Chapitre 9

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Une trentaine de minutes s'écoulèrent dans le calme relatif de la chambre, bercée par la respiration régulière des deux adolescents. Pendant ce laps de temps, le silence enveloppait la pièce, brisé seulement par les légers bruits de fond provenant de l'extérieur, comme le chant des oiseaux ou le souffle du vent dans les arbres.

Soudain, le son d'une sonnerie de téléphone retentit dans la maison de Zhongli, rompant brutalement la quiétude qui régnait jusque-là. Ce n'était pas n'importe quelle sonnerie.— c'était celle de Dainsleif, qui venait de sonner à la porte.

Ce bruit inattendu fit tressaillir Xiao, qui se redressa légèrement sur le lit, tandis qu'Aether semblait à peine sortir de sa torpeur. Le noiraud se tourna vers lui, cherchant à évaluer sa réaction face à cette interruption soudaine. Dans la maison, le brun entendit la sonnerie et se leva pour répondre à la porte. Ses pas résonnaient dans le couloir alors qu'il se dirigeait vers l'entrée, sans se douter un instant de l'impact que cette visite aurait sur les deux adolescents qui se trouvaient dans sa chambre.

Le bruit de la sonnerie semblait marquer une pause dans le temps, comme si le destin retenait son souffle, attendant de voir quelle direction prendraient les événements.

– Salut Zhongli, comment vas-tu aujourd'hui ? Demanda le père Viator, tout en entrant dans la demeure. Un peu mieux qu'hier, j'espère.

– Je vais bien Dainsleif, merci. Répondit le prénommé, avant de se sourire, et d'avancer dans la salle à manger. Est-ce qu'Aether t'a envoyé un message pour te dire qu'il est ici ?

– Oui, pour te dire j'étais un peu étonné puisque nos garçons ne se parlent jamais. Puis, j'avais aussi dit à Aether que je vous invitais pour manger. Admit-il, penseur. Peut-être qu'il aide Xiao à faire son deuil ?

– Si c'est le cas, alors je suis heureux. Dit chaleureusement le père Rex Lapis, rassuré. Xiao ne voit presque jamais personne en dehors des cours, alors j'ai pensé que pour faire son deuil, il avait l'intention de s'isoler encore plus. Je ne veux pas que mon fils s'enferme dans des pensées sombres.

– Ne t'en fais pas trop pour ton fils, Zhongli. Je suis sûr et certain qu'il sait parfaitement se gérer. Dainsleif posa sa main de manière rassurante sur l'épaule de son meilleur ami. Tu penses que les funérailles auront lieu quand ? Je sais que ce n'est pas le bon moment pour en parler, mais...

– Je préfère ne pas faire retarder la chose, tu sais. L'homme soupira, se remémorant des détails un peu plus sinistres. C'est en repoussant sans cesse que je ne me ferai pas à l'idée que ma fille n'est plus là.

Les larmes commencèrent à couler sur les joues du brun.

– Elle est encore là, tu sais. Elle est présente dans ton cœur.

– Et, elle ne le quittera jamais.

Le bruit de la conversation entre Zhongli et Dainsleif résonnait dans la maison, comme une mélodie discordante dans l'esprit de Xiao. Il se tenait là, assis sur le lit à côté d'Aether, son esprit tourmenté par les pensées sombres qui le hantaient depuis la tragique mort de sa petite sœur. Les paroles des deux hommes lui parvenaient comme des échos lointains, mais leur contenu lui était tout aussi troublant.

Les mots prononcés par son père semblaient chargés d'une signification cachée, comme s'il tentait de dissimuler quelque chose derrière sa voix calme et maîtrisée. Le noiraud ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe d'inquiétude, se demandant ce que le brun pouvait bien cacher sous cette façade impassible.

Perdu dans ses pensées, le noiraud oubliait presque la présence du blond à ses côtés. Cependant, le contact de sa main caressant doucement le visage endormi du blond le ramena à la réalité. Il se rendit compte qu'ils devaient descendre discuter avec son père, qu'ils ne pouvaient plus se permettre de rester enfermés dans cette chambre, isolés de la réalité qui les attendait en bas.

Ne Finis Pas Comme Elle, Finis Avec Moi ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳOù les histoires vivent. Découvrez maintenant