Stargazing | kylian mbappé

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PDV KYLIAN

Je souffle un bon coup devant le miroir du vestiaire. Je ferme les yeux pour me concentrer quelques instants. Peu importe le joueur, peu importe l'expérience, les grosses soirées de compétition ne sont jamais aisées, elles laissent forcément une trace.

On est jamais habitués à ces matchs là, l'adrénaline n'est jamais la même, on a le poids d'un pays sur les épaules, quoi qu'on dise, ça reste impressionnant.

Mes coéquipiers finissent de s'habiller. On va bientôt rentrer. J'entoure mon bras de mon brassard, ravi de l'honorer ce soir, et de montrer que je le mérite surtout.

C'est difficile de prévoir les techniques de nos adversaires, surtout les anglais, mais je sais déjà que je vais me retrouver encerclé. Ça risque d'être compliqué.

Je sens une main se déposer sur mon épaule, Deschamps me regarde d'un air fier.

- Je sais que vous pouvez le faire. Me dit-il.

- Et on le fera, sans problèmes. Lui soufflé-je en souriant.

Je me retourne alors vers mes coéquipiers qui attendent le top départ. Deschamps s'éloigne alors pour nous dire d'y aller. C'est le moment ou jamais.

On rejoint les enfants qui nous attendent près de l'entrée. Je sens l'adrénaline monter, je veux gagner. C'est la seule chose qui m'obsède à cet instant.

- Allez on y va, on y va les gars. Nous poussent les coachs.

On avance dans le stade, une foule immense est présente, un show vient d'être proposé sur la pelouse et les décorations sont multiples. Les supporters hurlent nos noms et les drapeaux s'agitent.

Arrivés à nos places, je ferme les yeux quelques instants. Je n'ai pas le droit à l'erreur, tout ce monde est là pour nous, là pour nous voir gagner tout simplement.

La main sur la coeur, on chante notre traditionnelle marseillaise. Les supporters chantent avec nous et j'en ai les frissons.

Une fois répartis, l'arbitre siffle le début du match, je sais exactement ce qu'il faut faire pour la mettre, mais les obstacles sur mon chemin seront nombreux.

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PDV NORA

J'ai jamais eu le coeur qui bat aussi vite, j'ai l'impression qu'il va céder, c'est terrible. Je croise les mains si fort que je ne les sens presque plus. Mes jambles tremblent et Maria ne cesse de poser sa main sur ma cuisse pour me calmer.

On est à la 38ème minute et l'Angleterre mène 1-0. Le jeu français que l'on voit en face n'est pas assez réactif, j'ai peur qu'ils cèdent à la panique. Les défenseurs anglais sont excellents, ça peut pas se finir comme ça... On a beaucoup de mal à mettre des tirs cadrés, et l'Angleterre est très dangereuse.

L'arbitre siffle la mi-temps, même si Kylian ne laisse rien paraître, je vois bien que son expression neutre suggère un énervement notable, il est frustré, mais je lui fais confiance, sincèrement confiance. Il a les capacités pour réussir, ils ont les capacités de revenir.

La France rejoint les vestiaires, les joueurs sont penauds. Quant aux supporters anglais, ils ne cessent de brailler dans le stade.

- Ils veulent pas se la fermer ceux-là. Sifflé-je entre mes dents.

- Nora, tu ferais pareil à leur place. Souffle Maria.

Je marque un silence lourd, je ferme les yeux quelques instants, suppliant de les voir remonter.
Je sais qu'ils vont y arriver, j'ai confiance en eux. Mais je ne peux pas m'empêcher d'imaginer le scénario d'une défaite, ce serait terrible.