Chapitre cinquante-huit. ♛

177 7 0
                                    


Je sors de l'avion juste après Harry, je le vois passer sa main dans ses boucles pour les remettre en place. Je l'ai peut-être trop décoiffé lorsqu'il me faisait l'amour. Mes joues sont d'ailleurs encore rouges, les mains froides de mon vampire n'ont rien pu faire contre ma couleur de peau. J'essaie de ne pas marcher bizarrement même si la douleur est là, je sers les dents lorsque je descends une nouvelle marche des escaliers. Je regarde partout autour de moi, nous avons enfin atterri. Je pose mon pied sur le sol en béton, c'est mon tout premier pas sur le continent asiatique. J'ai l'air d'un idiot mais je ne m'en préoccupe pas. Pour moi, c'est exceptionnel. Ce que je remarque en premier, c'est la grandeur des choses. L'aéroport est beaucoup plus grand que celui de Londres, je n'en reviens pas. La main de mon bouclé se glisse dans la mienne, il la sert fermement en avançant. Des personnes nous suivent avec nos valises, je me sens mal pour elles. Nos bagages ne sont pas si lourds que ça, nous aurions pu les porter nous-même. Nous entrons dans le bâtiment devant nous, nous arrivons directement dans un énorme couloir. Une femme arrive dans une tenue très professionnelle, elle porte une jupe crayon avec un chemisier blanc. J'en déduis qu'elle est d'ci vu ses yeux bridés.

-         Bonjour et bienvenue à Shanghai messieurs, nous accueille la vampire. Votre chauffeur est déjà dans votre voiture, maître. Il est prêt à vous emmener dans votre hôtel. Souhaitez-vous un peu de sang avant ?

La dame nous parle en anglais et heureusement sinon je n'aurais rien compris. Elle a un fort accent ce qui est tout à fait normal, je reste en retrait en écoutant seulement leur conversation. Harry, pour faciliter leur dialogue, lui répond en chinois. La vampire face à nous est tout de suite plus à l'aise, elle sourit en rabaissant ses épaules. Elle était toute crispée. Je regarde par la fenêtre pour faire passer le temps, je ne comprends même pas un mot et cela ne sert à rien que je me force à déchiffrer leur langue. Après une bonne minute, la femme retrousse ses lunettes sur son nez en me regardant. Pourquoi porte-t-elle des lunettes si elle est un vampire ? Ils n'en ont pas besoin. Sûrement pour se donner un petit style. Elle demande bien entendu qui suis-je en anglais d'un ton joyeux, mon bouclé me regarde en disant que je suis son petit-ami. Je sens mes joues rougir, elle me tend sa main et je la sers en souriant. Nous partons ensuite en direction de la sortie, j'essaie de marcher rapidement mais la douleur m'en empêche.

-         Ralentis s'il te plaît, j'ai ma-mal.

Harry se retourne vivement vers moi, il prend mes joues entre ses mains en me demandant ce qu'il se passe. Il comprend tout de suite en me voyant gêné, il embrasse mes lèvres en s'excusant. Tout ce que Cindy ne pouvait pas nous donner, c'était du lubrifiant. Et maintenant, j'ai mal aux fesses.

Nous sommes enfin sortis de l'aéroport. C'était une vraie bataille de traverser la foule pressée, d'essayer de ne pas bousculer des enfants ou de ne pas renverser des chariots. Une longue voiture noire se trouve sur une place de parking juste en face de l'aéroport, toutes les vitres sont teintées. Je suppose que cela doit être notre voiture. Harry ouvre ensuite la portière en regardant les environs d'un regard sombre, il me fait monter dans la voiture en poussant mon dos.

-         Quelque chose ne va pas ? Je lui demande en le fixant.

Son attention se dépose directement sur moi, il fronce les sourcils en regardant ensuite les deux vampires mettre nos bagages dans le coffre. Il s'assied ensuite à mes côtés en parlant au chauffeur en chinois, je suppose qu'il lui dit que nous pouvons démarrer. Je me pince les lèvres en n'obtenant aucune réponse, je cherche ce qui aurait pu le mettre en colère. Il ne s'est absolument rien passé de mal entre notre sortie de son jet et maintenant, je ne comprends pas pourquoi agit-il ainsi. Mon petit-ami m'attache lui-même avec la ceinture de sécurité, je sursaute en me sentant serré contre le siège. Je prends son visage dans mes mains en le forçant à me regarder, je lui repose ma question en insistant. Harry m'embrasse soudainement en appuyant bien ses lèvres contre les miennes, je gémis sous la surprise en le laissant dominer le baiser.

The Time Of Our Lives L.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant