Elle s'était infiltrée, morte de honte, dans sa chambre et s'était affalée sur son lit soupirant profondément. Quelle idiote !On pouvait dire que pour se faire remarquer, on ne pouvait pas trouver mieux. Elle était profondément perdue dans ses pensées lorsqu'une horrible sensation la traversa. Une sensation comme de celle qui vous saisit lentement l'estomac et s'insinue sournoisement dans votre être, vous empêchant de respirer l'espace d'une seconde, juste assez pour vous rendre compte que vous aviez commis une énorme bêtise, une bêtise si énorme qu'il vous était impossible d'y croire vous-même.
Subitement comme animée d'une force invisible, elle plongea au coin du lit, se hâtant de trouver son sac à main pose la précédemment. Elle le vida ne se souciant guerre de ce qu'il y avait à l'intérieur. Seule une chose l'intéressait. Ce petit bout de plastique rectangulaire qui lui permettait de s'identifier.
Aucune trace de cette maudite carte. Crista était affolée à l'idée d'avoir perdue sa carte d'identité. Elle rassit droite comme une planche essayant de se remémorer ces derniers actes.
L'ascenseur, un homme, son sac au sol.
Elle se leva soudainement du lit ne daignant même pas se chausser, et courut vers la porte de sa chambre, se hâtant de joindre la porte. Tout le long de sa course elle priait pour que sa carte se trouve dans l'allée.
Aucune trace de celle-ci.
Après s'être retournée sur elle-même au moins une dizaine de fois pour s'assurer que l'objet était belle et bien introuvable. Elle se resigna à retourner dans sa chambre afin de se chausser et se décida à rejoindre l'accueille.
Vêtue seulement une longue robe qui semblait flotter autour de sa silhouette frêle et amaigri, ses longs cheveux se prélassant sur la courbe profonde de ses reins, elle se dirigea vers l'accueil dans l'espoir que quelqu'un, peut-être une de ces rares âmes charitables, ait déposé sa carte à l'entrée.
Elle parvint enfin à atteindre le contoire où une hôtesse s'entretenait avec un homme a la carrure quelque peu imposante. Sans y prêter grandement attention, elle s'y appuya légèrement baissant la tête le temps pour elle de reprendre son souffle, ne remarquant pourtant pas le regard de l'homme qui brulait littéralement d'une intensité qui lentement devenait dangereuse.
Poussant un soupir d'impatience, Elle releva la tête, son regard se verrouillant à celui de de l'homme dangereux.
- Ara...Bella ??? murmura-t-il perdu.
Crista venait de faire la rencontre de Zachary Moretti.
***
Bruler de désir n'était pas une sensation que tout le monde avait la chance d'expérimenter, or, Alexio ne cessait découvrir ce sentiment depuis que son ex-femme était réapparue dans sa vie. Et l'image qu'il avait devant lui ne servait qu'à augmenter ce désir. Debout nue la mine déterminée et surtout si rebelle.
- Arabella, revient au lit. Dit-il essayant de contenir son désir. Celui de la prendre sur le lit ou alors a même le sol, toute patience le quittant.
- Hors de question ! non mais j'arrive à peine à y croire, l'ex-femme devient la maitresse maintenant ? Siffla-t-elle le regard noir de rage et surtout déçu.
- Si tu arrêtais un peu de crier deux secondes peut-être que j'aurais pu m'expliquer ! Vociféra-t-il désormais hors de lui. Si tu veux mon avis je te conseillerais de ramener ton joli petit cul au lit avant que je m'énerve et te baise la maintenant et à même le sol.
- Pardon ?!
Arabella était sans aucun doute à court d'argument maintenant qu'elle se rendait compte de sa tenue. Pourtant elle ne revint pas vers lui, mais se dirigea vers le canape au coin de la pièce sur lequel était place sa robe de chambre. Les souvenirs de la veille affluèrent et elle se surprit a rougir comme une adolescente.
Alexio poussa un soupir avant de se tourner vers elle, :
- Kardia mou, débuta-t-il, je n'ai jamais cessé de t'aimer et tu le sais. Et je n'ai jamais cesser de me haïr pour toute la peine que je t'ai faite il y'a huit ans. Maintenant que tu es revenue dans ma vie il m'est impossible de te laisser partir à nouveau. Je suis prêt a tout pour t'avoir à me cotes...
- Alexio, arrête. Souffla-t-elle. Elle ne voulait pas entendre ces paroles qui malgré elle la mettaient dans un état de bonheur indescriptible. Elle aurait tant aimé que tout soit aussi facile. Qu'ils n'aient qu'a tout oublier et recommencer à nouveau. Tous les deux. Non, tous les cinq. Mais le mal était déjà fait et maintenant elle se rendait compte d'à quel point elle s'était enchaînée a lui. Il n'y avait plus marche arrière. Plus rien ne serait jamais comme avant.
- Arrête de m'interrompre agapi mou, je ne te demande pas de me pardonner, je veux passer tout le restant de ma vie à m'excuser pour tout ce que je t'ai fait subir, je ne veux pas oublier ton regard lorsque je t'ai frappé, je ne veux pas oublier tes pleurs et tes cris, ils seront ma propre punition. Je veux juste que tu me laisse une chance de pouvoir me racheter, mais si ce n'est qu'un petit peu.
Alors que ces mots dépassaient la barrière de ses lèvres, Alexio s'avançait lentement vers la jeune femme, celle qui faisait battre son cœur.
- Il est trop tard Alexio, tu vas te marier.
- Dès l'instant où tu es réapparue j'ai su qu'il n'y aurait plus de mariage. Tu es la seule que je désire réellement agapi mou, et la seule avec qui je m'unirai.
- Mon Dieu, dans quoi je m'embarque.
Et sur ces derniers mots il plongea sur ses lèvres, la faisant frémir de bonheur et de désir. Seuls leurs gémissements se faisaient entendre, alors que les premiers rayons légèrement chauds du matin leur promettaient une matinée d'ivresse si ce n'est une journée de passion sur les côtes azurée de Kea.
***
- Toutes mes excuses mademoiselle. Dit l'hôtesse. Nous n'avons malheureusement pas reçu votre carte. Mais vous pouvez revenir un peu plus tard peut-être que quelqu'un viendra nous la ramener.
- Très bien merci. Je reviendrai dit-elle d'une voix faible.
Sans plus de cérémonie elle se dirigea cette fois d'un pas lent vers l'ascenseur. Dès que celui-ci s'ouvrit elle s'y engouffra tout de suite suivie de l'homme qui se trouvait à l'accueil. L'atmosphère était étrangement lourde dans l'habitacle pourtant il ne se connaissaient ni d'Adam ni d'Eve. Le regard presque fou et insistant de l'homme ne cessait de la mettre mal à l'aise. Et alors que l'habitacle s'ouvrait sur l'allée menant à sa chambre d'hôtel, elle s'enfuit dans l'espoir de pouvoir échappée a cet homme. Dans sa hâte de pouvoir échapper à ce grand méchant loup, elle trébucha dans le couloir. Elle tenta d'amorcer sa chute, mais c'était sans compter ce bras robuste qui la saisit par la taille pour la ramener contre lui.
Elle ne faisait que se ridiculiser et ce depuis le début de cet après-midi. Elle n'osa pas relever la tête de peur de voir une lueur moqueuse dans son regard. Mais elle ne pouvait rester éternellement nicher dans son cou. Lentement elle releva le regard, cette corp chaude s'éloignant lentement du sien.
- Je suis terriblement désolée. Souffla-t-elle la voix basse.
- Ne vous excusez pas mademoiselle. C'est mon devoir de venir en aide a une demoiselle en détresse. Dit-il avec un large sourire.
Elle lui offrit un sourire timide, encore étonnée de la tonalité de sa voix. Sans plus de cérémonie elle hocha doucement la tête avant de le saluer doucement et de se diriger cette fois ci avec maladresse vers sa chambre.
Zachary quant a lui ne pouvait cacher son sourire, heureux d'avoir trouvé une réplique de sa future femme.
S'ils n'étaient pas tous deux, perdues dans leurs pensées ils auraient pu remarquer la jeune femme, téléphone en main qui souriait bêtement contente d'avoir enfin trouver de quoi éloigner son fiance de son ex-femme.
Il en va sans dire que la fête ne faisait que commencer.
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Les héritiers d'Alexio D'Ario. (Tome 1 De La Saga Des D'Ario.)
RomanceDepuis peu, la nouvelle des fiançailles d'Alexio D'Ario circule à travers tout les médias et journaux. Enfin, le riche et jeune millionnaire décide de s'engager à nouveau. C'est sans compter le retour d'Arabella son ex-femme, qui, bouleversée par l...