14/ don't worry, it's just the begining

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Pdv Elena:

Avec toujours cette main qui sent horriblement le vieux cigare qui recouvre ma bouche et m'empêche d'émettre le moindre son, l'évanouissement me guette déjà. Une boule s'est logée dans mon bas-ventre et elle me parait maintenant tellement lourde que mes pieds sont ancrés dans le sol, ce qui me paralyse contre tout mouvements. Lorsqu'il retire enfin sa main, une bouffée d'air frais arrive enfin à mes poumons tandis qu'il m'attache les bras dans mon dos brusquement avec une corde qu'il serre tellement fort que je ne sens plus mon sang circuler dans mes poignets.

Ces mains en contact avec ma peau me rappellent vivement de mauvais souvenirs qui emplissent mes yeux de larmes que je ravale délibérément en secouant la tête. Ensuite il s'avance vers les fenêtres et tirent tous les rideaux de ce T2.

- S'il vous plait, laissez moi.

Il fait mine de ne pas m'entendre ce qui a le don de m'agacer et continue de vérifier je ne sais quoi dans cette chambre.

- Laisse moi au moins mettre des habits décents.

J'ai enfin attiré son attention puisqu'il se tourne vers moi, me dévisage et affiche ce sourire pervers que j'ai envie de lui arracher ainsi que tout son visage tellement la haine grandit en moi rapidement. Ok, la gentillesse ne marche pas, alors autant faire ma garce.

- Non tu es parfaite comme ça.

Il marche dans ma direction et je m'assois parterre, mes fesses scotchés au sol pendant que lui me regarde avec incompréhension, son sourcils broussailleux formant un arc au dessus de son œil. J'essaye juste de gagner du temps avant l'arrivée d'Aiden, comme d'habitude, le putain de prince charmant qui sauve la princesse en détresse, ça fait chier.

- Relève toi, on se casse d'ici.

Me relever ? Bouffon. Alors je déplie mes jambes et m'allonge sur le dos.

- Tu me fais quoi là ?

Sans que je m'y attende, de son pieds il me frappe les côtes une première fois, me forçant à me recroqueviller sur moi-même de douleurs.

- RELÈVE TOI PUTAIN !

Il fallait vraiment que je gagne du temps, je ne peux pas mourir maintenant, pas après tout ça.

- Non certainement pas.

Il m'en donna deux de plus dans le ventre cette fois. Mais je refusais une fois de plus de me relever. Et il se défoulait sur moi, des coups qui me paressaient de plus en plus douloureux. Je tentais une nouvelle fois de dissocier mon esprit de mon corps pour ne plus rien ressentir, mais je finis par être anesthésiée par la douleur.

- ESPÈCE

Il me frappa encore, et encore. De nouvelles larmes s'écrasent sur le parquet de la chambre, et pourtant je ne pensais qu'aux ecchymoses qui couvriront mon corps déjà laid, par la suite.

- DE GROSSE

- REJOINS TES ANCÊTRES EN ENFER FILS DE PUTE.

Je me sentais partir peu à peu, en attendant la fin de sa phrase qui sonnera sûrement le coup fatal qu'il me portera. Je plisse les yeux, pressée que tout se termine enfin. A la place, un liquide chaud se deverse sur mon visage en trop grande quantité et un poids m'écrase, m'empêchant de respirer. Le poids disparu dans la seconde qui a suivit et d'un revers de manche je passe ma main tremblante sur mon visage, puis sur mes cheveux, eux même touchés.

Je suis toujours un peu sonnée et un bourdonnement désagréable au plus haut point siffle dans mes oreilles. Ma vue s'embrume probablement à cause de mes larmes et je me redresse lentement quand j'entends une voix que je peine à discerner pas. Donc je reste plantée là, à fixer le cadavre de l'homme entrain de se vider de son sang sur mes genoux.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 04 ⏰

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Elena et le Cartel de Los ZetasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant