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Les hibiscus avaient fleuri. L'air frais du mois d'octobre flottait à travers les persiennes de Sohane, les couleurs jaunes et rouges de la saison jouaient bien leur lago kache dans les rues asphaltes des luxueux quartiers de Malique. Les feuilles rougissaient et tombaient des arbres, la pluie faisait ses petites virées de temps à autre, et le vent juvénile en faisaient autant ! Sans omettre les caprices des pommes et des raisins qui se laissaient choir dans leur cosmos naturel. Un octobre pas comme les autres aux yeux de Sohane! Pas de papillons à cette saison, mais le ventre, les yeux, les membres de Sohane en avaient de partout. Sept mois avaient fleuri, et l'automne se présentait d'humeur joviale. Dans des pots de fleurs en argile stries reposaient des chrysanthèmes, ces jolies pompoms aux variétés de couleurs, il y avait aussi des pétunias qui s'étendaient de partout chez Sohane, même sur les diverses fontaines de multi pallier, dont le silence laissait chanter l'eau qui en coulait, leur couleur bicolore, rose, mauves ou blanche ne ratait pas leurs charmes. Le jardin des sœurs Asaad recevait chaleureusement les pas de Rany. Sourire aux lèvres, ses casual canvas bleue marine arpentait le revêtement du sol en gravier rosé. Il salua Joël, le gardien qui s'était habitué à ses fréquentes visite. Les envies de Sohane avait pris vie, il était devenu une routine ! Comment ne pas le devenir, avec un cœur qui n'avait pas cessé de pomper fortement depuis ce dimanche. Message après message, les sourires bêtes avaient pris du large, des clavardages qui enchainaient causette, whooping de longue durée, vibration de stikers, émojis banals, en un mot des zoom call incessants... il n'y avait pas de doute, Rany se sentait chez l'élément Nuage ! Sohane lui piquait les veines.

Après avoir jaloner le patio, il poursuit sa démarche vers la petite allée d'acceuil où les escaliers en forme de rondelles rocher donnaient un teint éclatant à la rentrée. La cour arborait des couleurs qui apportaient gaieté et oasis. Et parmi tous cet acceuil où les feuilles tourbillonnaient, les fleurs se paraient de gauche à droite, c'etait revoir le smile de Sohane s'étendre par-ci et par là à ses côtés que voulait ressentir Rany. S'il y avait une fleur parmi toute cette panoplie forestière qui n'avait pas fané à ses yeux cette fin d'été, c'etait Sohane ! Sohane et sa façon bizarre de voir le monde ! Sohane et sa façon unique de répéter les phrases logiques de la vie ! Bref s'il voulait vraiment la voir fallait avancer ses pas ... celui-ci marqua son dernier walk et traversa la porte d'entrée en bois contemporain, qui entre ouverte lui facilita la tâche. Le vestibule en carrelage glissant longeait vers les premiers différents compartiments de la mansion parentale des sisters Asaad. À première vue s'étalait une belle véranda qui avait un petit coin de détente où le smart salon de musique laissait apercevoir à travers les fenêtres le terrain de tennis, cela faisait deux matchs qu'il avait joués avec Daniel, le papa de Sohane. Il jeta un furtif coup d'œil vers les escaliers en courbe ouvert dans le salon, elle devait sans doute être là-haut, d'après leur dernier texto envoyé datant déjà de six minutes. Il sourit bêtement, puis orienta les semelles de ses canvas vers l'office où les rires rebondissant de Soya et sa mère se faisaient entendre. Une bonne odeur à cannelle et de vanille enivrait les narines de n'importe qui, qui serait de passage ! Ce fut au troisième coup d'éclat de rire de Madame Greyce, la mère de Sohane qu'il pénétra la jolie pièce où sucre rouge, muscade, gingembre en poudre, récipient de grains de wowoli étaient étalés sur le grand bar comptoir de la cuisine, Soya pied plier sur l'un des bancs du coin déjeuner semblait avoir une tête qui exprimait un "C'est cela moque toi" alors que l'odeur grillé des graines de sésame montant sous la hotte aspirante du four vitré embaumait gentiment la pièce. Rany radieux fit son entrée, un beau sourire peignit sa trombine et articula un bonjour général que Mme Greyce reçu bras ouvert en l'etreignant, celui-ci en profita de donner le geste courtois qu'il avait en main, une boîte aux chocolat.

- Comme c'est gentil, merci mon chéri ! Je disais justement à Soya que mon sucre avait baissé et que je ne comptais pas le remonter avec ses tablettes de wowoli grillé !! S'exclama Madame Greyce d'un ton moqueur que Rany partagea.

Chadek🍊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant