Chapitre 5- Changer pour le Meilleur

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Le couloir était lugubre. Le mur, recouvert de boiseries foncées, sentait le moisi et on voyait le bois humide se décoller par endroit. À sa droite, le couloir se finissait sur un escalier en bois qui montait à l'étage. À sa gauche, un escalier identique permettait d'accéder au niveau inférieur. En face de lui, une autre porte en bois, sûrement une autre chambre.

Il décida de descendre et de trouver la cuisine. À l'étage inférieur, le couloir était identique à celui qu'il avait quitté, à part les meubles et les tableaux. Il continua sa descente et déboucha sur un couloir ayant une des deux portes vitrées qui laissaient deviner un salon. Curieux, il ouvrit doucement la porte et pénétra dans la pièce. La surprise le cloua sur le seuil.

Le salon ressemblait à un vrai champ de bataille : le canapé de travers, les tissus défraîchis, les rideaux en lambeaux à moitié sur les tringles, les buffets éventrés, aux vitres cassées, contenant des objets louches et une vieille tapisserie défraîchie brûlée par endroit. Cette dernière intrigua encore plus Drago et il entra dans le salon pour mieux l'étudier. Il n'avait fait que quelques pas quand il la reconnu.

L'arbre généalogique ancestral des Black.

Combien de fois avait-il entendu sa mère se plaindre d'avoir perdu cet héritage ! Sirius Black vivant, aucun des objets traditionnels de la famille n'avait pu être récupéré par les membres des branches annexes de la généalogie.

Tout à ses pensées, il s'était rapproché de la tapisserie et examina les ramifications de sa famille. Il trouva enfin ses parents et eut un hoquet de surprise. Une tache brûlée se trouvait à la place de son nom. Ainsi, le rituel avait eu lieu. Il était définitivement banni de la famille et n'était plus un Malefoy. Ni un Black, d'ailleurs.

Par curiosité, il tenta d'identifier les autres traces noirâtres. Il trouva sa tante Androméda, sa cousine Nymphadora, Sirius Black et quelques lointains cousins ​​dont il avait vaguement entendu parler.

Il se détacha du tableau pour regarder la pièce. Au lieu de carnage, elle semblait surtout avoir subi un nettoyage de fond sans les finitions. Il ne restait qu'à jeter ce qui était brisé ou déchiré, les remplacer par des éléments neufs et donner un peu de couleur à la pièce. Puis, il se souvint qu'il n'était pas chez lui et il ne doutait pas que personne ne l'écoutait donner son avis sur la décoration.

Il décida de continuer son exploration et sortit de la pièce. Il descendit encore un étage et remarqua un immense tableau en face de l'escalier recouvert par un lourd tissu noir. Ce coup-ci, l'étage était différent. Il devait être au rez-de-chaussée car il distinguait une porte d'entrée ouvragée à sa gauche, des patères sur les murs et une petite porte entrouverte à sa droite. Il se dirigea vers celle-ci et descendit les escaliers de pierre. Il avait trouvé la cuisine.

C'était une pièce vaste avec un plan de travail qui occupait tout le mur opposé, surplombé par de nombreuses étagères et des petites fenêtres. Il y avait que la gauche une cheminée et une petite porte. À droite, du mobilier de cuisine et une porte identique faisait face à l'autre. Une grande table occupait toute la partie centrale de la pièce.

Il ouvrit tous les placards pour trouver de quoi se nourrir. Il ne trouva que des ustensiles et sélectionna ceux dont il aurait besoin. Il se dirigea vers la porte la plus proche des escaliers et découvrit le garde-manger. Il sortit des œufs, de la marmelade, du miel, du thé et des tranches de saindoux. Il avait trouvé, au dessus de la cheminée, une pâte à brioche dans son moule qui avait passé la nuit à lever.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 17, 2023 ⏰

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Un cas pour deux - André SauvageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant