèlement :

3018

Lorsque je parle d'Apollinaire je fais référence à son cours poème « La carpe »

Honnêtement j'aime pas la réécriture aucunes des figures de style me plaît et même le sujet est peu traité désolée Gaby

Bisou bisou

☆ 𝗔𝗦𝗧𝗥𝗘 𝗜𝗡𝗦𝗢𝗠𝗡𝗜𝗔𝗤𝗨𝗘Où les histoires vivent. Découvrez maintenant