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Ace venait d'avoir 17 ans. La mer l'attendait. Ils s'étaient jurés avec Luffy de prendre les voiles à cet âge fatidique, pour le plus grand dam d'une certaine âme. 17 ans... Cela faisait presque 7 années que Sabo avait disparu. Un tragique accident mettant en scène les Dragons Célestes. Le petit blond aux bonnes manières n'était plus. Les deux bruns étaient anéantis. Surtout Ace. D'un point de vue extérieur on aurait pu croire l'inverse. Luffy, n'ayant que 7 printemps, laissait plus facilement ses émotions transparaître. Tandis que Ace, lui, devait faire bonne figure, montrer l'exemple. Le bonhomme au chapeau de paille avait besoin d'un pilier. Ce garçon de 10 ans se retrouvait seul à devoir protéger et éduquer son frère. Il pouvait cependant trouver du réconfort en la personne de Raven. Elle passait les voir couramment, de temps en temps accompagnée de Makino. Heureusement qu'elle était là. Raven. Les deux détenteurs de tâches de rousseur se rapprochèrent davantage au fur et à mesure de ces visites. À tel point qu'Ace décidait lui aussi de se déplacer au village pour raccourcir le temps d'attente entre deux entrevues. Ils ne se lâchaient plus.
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— Dis Raven, tu te souviens de notre première rencontre ?
En cette fin de soirée, les deux protagonistes étaient assis aux bords de l'eau, l'océan comme paysage. Raven maintenait ses jambes contre sa poitrine tandis que Ace, à l'inverse, les avait étendues. Il avait le buste et les épaules en arrière, presque gainé, faisant tenir son poids sur la paume de ses mains. Le langage corporel. L'une était renfermée tandis que l'autre était ouvert sur le monde, prêt à se confronter à lui.
— Mmh.
Elle bougonnait. Il en avait prit l'habitude ces derniers jours.
— Raven...râlait-il. Ça fait 20 minutes que je suis là et tu n'as toujours pas dit un mot.
Elle marquait un temps de réponse, cachant son visage dans le creux de ses bras.
— Tu pars demain.
Son ton ne pouvait pas être plus monotone. Le brun laissa tomber sa tête en arrière et soufflait lourdement. Il savait que son départ, ainsi que ses idées de pirateries, ne l'enchantaient pas. Sa réaction était déplaisante mais il comprenait. Après tout, elle aussi allait lui manquer.
—Je te l'ai déjà dis, ce n'est pas un adieu. On se reverra, je te le promets.
Tant bien que mal il essayait de la rassurer, en vain. Ace pouvait l'entendre geindre, de nouveau. La châtain se décidait enfin à déplier la coquille qu'était devenu son dos pour s'éclater telle une étoile de mer sur le sable.
