"Libérées, délivrées !", chantent mes deux amis en sortant joyeusement du bâtiment de nos horreurs aka la fac.
Nous sommes en fin du mois d'octobre et aujourd'hui marque déjà le début de nos vacances de la Toussaint. Comme mes amis, l'excitation est à son comble non pas pour sortir mais surtout pour dormir, puisqu'étant donné que nous validons notre premier diplôme cette année, la pression de ne pas se louper se fait énormément ressentir au quotidien par les professeurs. Entre les devoirs à répétition, les projets en groupe et les premiers round de partiels qui arrivent à grand pas, le sommeil reste qu'un guère souvenir pour ma personne.
Naturellement, le chemin se fait directement vers notre appartement où une énième soirée pyjama a été prévue. Il est exactement 18h30 et tout ce qu'on a voulu pour ce premier soir de vacances est de chill c'est à dire, manger de bonnes pizzas devant des films ou séries vêtues d'une simple robe de chambre et d'un masque sur le visage.
Nous passions donc chacune notre tour dans la douche, avant de préparer notre soirée chill tout en discutant de tout et de rien.
" Les filles, franchement je ne sais pas ce qu'il veut. Un jour, il me court après en me disant qu'il m'aime et qu'on est fait l'un pour l'autre. Et un autre, il me prend de hauts. La on est troublé ! Je ne sais même plus où mettre les pieds.", dit-elle sur le ton de la rigolade.
Néanmoins, je sais que cette situation impacte réellement notre vietnamienne préférée. Vous devez sûrement vous demander de qui on parle. Qui d'autres que Evan, "l'ex" de notre copine. Je le mets bien entre guillemets parce qu'ils ne se sont jamais vraiment mis en couple. En effet, elle a rencontré le jeune algéro-guadeloupéen au week-end d'intégration au début de notre première année et depuis, ils sont inséparables mais pas du bon côté, puisqu'ils entretiennent une relation on/off depuis deux ans. Je sais a quel point cela lui fait du mal puisqu'il a été son premier dans tous les domaines, mais elle doit vraiment lâcher l'affaire cette année parce que sa confiance en soi en a pris des coups avec cet énergumène. Un énergumène qui draguait d'autres femmes devant elle pour lui rappeler qu'ils ne forment pas un couple avant de s'énerver et revenir quand elle décide de faire sa vie. Leur relation est un réel cercle vicieux qui consiste à se réconcilier, faire des gaffes, se disputer, se ghoster, de disputer (encore), ken et se réconcilier, dans lequel nous savons que notre copine est plus que perdante. Néanmoins, Ivana et moi-même respectons ses choix parce qu'on sait combien gérer ses sentiments est compliqué.
"Mais toi qu'est-ce que tu veux réellement de votre relation ? Tu veux réessayer ou complètement lécher l'affaire ?", la demandais-je doucement.
Elle grimace, les yeux rivés sur la pâte à pizza qu'elle manipule délicatement avant de répondre.
"Je ne sais pas. Je sais que notre relation est plus que toxique et que c'est clairement le moment d'y mettre fin mais quand il m'appelle pour me dire des choses comme ca, je ne peux m'empêcher de penser aux bons moments qu'on a vécu ensemble et donc de réveiller le peu d'espoir que notre relation peut fonctionner un jour. Pourtant, je sais pertinemment que ce n'est pas la personne avec laquelle je me vois avancer dans la vie. On est trop différents dans nos manières de vivre, de penser, de réfléchir l'avenir."
" Perso, je pense que tu devrais le bloquer définitivement de tous tes réseaux. Il comprendra peut être que tu as besoin d'espace.", ajoute Ana.
"C'est vrai. Tant que tu le verras toujours partout et n'empêchera pas les interactions, tu lui donneras toujours cette porte ouverte pour se jouer de toi."
"Exact, block this motherfucker !"
"Ok, ok, bon 1,2,3 et bloquer Instagram, Twitter, Whatsapp, Snapchat, BeReal, et Tiktok. Je suppose qu'on devrait fêter le début de ma nouvelle vie."
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Crush.
Romansa"Je t'aime putain. Dis quelque chose Naya ! " s'écria-t-il. "Tu t'attends à ce que je réagisse comment ? Je t'avais dit que ce sera jamais du sérieux entre nous et tu m'avais promis de ne pas t'attacher Isaac." Qu'est que ce qu'il m'a pris d'entamer...