Chapitre 7Lorsqu'elle reprit conscience, Esty lui annonça que cela faisait quelques heures qu'elle était évanouie, environs une nuit. La lumière avait brûlée sa rétine, la forçant à se cacher sous la couverture de soie. Elle avait honte. Elle avait osée demander de l'aide à Malefoy. Pourquoi avait-elle demandée de l'aide ?
Cassiopée sortie du lit après quelques minutes de lutte, sous la demande express d'Esty.
" Vous devez me suivre mademoiselle, monsieur vous attend dans son bureau. Habillez-vous rapidement. Cassiopée se stoppa. Monsieur ? Avait-elle murmurée, mais l'elfe ne répondit pas.". Elle avait donc obéie, frissonnante à l'idée de revoir l'homme qui l'avait acheté comme un vulgaire animal. Au fond d'elle, une rage certaine brûlait. Quand pourrait-elle la laisser exploser ? Ça, elle ne le savait pas, mais elle savait ce qui arriverait à ce fichu manoir.
Un léger bourdonnement avait pris place aux creux de ses tempes, elle ne pouvait que comprendre que cela était l'un des résultats de sa crise de panique. Cela faisait des années qu'elle n'en avait pas eue d'aussi violente. Les premières avaient débutées lors de son entrées à Poudlard. Le stress, la découverte d'un nouveau monde, la colère de son père et les jugements sur son sang, tout cela était un bon mélange pour faire paniquer une enfant tout juste adolescente. Elle avait apprise à les contenir, les contrôler. Cela s'était apaisé durant les années suivantes, mais, à la mort de ses parents, à leur assassinat, Cassiopée n'avait plus aucun contrôle sur les crises. Elles se déclenchaient durant la nuit, des fois à son réveil, en cour, lors des repas, l'empêchant d'ingérer quoi que ce soit, et même avant d'aller dormir. Cela dépendait des jours. Un simple soucis pouvait la stresser au point de s'évanouir.
Cassiopée se dirigeait vers l'aile est du Manoir. Chacun de ses pas étaient scrutés par les ancêtres présents dans les tableaux du longs couloirs. Ils étaient tous similaires à leur manière, les cheveux, le nez, les rides au niveau des yeux, la couleur orageuse de leur pupille. La jeune née-moldue avait tendance à oublier où elle se situait. Malgré son désespoir croissant, tout ce qui l'entourait n'était pas totalement acquis, elle ne pouvait pas encore repérer les environs, les salles, il y en avait tellement et Mme Malefoy ne lui avait jamais proposée de visiter le manoir. Sûrement, car elle n'avait pas prévu que la jeune fille s'y balade.
La richesse des Malefoy, elle n'avait jamais pu autant la constater que ces dernières semaines, elle avait du mal à réaliser à quel point cette famille était riche. Sa famille était pauvre. Extrêmement pauvre. Elle, son grand-frère et ses parents vivaient dans les quartiers pauvres de Londres, des logements sociaux ou autrement dit, les cités. Ses parents avaient mis toutes leurs économies dans sa scolarité. Tout. Pas un livre restant. Cassiopée s'était jurée de les rembourser un jour, promesse envolée à tout jamais.
Son cœur se serra. Les portes devant elle étaient en bois massif sombre, énormes, imposantes. Bien plus que les autres portes. La poignée brillait, étincelante et propre, sa couleur dorée fit froncer les sourcils de Cassiopée. Jusqu'aux poignées. Elle songea aux problèmes d'argent de l'Ordre. Le jour où elle réussirait à fuir, il faudrait qu'elle pense à prendre cette poignée.
Esty toqua doucement à la porte, le bruit raisonna dans le couloir, faisant frissonner Cass.
« Entrez. ». Elle reconnue immédiatement la voix de Draco. Une partie d'elle fut soulagée. Elle espérait que son ancien camarade ait pitié d'elle, malgré qu'il soit ce qu'il était, elle ne pouvait pas imaginer Draco Malefoy être un réel monstre. Pourtant, le harcèlement et le meurtre n'étaient pourtant pas si éloignés...
La porte s'ouvrît lentement sous la petite force de l'elfe. Malefoy se tenait au centre de la pièce, face à elle, le visage fermé. Peut-être qu'elle aurait préféré que ce soit son père. Son regard était froid, impatient. Les deux s'avancèrent. « Esty, tu peux partir. Elfe acquiesça. Très bien Monsieur. ». Elle disparut instantanément, fermant la porte lors de sa téléportation. Cassiopée se retrouvait seule dans une salle, immense, remplie d'étrangetés, sur des étagères qui s'affaissaient sous le poids des livres et des bocaux en tout genre. Au sol, un large tapis vert et doré encadrait la pièce. Derrière le blond, un bureau en bois presque noir était couvert de paperasses tout en désordre. Il n'y avait pas qu'elle qui était désorganisée apparemment. Deux fenêtres sur le côté droit de la pièce permettaient à une lumière vive un passage assez large. Au-dessus de bureau, il y avait le portrait d'un homme, un Malefoy. Il y avait un prénom sous son torse, mais à cette distance, Cassiopée ne pouvait pas le lire.
VOUS LISEZ
Phœnix
FanfictionTW: Violence, tentative de viol, meurtre, torture et langage cru. Voldemort a gagné. Harry Potter est mort. Alors que Tom Jedusor monte sur le trône anglais du monde sorcier, les restes de l'Ordre tente de se rebeller contre des actes atroces commis...