Chapitre 3

766 34 6
                                    


Tout d'abord je voulais remercier celles et ceux qui lisent ma fiction, j'en reviens pas, près de 100 vues en 3 jours je m'y attendais pas du tout, j'écrivais surtout pour moi en me disant que si des gens aimaient alors ce serait super mais je ne m'y attendais vraiment pas, alors merci :) ! Et bonne lecture :) !




Clarke


Je réussis tant bien que mal à sortir de l'eau et ma jambe brûle déjà moins, mais mes plaies semblent avoir étaient creusées par cette eau, et je n'ai aucun moyen de les désinfecter. J'arrache des morceaux de tissus de mon tee-shirt pour bander ma jambe, ce sera déjà ça... Toujours assise dans les rochers, je sors ma gourde et la vide ; pas question que je tente de boire cette eau. Il faut que je me lève et que j'aille me chercher un coin tranquille pour réfléchir.


J'essaie tant bien que mal de me lever et une douleur fulgurante traverse ma jambe, j'arrive cependant à me mettre debout et à avancer, mais je ne tiendrai pas bien longtemps. Je trouve un recoin tranquille et décide de m'y poser, épuisée. Il faudrait que j'allume un feu pour pouvoir cautériser mes plaies mais je me sens à bout de forces. Est-ce que je vais mourir là, toute seule ?


C'est tellement risible quand on y pense, il y a des milliers de dangers dans cette forêt, j'aurais pu mourir cent fois, et non je vais mourir là, juste parce que je n'avais plus d'eau. Les larmes me montent aux yeux, je sens toute ma ténacité s'envoler, je craque. Je me sens tellement seule, et en même temps c'est moi qui l'ait choisi, je ne peux que m'en vouloir à moi-même. J'aimerais tellement être avec eux à cet instant, voir ma mère, Raven, Octavia, Monty, Jasper et les autres... Mais surtout voir Bellamy, j'aurais tellement voulu qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me dise que tout allait bien se passer. J'ai été égoïste, je l'ai laissé, je n'ai pensé qu'à moi, qu'à ma peine. Il ne quitte pas mes pensées jusqu'à temps que mes yeux se ferment, lourds de fatigue, dans le froid de cette matinée d'hiver...


Bellamy


Mes affaires sont prêtes, je n'ai pas de temps à perdre, plus j'attendrais plus elle sera loin, je me dirige vers la clôture quand j'entends des bruits de pas derrière moi, et je vois Jasper, Kane et Lincoln.


- « On vient avec toi - déclara ce dernier.

- Vous êtes sûr ?

- Evidemment, on ne sera pas trop de quatre si on veut ratisser toute cette forêt le plus rapidement possible. On peut encore la rattraper si on se dépêche.

- D'accord, alors dépêchons nous, on a pas de temps à perdre, on se divise la forêt en quatre et on se tient au courant avec les talkie.

- Bellamy...

- ...

- On fera tout pour la ramener ici.

- Merci... »

Je ne m'étais pas rendu compte à quel point je tenais à elle avant qu'elle nous laisse. Peut-être que je refusais simplement l'idée de me sentir assez faible pour laisser place à des sentiments. La faiblesse n'a pas sa place ici. Je pensais que ma sœur était ma seule faille, et ces deux jours ont suffi pour me rendre compte que j'en avais une deuxième, ma princesse.

Il est encore tôt dans la matinée ce qui nous laisse beaucoup de temps avant la tombée de la nuit. J'ai peur de moi, peur de comment je vais réagir si on ne la retrouve pas, où pire si on la retrouve m... Non je chasse cette idée sordide. Elle doit être en vie, sinon je ne le supporterai pas...

Cela faisait déjà près de six heures que l'on marchait et toujours rien et que je ratissais la zone près du camp des natifs. Tout à coup sans que je comprenne quoi que soit je me retrouvais encerclé par Lexa et sa garde. Pris au piège, pas la peine de tenter quoi que ce soit, ils sont bien trop nombreux.

- « Que fais-tu ici ?

- Je viens en paix, je suis à la recherche de Clarke, je voudrais juste savoir si vous l'aviez vue.

- Si elle est partie c'est son choix non ?

- Je ne te demande pas ton avis Lexa, je veux juste que tu me dises si tu l'as vue, ensuite je partirai.

- Tu oses me parler ainsi ? Qu'est-ce que j'y gagne ?

- Je te promets que nous n'attaquerons pas les premiers.

- Je l'ai vu hier soir, à une heure au nord-est d'ici, elle se préparait pour la nuit...

- Merci - Soufflais-je - Est-ce que... est-ce qu'elle allait bien ? - Demandais-je la voix serrée.

- Je crois oui, et maintenant pars.

- Merci... »

Le bonheur irradiait en moi, elle ne devait donc pas être très loin, j'allais la retrouver. Un sourire s'afficha sur mes lèvres et je prévins les autres pour rétrécir la zone de recherches. Nous allons la retrouver, elle va rentrer avec nous, de gré ou de force mais elle reviendra, je ne la laisserai pas.

C'est fou ce que la nuit tombe tôt en hiver, il était déjà 17h et on commençait à ne plus voir grand-chose. Les autres n'étaient pas très loin je les entendais l'appeler à travers la forêt. A travers le talkie j'entendais Lincoln proposer qu'on se retrouve pour la nuit et qu'on reprenne les recherches demain, dès l'aube. Mais je ne pouvais pas la laisser maintenant, elle était toute proche je le sentais, je passerai cette nuit à ses côtés.

« Encore une petite heure s'il te plait », « D'accord ».

Je m'époumonais de plus en plus fort.


Clarke.



Je me réveille vaseuse, la nuit commence à tomber, il fait déjà très froid et cela va sûrement s'intensifier. J'ai la bouche pâteuse, je n'ai plus d'eau, ma jambe me fait toujours souffrir et la fièvre monte... C'est officiel je vais mourir ici. Soudain il me sembla entendre des cris, ou plutôt des appels, mon prénom fendant l'air. Est-ce que je rêve ? Oui c'est sûrement ça, des hallucinations... Mais cela se faisait de plus en plus net et distinct. J'aurais voulu crier pour dire que oui j'étais là mais aucun son ne sortait de ma bouche bien trop sèche. Je saisi alors d'une pierre à côté de moi et je me mis à frapper aussi fort que je le pus sur la roche sur laquelle j'étais adossée. 5-10-15-20 minutes peut-être plus... les forces commençaient à m'abandonner. Ma main lâche la pierre et juste avant de m'évanouir je l'entends hurler mon prénom. Bellamy... il est là...


Bellamy.



Ces coups frappés sur la pierre, je n'y ai pas prêté attention au départ, mais ça ne peut être qu'elle, il faut que ce soit elle. Je me dirige donc en direction du bruit qui s'intensifie au fur et à mesure que j'approche, je ne suis plus très loin, je préviens donc les autres pour qu'ils me rejoignent. Mon cœur bat à toute vitesse, je vais la revoir ! Mais alors que j'étais si proche, plus rien, je m'époumonais « Clarke ! Réponds Clarke ! » les larmes me montaient aux yeux et je me mis à courir aussi vite que possible dans la direction où je pensais avoir entendu ce bruit.

Elle était là, à vingt mètres de moi, inanimée.

Bellarke - "Puissions-nous nous retrouver" - The 100Où les histoires vivent. Découvrez maintenant