Vito se réveilla en sursaut. Paniqué par ce qui venait de lui arriver, il observa en détail l'endroit où il se trouvait. Le gangster Sicilien était dans un lit peu confortable qui se trouvait dans une petite pièce qui devait être une chambre d'enfant. A sa gauche se trouvait un petit bureau en bois sur lequel était posé un petit pot contenant des crayons de couleurs ainsi que plein de petits dessins éparpillés. Il y avait aussi une petite commode à vêtements et beaucoup de peluches dispersées dans toute la pièce. Vito tira la couverture et posa un pied à terre, mais il ressentit une vive douleur. Il regarda sous ses vêtements et il se rendit compte qu'il était couvert de bandages. Il se leva péniblement en s'appuyant sur la petite table de nuit qui se trouvait près du lit. Enfin debout, il chercha autour de lui un objet qui pourrait lui servir d'arme pour se défendre mais il ne trouva rien qui pourrait lui être utile. Il se dirigea en boitant vers la porte et passa devant un petit miroir. Il aperçut de nombreuses entailles sur son visage. Il sortit de la pièce discrètement et longea le couloir qui se trouvait en face de lui à pas de loup. Vito entra alors dans une plus grande pièce qui était un salon en apparence assez pauvre. Il fit alors un pas en avant, et à cet instant, une petite voix se fit entendre derrière lui.
- Mama ! Señor Cicatriz se despierta ! hurla un petit garçon d'à peine dix ans.
Surpris, Vito se retourna et fit signe au petit garçon de se taire. Il regarda le gangster avec de grands yeux et se tut. Au même moment, une femme arriva, suivit d'un petit homme moustachu.
- Ah, vous voilà enfin rétablit Cicatriz, lança le petit homme avec un fort accent Mexicain. Je me présente. Je suis Francisco de la Cruz. Voici ma femme, Marina, et mon fils Diego. C'est le petit qui m'a prévenu en me disant qu'il y avait de gros nuages noirs près de la maison. Je suis venu sur place et je vous ai trouvé très mal en point. Mais vous êtes en sécurité maintenant.
- En sécurité ? C'est vous qui m'avez soigné ?
- Non, c'est ma femme, répondit-il avec un sourire en présentant sa compagne d'un geste. Marina travaille à l'hôpital d'Agua Prieta, et d'après elle vous étiez sur le point de passer de l'autre côté.
Vito attrapa la main de la femme qui l'avait soigné et la serra en signe de reconnaissance.
- Merci infiniment madame. Sans vous je pense que je me ferais manger par les vautours à l'heure qu'il est.
- El te lo agradece mucho, traduisit le petit homme à sa femme. Désolé señor mais ma femme et mon fils ne parlent que l'espagnol.
- Je comprends. Je ne saurais jamais comment vous remercier tous les trois, répondit-il avec un grand sourire.
- Je sais ce que vous pourriez faire. Suivez moi Cicatriz, lança-t-il en emmenant Vito dans un petit bureau.
- Cicatriz ? marmonna le gangster en touchant son cou. Je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Vittorio Sentenza. Vous pouvez m'appeler Vito.
- Encantada Vito, répondit le moustachu en souriant, puis il prit un air plus grave. Je voulais parler avec vous à l'écart de ma petite famille pour ne pas les inquiéter. Dites moi señor Vito, qu'est-ce que vous faisiez dans le désert ? Je leur ai dit que je vous avais retrouvé au milieu du désert, mais vous n'étiez pas là pour faire une petite promenade pas vrai ?
- Hum... Je vous dois bien la vérité. Avec des compagnons, nous avions rendez-vous pour récupérer de la marchandise. Et comme vous avez pu le voir, ça à plutôt mal tourné.
- Ça je l'ai bien vu. Je ne poserais pas plus de questions sur les raisons de votre présence ici, mais avec qui aviez vous rendez-vous ?
- Avec un gang de mexicains très bien armés qui nous ont piégés. Ils ont tué trois membres de mon équipe et emmené le quatrième.
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La Cité des Anges
Aksi1968, Los Angeles. La Cité des anges. Vittorio Sentenza, l'homme de main du parrain d'une des familles les plus puissantes de la ville, est envoyé sur différentes missions aux quatre coins du monde.