« Chapitre 1 : Henry Crâne et l'œuvre mortelle
Henry Crâne prenait son petit déjeuner tout en feuilletant le journal du jour, comme à son habitude. Sa routine matinale consistait à lire la rubrique des faits divers en attendant que son café refroidisse.Il en avait minutieusement calculé le timing : 4 minutes et 35 secondes pour obtenir un café à la température idéale, ni trop chaud ni trop froid.
Cependant, ce matin allait se démarquer légèrement des autres.
L'actualité était...un peu plus intéressante que d'habitude. Le corps sans vie d'un célèbre collectionneur d'art avait été retrouvé dans sa demeure. Mais c'était un détail, celui qui faisait tout le charme de cette mort, qui intéressait Henry Crâne.
La victime, un grand collectionneur très influent, fut retrouvé dans une posture de méditation, entouré d'œuvres réalisées par un artiste inconnu. Les toiles ne portaient aucune signature et, malgré les recherches de cet amateur d'art, la trace de ce peintre demeurait introuvable, suscitant en lui une obsession grandissante.
D'après les quelques lignes du journal qui lui étaient dédiées, il avait trouvé ces œuvres au pied de sa porte, sans aucun mot. Et le voilà maintenant mort, ce pauvre collectionneur...Jambes croisées, visage serein, un collier de sang sellant son cou ...Avait-t-il atteint le Nirvana ?
Son cœur battait à vive allure, une vague de chaleur envahissait son corps, cette affaire pouvait être une aubaine ! Il n'était qu'un petit détective qui s'occupait de quelques affaires d'adultère, sans aucun renom. Henry Crâne bondit de sa chaise et se précipita pour boire son café et grimaça. Son café était maintenant bien trop froid.
Arrivé sur les lieux du crime, Henry Crâne déploya son charme discret mais efficace pour persuader la police de lui accorder un accès exclusif à la scène. Quelques billets échangés discrètement, et les portes de l'entrepôt s'ouvrirent devant lui. Le contraste était saisissant. À l'intérieur, l'entrepôt était une véritable caverne d'Ali Baba de l'art.
Les murs en béton étaient recouverts de tableaux abstraits aux couleurs vibrantes qui semblaient exprimer les émotions les plus profondes de leurs créateurs. Les sculptures d'hommes dévêtus se dressaient défiant quiconque osait les observer. Le monde de l'art, mystérieux et captivant, se dévoilait devant lui, et il pouvait presque sentir les vibrations artistiques qui émanaient de chaque coin de la salle.
Henry Crâne frôla du bout des doigts le mur en béton brut, sentant la texture rugueuse sous sa peau. Les vitrines, soigneusement alignées, abritaient des œuvres d'une beauté stupéfiante. Chaque tableau, chaque sculpture, était parfaitement préservé, chaque détail préservé avec une précision obsessionnelle. L'individu qui occupait ces lieux devait avoir une véritable passion pour l'art.
Pendant ce temps, le lieutenant chargé de l'enquête, accroupi près du corps, paraissait indifférent à l'effervescence artistique qui l'entourait. Son visage restait imperturbable, comme s'il était habitué à ce genre de scène. Pour lui, le monde de l'art était un asile de fous où la réalité se perdait dans un tourbillon d'émotions et d'égos surdimensionnés. Son regard scrutateur cherchait des indices parmi les toiles et les sculptures, mais il ne semblait pas intrigué par le mystère qui se tramait derrière cette mort apparente.
Il s'avança vers l'enquêteur, désireux de recueillir ses réflexions sur ce mystérieux crime. Il lui posa la question et, d'un air nonchalant, l'enquêteur, manifestement blasé par son métier, répondit d'une manière surprenante : "Sûrement un suicide artistique." Ses mots résonnèrent dans l'entrepôt, créant un écho étrange dans l'esprit d'Henry Crâne.
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AceShot
Science FictionUne adaptation de mon projet sur webtoon en histoire ! En 2042, l'entreprise Phealive a tous les pouvoirs pour transformer la société et faire un monde meilleur. Mais derrière cette façade se cache une vérité plus sombre que seuls notre duo de cher...