Love Against All Odds

Prologue

Une chambre d'hôtel à Manhattan.
Deux bouteilles de champagne entamées. Trois ruptures amoureuses en une année. Cinq, cinq appels manqués.

Sûrement de Betty.

Un lit double et deux âmes tourmentées. Une jeune femme désespérée et un homme marié.
Un homme marié.
Un homme marié.

Et maintenant je suis allongée, mon indécence dissimulée par un drap en soie. Et Jake est au téléphone avec sa femme. Enfermé dans la salle de bain, probablement aussi indécent que moi.

Je me demande parfois, lorsque ma culpabilité fait une apparition ;Comment j'ai pu tomber bien bas.

Il y a ces jours, où je me sens magnifique. Et puis d'autre ou je ne peux même pas me regarder dans un miroir.

Une femme ne devrait pas faire ça. A une autre femme.
Coucher avec son mari.
Ce n'est pas comme si je n'étais pas au courant. Je l'étais bien avant de l'embrasser.

Mais ça ne m'a pas arrêté pour autant.

Il y a ce côté valorisant à se dire qu'il me trouve assez séduisante pour jeter complètement son mariage à l'eau.
Et puis il y a la réalité.

Les rendez-vous clandestins. Les regards coupables. Les baisers volés. Les baisers suspects.

Être de l'autre côté de la rive. La femme jamais écouté, juste utilisé. L'autre femme. L'éternel numéro deux.
La porte de la salle de bain s'ouvre,c'est son corps que je vois en premier. Celui que j'ai touché malgré l'interdît.

Ensuite c'est sa bouche, que j'ai embrassée. Celle qui a dit de nombreux mensonges.

Et il y a ces mains aussi qui m'ont découvertes et redécouverte.

Mais il y a ce doigt. Ce doigt, décoré de cette alliance dorée.
Qui est témoin de sa trahison.

Il s'approche du lit. Plonge ses yeux dans les miens.
J'ai parlé de ses yeux ?
Bleu océan.
Sans une once de regret.
Ni de remords.

Il m'embrasse. Nos langues mensongères se lient entre elles.

Je cligne des yeux revenant à la réalité. La dure réalité. Et je romps ce baiser immoral.
—C'était Laura ? 

je connais déjà la réponse, mais c'est le meilleur moyen d'introduire la discussion éternellement éviter.

Il grogne. Enfouit son visage dans ses mains et souffle un grand coup.
—lexi...

je déteste sa façon de prononcer mon prénom. Comme si je n'étais qu'une enfant. Une enfant qui ne comprend rien à la relation des adultes.

En réalité, je me dégoûte.
La plupart du temps. Souvent. Tout le temps.

De toujours penser, en vain. Qu'un beau jour il m'annoncera m'avoir choisi. Qu'il quittera sa femme et qu'il me choisit moi.

Être la bonne. La numéro 1. Mais ça n'arrive jamais ça n'est-ce pas ?
La maîtresse n'est jamais choisie.
Encore moins quand elle n'a que 21 ans.
—Elle voulait seulement savoir si j'étais bien arrivé à Atlanta
il me prend dans ses bras. Me caresse les cheveux.

J'ignore si c'est moi qu'il veut rassurer ou bien lui même.

Mais il en est trop. Il faut lui dire. Il faut que je lui dise.

—Jake, tu ne quittera pas te femme c'est ça ?
Il se crispe. Le mouvement de ses doigts se stop net entre mes mèches de cheveux.
Il me lâche et se lève du lit.
—Lexi , ce n'est pas si simple me dit-il. Agacé.