Chapitre 1

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Jaydi

Les flocons de neige s'abattent sur les vitres et le toit de ma petite maison tandis que je tape les derniers mots de mon roman sur mon ordinateur portable. J'apprécie beaucoup cette saison : on peut rester tranquillement chez soi, devant la cheminée en regardant des vieux films de Noël ou sur le balcon en fixant les flocons tomber tout en sirotant un bon thé chaud emmitouflé dans un gros plaid.
Mes lunettes sur le nez, je me relis puis grogne : tout effacer ou laisser tel quel ? Je soupire et ferme mon appareil ce qui provoque une pénombre intense. Habituellement cette noirceur ne me fait ni chaud ni froid car jai l'habitude de travailler jusqu'à tard le soir sans lumières allumées mais, à ce moment précis, je suis prise d'un mauvais pressentiment, ce qui m'empresse à allumer la lumière.
Debout, je décide de faire abstraction au léger frisson qui me parcoure le dos et regarde ma montre : elle indique 19h13.

Déjà?

Je me hâte vers la salle de bain et m'apprête : je me lisse les cheveux et, après quelques minutes de réflexion, j'opte pour une robe bustier assez moulante en velours rouge m'arrivant au milieu des cuisses. J'aime particulièrement cette robe car ma mère me l'avait acheté lors de notre dernier Noël, il y a 2 ans. Ce souvenir me fait lâcher un petit sourire triste et une larme que j'essuie frénétiquement. Malgré cela je continue ma préparation avec mon moment préféré : le maquillage. Je décide d'accentuer mon côté sensuel avec un maquillage assez glamour et sexy: far à paupières légèrement plus foncé que ma teine, trait d'eyeliner et rouge à lèvres rouge. Je me regarde dans le long miroir de mon armoire situé dans ma
chambre et souri d'un air satisfait. Je termine avec une pointe de vernis blanc sur mes pieds et mes mains. Je me tourne et retourne devant mon long miroir, en m'assurant que tout soit bon et que je sois présentable.

En entendant la sonnerie de ma porte retentir, je me rends compte qu'il est déjà 21h30 et descends si rapidement que je manque de rater une marche. Devant la porte, je tire sur ma robe et arrange rapidement mes cheveux puis l'ouvre.

- Hey, comment va ma...commence mon petit ami en me montrant mes dents blanches.

Je lui saute dans les bras sans lui laisser le temps de continuer de parler et colle ma bouche à la sienne.

-Hé, doucement ma belle, dit-il en me tenant par les hanches pour me faire reculer, à te voir,on dirait que ça fait un an qu'on ne s'est pas vu.

-Deux mois, un an, c'est quoi la différence ? Tu m'as manqué... dis-je en faisant une petite moue triste et en jouant avec sa cravate. Ça fait deux mois que Bernie subit tout.

Il secoue la tête et sourit.

-Bernie ? La peluche ? Il a dû souffrir le pauvre.

Je hausse les sourcils d'un air faussement exaspérée. Il pouffe et m'attire dans ses bras pour m'étreindre chaleureusement.

-Toi aussi tu m'as manqué, et c'est pour ça que je veux faire les choses bien parce que ça fait maintenant un an qu'on est ensemble. Et t'inquiètes, tu ne seras pas déçue. Bon on y va?

-Attends, laisses-moi prendre mes affaires d'abord.

Je file dans la penderie du salon et prends des talons blancs, un petit sac ainsi qu'un
manteau en fausse fourrure de même couleur puis sors dehors, accompagnée de Kyle.
Ca fait longtemps que je n'avais pas éprouvé un tel enthousiasme à l'idée d'être avec Kyle car je suis revenue ce matin de Los Angeles, où je suis restée deux mois pour « trouver de l'inspiration pour écrire » mon roman, m'avait conseillé Kyle. Après il a eu raison, ça m'a fait un bien fou de changer d'air parce que j'ai pratiquement fini (même s'il y a quelques complications).
Mais... je me demande s'il s'est passé quelque chose durant mon absence car Kyle, au bout d'un certain temps, était devenu très distant pendant un moment : il répondait plus à mes appels et j'avais l'impressionqu'il m'ignorait, etc. Mais bon, peut-être que je suis devenue folle à force de penser à l'écriture de ce foutu livre.

All For MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant