Chapitre 4

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Les premiers jours furent difficiles. Le manque son pire ennemi. Pour Adrien qui avait pris goût à un nouveau style de vie, découvrant la joie d'avoir une âme sœur, la chute fut d'autant plus haute. Son train train habituel repris lentement sa place, l'ennui aussi. Même ses sorties en tant que chat noir avait un goût amère à présent. Ladybug elle-même le sentait, l'attitude de son chaton à son égard avait changé. En ce moment rien n'allait, elle avait cette drôle d'impression d'enchaîner les faux pas avec ses amis. Adrien était amoureux d'un garçon, Luka avait carrément quitter la France. Voilà qu'à présent son seul réconfort se montrait froid et distant avec elle.

Adrien au fond de lui sentait quelque chose de brisé. Il n'était plus entier. Jamais il n'aurait cru ressentir un tel vide un jour. En dehors du décès de sa mère évidement. A présent il avait repris sa manière de faire machinal. Presque robotique. Il apprenait son chinois, enchaînait son piano, mangeait, se creusait les méninges sur ses devoirs et se couchait. Dire qu'avant il se permettait de faire le mur, à l'insu de son père, pour retrouver Luka et discuter parfois des nuits entières. Tout était terminé. Il ne lui restait de lui que le médiator fétiche de son ami. Il le lui avait donné pour lui montrer à quel point il était important pour lui. Finalement, ce n'était pas si fort comme message. Il ne signifiait rien.

Chaque jour Adrien allait voir son amie Juleka, il lui demandait des nouvelles. Qui sait, peux être qu'il rentrerait pour les vacances. Apparement non. Les semaines s'écoulaient à présent comme des années. Son état ne passait pas inaperçu. Sa déprime empirait. Il avait l'impression qu'elle s'installait dans les moindres recoins de son corps. Nathaniel, inquiet, vint même lui demander ce qui n'allait pas. Était-ce à cause de son refus de l'embrasser ?

-tu n'y es pas Nathaniel ... je ... je ne suis pas amoureux de toi du tout je te rassure... c'est d'un autre mais il ne veux pas de moi

L'artiste compatit, soulagé de ne pas être la cause du chamboulement psychologique de ce dernier. Mais à peine tenta t'il quelques paroles réconfortantes qu'une furie blonde, dont le parfum de luxe embauma ses narines, l'expulsa du champs de vision du pauvre martyre.

-Barre toi le raté ! Place à la meilleure amie ! Son regard hautain se radoucit une fois posé sur l'intéressé. Aussi peste pouvait-elle être, avec ses amies c'était une tout autre paire de manche.

-Chloé merci mais j'ai envie de parler à personne laisse moi ...

-Adrichou tu rigole là ? Tu ressemble à une âme en peine depuis des semaines ! Elle fronça un moment le nez. Qui a osé te faire du mal ? Je vais m'occuper de ce malotru !

-vraiment... ça n'en vaux pas la peine. Juste un amour non réciproque

-ho si ce n'est que ça ! Cette fille ne sait décidément pas ce qu'elle rate ! Une idiote ! Et comme on dit ! Une de perdu 10 paires de chaussures achetées !

Adrien laissa échappé un léger rire, plus pour la forme qu'autre chose. Il remerciait du regard son amie de toujours être présente pour lui. Depuis l'enfance, elle avait pris soins de lui. Chloé lui ouvrait les yeux. Il ne pouvait pas continuer à se lamenter. Trop de gens s'inquiétaient pour lui. Il devait se reprendre, les peines de cœurs arrivaient à tout le monde.

*

Cinq ans plus tard

-hey Luk... ta gratte est dans le coin là bas ! Merde bro' !

Tout en passant sa main couvertes de bagues métallique dans ses cheveux azur, Luka se préparait à donner un énième concert. Le stress de la première représentation était bien loin. Découvert par un label de musique connu dans tout les États-Unis il était rapidement devenu célèbre. Ce n'était pas spécialement ce qu'il aimait. Sans doute préférait-il donner des prestations personnalisés à ses amis que de se produire sur scène devant des milliers de personnes inconnus. Idolâtré sans comprendre le sens de cet amour, Luka n'avait plus la vie si paisible. Il voulait raccrocher. Du moins ne plus faire ce genre de prestation. Fort heureusement pour lui, il avait garder son style de musique, écrivant tout lui-même.

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