Chapitre quarante-deux. ♛

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Deux jours ont passé depuis que j'ai fait l'amour à Louis. Il n'a maintenant plus du tout mal aux fesses. Nous sommes restés au château durant ces quarante-huit heures, nous n'avons rien vraiment fait de spécial. Il a dormi la plupart du temps parce qu'il était très fatigué, Carole m'a rassuré en disant que c'était tout à fait normal après qu'un humain ait eu un rapport sexuel avec un vampire. Mon humain n'est maintenant plus du tout un squelette, il a repris du poids et j'en suis plus qu'heureux. Je le vois sourire lorsqu'il se regarde dans le miroir, je préfère le voir dans cet état qu'en larmes en se disant qu'il est affreux. J'ai réalisé quelque chose pendant ces deux jours. Je n'aime plus l'entendre m'appeler maître. À vrai dire, je ne considère plus mon humain comme un esclave. Il est bien tout sauf ça à mes yeux. Je le considère plutôt comme quelqu'un que j'apprécie, voir quelqu'un que j'aime. Je ne sais pas quels sont mes sentiments à son égard mais nous ne vivons pas une relation normale pour un maître et son esclave. Loin de là. Je ne veux plus qu'il ait peur de moi et en m'appelant maître j'ai l'impression que cela lui rappelle des mauvais souvenirs. Il ne peut pas m'appeler autrement bien sûr, il ne connaît pas mon prénom. Seul Florian le sait, c'est tout. Devrais-je le dire à Louis ? Ce serait une première.

Louis se trouve en ce moment même dans mes bras, il dort paisiblement en enfuyant sa tête dans mon cou. Son souffle s'abat sur ma peau, il gigote un peu en parlant. Je fronce les sourcils lorsqu'il commence à supplier quelqu'un d'arrêter ce qu'il fait, de la sueur commence à perler le long de son front. Il tient fermement mon t-shirt dans ses poings et crie maintenant, je le secoue pour le réveiller. Mon humain est en train de faire un cauchemar qui a l'air de le traumatiser, il hurle dès que je lui immobilise les poignets. Il me frappe avec ses jambes les yeux fermés, il pense que je suis la personne qui l'agresse dans son rêve.

-         Ne me faites pas de mal, je vous en supplie, parle-t-il les yeux fermés.

-         Réveil-toi Lou', je continue à le secouer. Tout va bien, ce n'est qu'un cauchemar.

Des larmes coulent maintenant le long de ses joues, je me mets sur lui en l'écrasant de tout mon poids en prenant ses bras pour qu'il arrête de bouger. Une minute plus tard où il n'a fait que continuer à crier, il sursaute brusquement en ouvrant les yeux. Il pose sa main sur sa gorge dans un geste rapide, sa respiration est haletante et je le regarde avec de grands yeux. Louis tremble énormément et en me voyant tout près de lui, il recule en s'enfonçant dans le matelas.

-         Ne me-me frappez pas, je-je suis désolé.

Je libère ses bras immobilisés dans mes mains, il les place directement devant son visage en pleurant. Je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine, je m'écarte pour lui prouver que je ne lui ferai rien. Pourquoi est-ce que je le frapperais ? Il y a maintenant plus d'un mois que je suis redevenu comme avant, que je fais attention à lui. Je lui ai même fait l'amour il y a peu de temps. Je ne comprends pas pourquoi il cauchemarde encore à ce sujet.

-         Je ne te ferai aucun mal, lui dis-je en prenant sa tête entre mes mains.

J'embrasse tendrement son front pour ensuite descendre sur ses joues et son menton. Louis soupire comme pour se calmer et ferme les yeux. Je dépose un petit baiser sur le bout de son nez pour ensuite voir ses joues prendre une teinte rosée.

-         Est-ce que je peux t'embrasser ?

Il ne refuse pas ma demande, je souris en posant délicatement mes lèvres sur les siennes en positionnant mes mains sur ses hanches. Les siennes sont dans le bas de mon dos, il attrape mon t-shirt pour le faire passer au-dessus de ma tête. Je roule sur le côté pour lui laisser de l'espace et ne plus l'écraser, il hésite un petit peu avant de se blottir contre mon torse. Je lui caresse les cheveux tout en lui demandant de me raconter son cauchemar, il secoue la tête en disant que ce n'est pas important. Bien sûr que c'est important, il a encore peur de moi alors que je fais tout mon possible pour que sa frayeur disparaisse.

The Time Of Our Lives L.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant