10/ Diente por Diente.

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TW ⚠️TCA


Pdv Elena:

Bip
Bip
Bip
Bip

Toujours ce Bip qui ne s'arrête pas depuis quelques minutes et qui me sort de mon sommeil. Mon réveil est douloureux, j'ai l'impression que mon cerveau vient à peine de se remettre en marche, ma respiration reprend, s'accélère un peu et le fait d'ouvrir mes paupières me tire une grimace.

Bip
Bip
Bip
Bip

Mes yeux décident enfin à s'ouvrir mais la lumière de l'endroit où je me trouve me perce la rétine ce qui m'oblige à fermer puis réouvrir les yeux plusieurs fois. Le Paradis j'espère ? Ma vision est floue et met plusieurs minutes à revenir à la normale. Mes muscles sont endoloris et je suis obligée d'agiter un peu mes jambes afin de les détendre.

-Elena...

Je me fige. Cette voix, je pourrai la reconnaître entre milles. Elle est celle de la personne que je déteste le plus, celle de celui qui m'a enlevé ma vie mais qui m'as sauvé. Il est venu me chercher, il m'a retrouvé, il a tué ceux qui ont pourrit mon existence à le seconde où ils ont posés leurs mains sur mon corps. Mais ils ont payés, et c'est le principal. Alors difficilement je me redresse et prend appuie sur le dos de mon lit. Plusieurs perfusions intraveineuses sont implantées dans mes veines et un bandage entoure mon ventre. Mes yeux sont toujours rivées sur mon ventre et je n'ai toujours pas levé mon regard vers Aïden. Je suis vivante. Cela dure quelques minutes donc il réitère:

-El'

Ce surnom me fait toujours autant frissonner alors je décide d'enfin affronter son regard. Il est là, affalé dans une chaise en jogging. Oui c'est un détail qui me frappe car je ne l'ai jamais vu dans une tenue aussi décontractée. Ses cheveux sont bien coiffés, mais son visage respire la fatigue, des cernes presque noires et encore plus marquées que d'habitude, accentue sa mine fatiguée et son teint est pâle.

Comme on dit, plus blanche est la nuit, plus noires sont les cernes.

Alors je laisse mes yeux se balader dans la chambre d'un blanc aveuglant et étouffant, d'une propreté affligeante, et d'une odeur écoeurante. Une chambre d'hôpital. Je suis assez embarrassée, je ne sais pas trop quoi lui dire donc je décide de commencer par la base.

- Salut. Je fais une courte pause et reprend. Bouffon.

Il sourit et j'aperçois qu'une de ses fossettes se creuse. Une fossette que je viens de remarquer et je trouve ça mignon sur lui. Je réajuste ma position dans le lit et il continue:

- Comment tu te sens ?

Comment je me sens ? Comment je me sens? C'est une très bonne question à laquelle je ne saurais répondre alors je décide de faire preuve de mon sarcasme habituel.

-Tu veux dire comment je me sens après la trahison de Gloria, mon premier kidnapping, la fausse perte mon frère, mon second kidnapping, la manière dont me traite mon kidnappeur, mon viol, la trahison de mon frère présumé mort et après la balle que je viens de me prendre ?
Il baisse la tête mais finit par affronter de nouveau mon regard pour montrer son affirmation. Alors avec difficulté je me penche en avant, le fixe droit dans les yeux et réplique. Je vais être honnête avec toi, je me sens comme une bouteille que l'on jette à la mer, je suis vide et surtout larguée.

Il maintient son regard ancré dans le mien, mais son regard n'est ni menaçant ni méprisant, il est douloureux. Je ne sais pas si il s'en veut. J'ai envie de dire qu'il n'a pas à s'en vouloir, il ne m'a pas violé, ce n'est pas lui, mais il les as punis, et je lui en suis très reconnaissante.

Elena et le Cartel de Los ZetasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant