i have to let you go [ jisung - jichen ]

scène IV - LAST

je voulais que notre amitié reste intacte pour toujours, malgré nos sentiments divergents. 
mais malheureusement, je n'avais pas réussi.

elle avait tout son possible pour qu'on reste en contact, qu'on continus nos sorties ensemble.  au début j'acceptais, pensant que laisser de côté mes sentiments pour elle, aller être un jeu d'enfant.  mais non, ce ne fut tout, sauf un jeu d'enfant.
quand nous sortions, j'étais absent, elle me parlait, mais je n'écoutais pas, préférant écouter mes pensées intrusives qui pourrissaient mes journées.  mais aussi l'avoir à mes côtés et pourtant pas avec moi, pas comme je le voulais, me faisait mal, autant physiquement, que mentalement.  donc petit à petit, j'avais trouvé des excuses pour ne pas sortir, du genre « je peux pas, j'ai oublié de faire mes devoirs » ou encore « je me sens pas très bien, désolé », au lycée je l'évitais, et bien sûr elle l'avait remarqué.  et la voir vexé par mes actions, me fit encore plus souffrir, et l'entendre me le dire, fit que mon monde s'était écroulé, j'avais tout gâché.

-tu m'avais dit que les amis devaient toujours être honnêtes l'un envers l'autre, et tu ne l'as pas été envers moi jisung.
t

u pouvais me le dire, que tu avais besoin de temps, d'espace, pour pouvoir passer à autre chose.  tu n'avais pas besoin de me mentir, j'aurais compris, c'est la moindre des choses que je peux faire.  donc, pour ton bien, c'est ce que je vais faire. te laisser du temps et de l'espace, pour que tu oublies et puisses passer à autre chose. c'est la meilleure des choses à faire, pour toi, pour moi, et pour notre amitié.  quand tu auras bien réfléchi et eu assez de temps, tu pourras, si tu le souhaites, revenir vers moi.  pendant ce temps, prend bien soins de toi, ne pense pas trop, et n'oublie pas que je serais toujours là pour toi.
au revoir jisung.

et c'est ainsi qu'elle était partie. sans se retourner.  me laissant seul au milieu de ce couloir, les larmes coulant silencieusement sur mes joues, honteux de mon comportement, énervé envers moi-même, et triste d'avoir perdu la seule personne avec qui je me sentais vraiment bien.

ce jour-là j'étais rentré chez moi, anéanti.  je m'étais enfermé dans ma chambre, et avais pleuré tout le reste de la journée, et les jours suivants.  je ne voulais plus manger, ni sortir.  mes parents, au début, étaient compréhensibles, donc ils m'avaient laissé me remettre, mais après une semaine, à me morfondre dans ma chambre, ma mère m'avait renvoyé en cours.

la revoir après ce qui s'était passé, était un véritable supplice, je voulais courir vers elle pour qu'on puisse discuter, passer nos journées ensemble, sauf que je ne pouvais pas, car je n'étais qu'un idiot, qui n'avais pas été capable de dire la vérité.   je pouvais en vouloir qu'à moi-même, c'est moi qui avais cherché tout ça.   je passais donc mes journées à rien écouter ou à pleurer dans mon coin.