Haine et rébellion

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(NDA :TW : Violence)

SHEA

3 jours plus tard ,10h04, Roxbury

Non pas encore. Non s'il te plait, non pas maintenant.

Papa où es-tu ? Papa ? Viens me chercher s'il te plaît.

Viens me sauver. S'il te plait.

Les bruits de ses pas lourds retentissaient dans l'école à présente vide. Plus aucun signe de vie, plus aucun bruit, aucuns sons, aucuns mouvements. Juste le silence, j'étais comme seule au monde.

Dans l'obscurité du bâtiment, j'avançais encore et encore, le cœur palpitant. Je ne vivais plus, je survivais face au monstre.

Je marchais d'une démarche qui se voulait accélérer dans les couloirs sans âme. La pénombre du lieu avait englouti toute source de vie, de luminosité, toute humanité, tout espoir.

Clac, clac, clac.

Ce n'était pas le son de mes pas pourtant chargés de terreurs, mais c'était les siens. L'allée semblait infinie, je n'arrivais pas à apercevoir le bout de ce tunnel cauchemardesque.

A présent je courais, je courais si vite, mais cela ne semblait à aucun moment le ralentir.

Il était plus rapide.

Plus fort.

Plus intelligent.

Plus sournois.

Plus monstrueux.

J'apparentais l'école dans l'espoir infime de retrouver une trace de présence humaine. Seulement, le silence terrifiant et la solitude infame étaient mes seuls alliés dans cette course contre la mort, dans cette course contre le diable.

Il était juste derrière moi.

Pourtant, à présent ses pas semblaient feutrés, comme tapis dans la pénombre, comme un prédateur manipulant sa proie, la perturbant avant de pouvoir mieux l'attaquer.

Les bruits de ses talons étaient discrets, presque inaudibles, presque imaginaires.

Mais je le sentais, je le savais, je le connaissais. Il était là, tout près de moi. Son odeur remplissait lentement mes poumons, alors que l'angoisse coulait vivement dans mes veines. Et cette porte, cette seule issue de secours, la clé de ma survie n'était juste que le fruit de mon imagination.

Encore une fois

Je n'avais aucune issue. Rien. Je pouvais seulement compter sur l'indulgence de ses coups, de ses mots, de ses sentiments, de son empathie, de sa bienveillance.

Il n'en avait guère et dire que cet être humain était doté d'émotions qualitatives était mentir. Et je n'aimais pas mentir.

BAM

Silence.

BAM

Silence..

BAM

Silence...

Respire.

Pas encore.

Respire.

Je ne peux pas.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 01, 2023 ⏰

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